Marchand est cachotier, ZÉRO SENS POLITIQUE

September 13, 2024 00:19:14
Marchand est cachotier, ZÉRO SENS POLITIQUE
Maurais Live
Marchand est cachotier, ZÉRO SENS POLITIQUE

Sep 13 2024 | 00:19:14

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Show Notes

La chronique de Donald Charette

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[00:00:05] Speaker A: D'entrée de jeu, on a une belle surprise en studio ce matin. Donald Charrette en personne. T'as pas fait ton jogging par contre? [00:00:13] Speaker B: Non, pas ce matin non. [00:00:14] Speaker A: Ah tu sautes une journée? [00:00:15] Speaker B: Ben oui, de temps en temps quand je viens à la radio entre autres. [00:00:17] Speaker A: Ben on t'a surpris hier en train de finir ton jog un petit 5 km tranquille? [00:00:21] Speaker B: Un petit 8 là. [00:00:24] Speaker A: Colin! Comme moi, en fait en auto ce matin, ça a été 8 km. J'étais brûlé raide. [00:00:30] Speaker C: Prise en flagrant délit de jogging. [00:00:32] Speaker A: Oui, oui. Félicitations, t'étais vraiment en shape. [00:00:35] Speaker B: Je me suis fait prendre un peu. [00:00:36] Speaker A: C'est le fun. Comment t'analyses-tu ça, l'histoire chassin? [00:00:40] Speaker B: — Ben écoute, M. Chassin, je trouve qu'il a retrouvé ses convictions de droite un peu tardivement, là, mais il a retrouvé ses convictions parce que c'est, il faut le dire, c'est un gars de droite qui identifiait l'Institut économique de Montréal, qui avait des idées très arrêtées, là. Alors je pense que là, il a réalisé finalement que, bon, il peut pas réaliser ce qu'il pense faire à l'intérieur de la CAQ. Alors son pari à lui, c'est « je peux faire changer de l'intérieur ». Puis là, il réalise après six ans que non, c'est impossible, puis il a rencontré M. Legault. Alors, il a tiré ses conclusions. Moi, je dois dire que, bon, j'ai du respect pour sa décision. Il l'a faite proprement. Il l'a pas faite à la Joël Boutin en disant... — Je vais en faire un TVA. — Oui, puis je démissionne, puis je provoque une élection partielle. Alors, il reste là, il finit son mandat. Puis là, il essaie de savoir la prochaine fois pour qui il va se présenter, s'il se présente. Mais tu sais, il l'a faite proprement, puis il a expliqué pourquoi il s'en allait. Alors moi, je trouve ça respectable. [00:01:31] Speaker C: Ben, j'ai écouté je sais pas combien d'entrevues avec lui hier là, pis sur le point de presse, je l'ai senti surtout honnête. C'est un gars qui a vraiment cru, pis ça y arrache encore le coeur là, il a cru à 4 là. Puis il croit encore un peu. Il y a un grand bout de lui qui a beaucoup d'espoir que on peut encore changer, ça peut encore être correct. [00:01:51] Speaker A: Prends donc ton comparatif. Répète-le. Répète ta comparaison. [00:01:55] Speaker C: C'est le gars qui s'est fait... Je vais reprendre l'exemple que j'ai donné hier. C'est la fille qui pense être avec son autre chum, il lui a promis qu'elle allait changer parce qu'il y a des... il vit les défauts là, admettons là. Pis elle y croit là qu'il va changer pis je vais être capable de le changer. Un moment donné, ça lui pète dans la face. Il changera pas là. [00:02:14] Speaker A: Ouais mais... [00:02:15] Speaker C: Mais elle le quitte. [00:02:16] Speaker A: Il garde sa carte de membre. [00:02:17] Speaker C: Elle le quitte. Mais il croit encore que peut-être, ça se pourrait, peut-être que justement, le coup point dans la face que ça va lui donner, le fait de le quitter, peut-être que là il va changer pour vrai. [00:02:27] Speaker A: Donald c'est weirdo là. Il montre sa carte de membre en public. Je quitte la CAQ, mais je quitte pas la CAQ. [00:02:34] Speaker B: Oui, il disait hier qu'il espérait un sursaut de la CAQ, je pense que c'est trop tard. [00:02:38] Speaker A: Illusoire? [00:02:39] Speaker B: Oui, tout à fait. Alors, il vient de vivre une rupture, alors je pense que, j'ai regardé sa conférence de presse, il était extrêmement nerveux, il était extrêmement shaké. Il vient de vivre une rupture, alors je pense qu'il faut lui donner le temps de prendre ses distances, puis voir qu'est-ce qu'il fait. Il pouvait pas hier dire, je traverse, je m'en vais ailleurs. Alors, il demeure député indépendant, on verra bien la suite des choses. Mais tu sais, moi honnêtement, je trouve qu'il a fait ça de façon responsable et respectable. Et je compare pas à la Joël Boutin qui dit que je laisse mes électeurs dans le trouble et je m'en vais parce que j'ai une job ailleurs. Alors tu sais, moi je trouve ça correct. Sur le fond de son discours, il a raison effectivement. Il faut juste se rappeler que Lacan qui est arrivé au pouvoir avec un surplus de 7 milliards que les libéraux lui avaient laissés, Puis ils ont réussi à provoquer de transférer ça à un déficit de 11 milliards. Alors c'est incroyable. C'est l'argent qui s'est dépensé pendant ces 6 ans-là. Ça fait que lui, il voit bien que ça n'a pas de bon sens. Apparemment, le dernier budget, ça lui a donné un sérieux coût. Puis tu parlais des Kings de Los Angeles. On m'a dit aussi que ça l'avait beaucoup affecté. Il réfléchit durant l'été puis il dit. [00:03:40] Speaker A: Bon... Quel est le coût de grâce? Les Kings? [00:03:44] Speaker B: Je pense que c'est le budget. Le budget pour un gars comme Youri Chassain qui a fait sa carrière en disant qu'il faut réduire le déficit. Puis lui-même hier, j'ai trouvé ça bon, il a fait référence hier à l'épisode des Lucides, je sais pas si vous vous rappelez de cet épisode-là qui date d'un certain temps, puis qui avait parlé du Québec comme étant la république du statu quo. Alors, il utilisait ça comme image, il parlait des Lucides. Lucides c'est un mouvement qui a été lancé par Lucien Bouchard en 2005 avec un paquet de... Joseph Fakal. [00:04:09] Speaker A: Joseph Fakal, exactement. [00:04:10] Speaker B: Ce qu'il disait c'est, il faut donner un grand coup dans l'administration, dans la manière qu'on gère le Québec. parce que la dette est trop élevée, parce que la population... Alors, il y avait des constats qui ressemblent beaucoup aux constats qu'on a aujourd'hui. Puis il disait, il faut faire un mouvement à droite, dans le fond, puis réduire la taille de l'État. Puis il proposait même de prendre des surplus d'Hydro-Québec pour financer, pour payer la dette, d'hausser les frais de scolarité. Alors, il y avait des mesures assez raides, là, et ça a duré pendant un certain temps. Alors, lui, il s'identifiait beaucoup à ce mouvement-là des lucides, qu'on appelait à l'époque. et qui est évidemment contrée par les lobbys syndicaux et de gauche. [00:04:47] Speaker A: Ok, mais maintenant, là on est vendredi, il a démissionné hier, démissionné de son statut de député qu'acquiesce. Bon, il a perdu ses couleurs, autrement dit, il a enlevé sa veste, il est indépendant. À partir de lundi, comment doit-il se comporter? Dresse-nous le plan de match idéal d'un gars qui veut maintenir le feu. Parce que c'est bien beau faire un bang en point de presse, un peu timide, un peu embarrassé. Oui, j'ai appelé Éric Duhem, mais je tiens à vous dire que je ne vais pas à Éric Duhem. C'est un peu timide à mon avis, mais comment doit-il alimenter le feu de la droite économique responsable? [00:05:32] Speaker B: Ben écoute, je trouve que là, la première chose qu'il récupère, c'est son droit de parole. [00:05:36] Speaker C: Oui. [00:05:36] Speaker B: Parce que tu sais, lui, il était dans un caucus hier, quelqu'un qui disait, ils ont posé une question à un député, puis il a répondu, caucus et bouche cousue. J'ai trouvé ça très bon. [00:05:44] Speaker A: C'est bon! [00:05:45] Speaker B: Coccus et bouche cousue. Alors ça veut dire que quand t'es dans le coccus, tu parles pas, tu dis rien. Alors y'a des lignes assez... Là, il retrouve son droit de parole. Alors comment il va l'utiliser? À partir de la semaine prochaine, là, il peut aller rencontrer les journalistes, il peut donner son avis sur un... Il peut prendre de l'importance. [00:05:59] Speaker A: Et même s'il y a pas les couleurs du PCQ, comme dit Éric, il y a les idées et... Ouais, c'est une expression de Kamala Harris, là. Il y a les valeurs d'Éric Thuem. Au moins il peut porter le ballon, même s'il n'y a pas la veste officielle du PCQ. [00:06:15] Speaker B: Alors tu sais, moi je pense que ça c'est assez important parce que je pense qu'on a besoin d'un discours un peu plus à droite à l'Assemblée nationale. Alors tu sais, si je veux jouer cette game-là, il peut la jouer. Et effectivement, les journalistes vont aller la rencontrer, vont demander qu'est-ce que vous pensez de telle mesure, êtes-vous d'accord, etc. Alors il peut prendre... Tu parlais de Claire Samson. Rappelez-vous comment Claire Samson prenait de la place à l'époque, parce qu'elle était une élue, etc. Il est pas identifié au Parti conservateur, mais il est identifié à la droite québécoise. Alors ça lui donne un droit de. [00:06:40] Speaker A: Parole... — Est-ce que c'est pareil, au final? [00:06:43] Speaker B: Ben écoute, je pense que s'il était carrément député du Parti conservateur, ça changerait encore plus la game. Là, ce serait vraiment un électrochoc. [00:06:51] Speaker A: Est-ce qu'il doit y aller, éventuellement? [00:06:53] Speaker B: Ben, c'est à lui à décider. Moi, je sais pas. Écoute, moi, on me dit que là, il va y penser. On sait pas direct. [00:06:59] Speaker C: Non, je pense pas qu'il va le faire. Honnêtement, là, je l'ai écouté beaucoup hier, pis il semblait dire « je vais finir mon mandat indépendant ». [00:07:05] Speaker A: C'est un gars qui se perd, mais il a laissé sa brosse à dents. Il veut pas quitter au complet, on dirait la CAQ. On dirait qu'il garde un espoir. C'est ça qui est un peu particulier. [00:07:20] Speaker B: Il faut comprendre que ces gens-là ont des amis, ont des collègues, ils ont été ensemble pendant des années, alors c'est une rupture. [00:07:25] Speaker A: Oui, mais il va se faire maganer. [00:07:26] Speaker B: Oui, c'est là qu'il devient un ennemi, entre guillemets, un adversaire. [00:07:30] Speaker A: Comment qu'il va se faire maganer? Comment, Donald, t'en as vu d'autres, Déjà, son bureau, il a dû être déplacé. Il est rendu à côté de la machine à liqueur dans le son. [00:07:39] Speaker B: Puis, tu sais, hier, déjà, M. Legault donnait l'exemple en disant, regarde, il voulait quelque chose sur la transparence syndicale. C'est son dadal, tu sais. Il a commencé à avoir, tu sais, comme si c'était la seule chose qu'il avait demandé, là. [00:07:49] Speaker C: C'est ça. [00:07:49] Speaker B: Alors, tu sais, il va peut-être commencer à couler des affaires en disant, tu sais, déjà, il voulait être ministre absolument. Il n'a pas été ministre, donc il est déçu, tu sais. Alors, c'est sûr que ça va arriver. Mais... C'est de voir si ses collègues, ses anciens collègues vont l'appuyer ou pas. C'est ça qui va être important. [00:08:02] Speaker C: Je te dirais que selon moi, s'ils sont intelligents, ils le traiteront justement pas comme Claire Samson. Parce que justement, il a l'air d'encore vous aimer. Donnez-y pas de raison pour vous haïr. Donnez-y pas de raison pour peut-être faire manger de la marde. Je m'en vais chez les conservateurs. [00:08:18] Speaker A: Ce que Legault a dit d'intéressant, c'est qu'il y en a plusieurs qui pensent comme Chassain. [00:08:23] Speaker C: Oui. Parce que ça, Chassain l'a dit, parce que la lettre qu'il a envoyée hier, il l'a pratiquement lue en conseil... en caucus la semaine dernière. Et il y a du monde qui a applaudi. Who's next? Qui quitte la prochaine? [00:08:40] Speaker A: C'est ça. [00:08:41] Speaker C: C'est un par semaine. [00:08:45] Speaker B: La plus importante déclaration de M. Legault hier, c'est celle-là. Il disait qu'il y a d'autres députés qui partagent la même opinion. Alors c'est le premier ministre qui dit oui, il y en a d'autres qui pensent comme lui et qui nous le font savoir à l'interne. [00:08:55] Speaker C: Yann Sénéchal avait l'air de penser hier que Geneviève Guilbault en fait partie. Geneviève Guilbault disait il y a deux. [00:09:00] Speaker A: Jours... Ah, c'est pas ça. Elle va à la job du boss. [00:09:02] Speaker C: Je comprends, mais Geneviève Guilbault... Non, je parle pas qu'elle va quitter, mais tu sais qu'il y a une espèce de mutinerie à l'interne. Il y a deux jours... C'est-tu libéral? [00:09:09] Speaker A: C'est-tu fédéraliste? [00:09:09] Speaker C: Elle sortait le 11 milliards... Non, mais. [00:09:11] Speaker A: C'Est les crises de Péquiste. [00:09:12] Speaker B: C'. [00:09:15] Speaker C: Le 11 milliards de déficit, je pense qu'elle l'a de travers dans le gorge, elle aussi. [00:09:20] Speaker A: C'est une fille qui est pas désincarnée, elle reste à Québec. Fait qu'elle se fait frotter les araignées peut-être quand elle va au IGA à Saint-Augustin pis tout ça. Ton Christy Tramway, elle en en veut pas. Elle est antagoniste de marchands. C'est sûr qu'elle fait partie... Ouais, je le sais, je tire un peu la définition de droite, là. Mais si un clan de simili-droite ou de centre-droite à la CAQ, Elle en fait partie. Est-ce que j'exagère, Donald? [00:09:46] Speaker B: Non, non, je pense que t'as une bonne analyse, là. Puis, tu sais, je pense que... T'es pas tout seul. Il faut le dire, tu sais, la coalition Amnéa-Québec, c'est une coalition. Il y avait du monde de droite là-dedans, du monde de gauche, des péquistes, des fédéralistes, il y avait toutes sortes de monde là-dedans. Il reste un petit peu d'ADN de l'ADQ à l'époque. Faut oublier que la CAQ avait avalé l'ADQ de Mario Dumont à l'époque. Il reste un peu de ça, là. Pas beaucoup, là, mais il reste. [00:10:09] Speaker A: C'est pas les anciennes adéquistes qui portent le credo adéquiste. Les anciennes adéquistes étant Caire et Bonnardel. C'est un ministre assez mou. [00:10:20] Speaker B: Caire on le sait et Bonnardel on le voit de moins en moins. Il reste un peu de ça. Dans le pari de M. Chassin, il s'est dit regarde je vais ressusciter ça, je vais entretenir ça. Il m'a comme manqué son coup. Je pense que la coalition est en train de s'effilocher. C'est ce qu'on voit devant nos yeux actuellement. [00:10:37] Speaker A: La question qui a été posée, et c'est une excellente question, s'il est ministre, démissionne-t-il? C'est quelqu'un qui a de la peine. J'ai pas été ministre, puis je m'attendais à être ministre, puis là, Fitzgibbon s'en va. Fait que là, il donne ça à fraîchette. Au lieu de scinder le ministère, il aurait pu y donner un bonbon, un ananas. Pas en tout, il donne tout à fraîchette. C'est peut-être là aussi que ça a. [00:11:01] Speaker B: Joué, ça a été source. Tu sais, il y a 10 ans, quand M. Legault dit que je ne fais pas de remaniement, c'est clair qu'il y a... Il attendait dans le vide. Il y en a 85-90 qui attendent d'être nommés. Il y a beaucoup de monde déçu. C'est sûr que c'est été les ministres et je pense qu'ils seront encore là parce qu'ils auraient pu dire... Là, j'ai un poids à l'intérieur du Conseil des ministres, donc je peux faire valoir comme ministre. Il aurait pu jouer ce game-là en disant, regarde, là, je suis dans le sein des seins et je peux influencer les décisions. Mais c'est pas arrivé. Alors, puis il disait lui-même que c'est pas vrai, qu'il a demandé si on le saurait jamais, s'il souhaitait être ministre absolument. Puis tu sais, il y a un autre élément là-dedans. Le monde aussi regarde les sondages. Tu sais, il se dit, on va en élection dans deux ans, le PQ monte. Il y a bien du monde manifesté. [00:11:42] Speaker A: Saint-Jérôme. [00:11:44] Speaker B: C'est un élément qui peut jouer aussi. Mais ceci dit, écoute, pour venir à ce qu'on disait au début, moi ce qu'on me dit c'est qu'il y a 3-4 députés caquistes qui sont très... qui sont sur le bord. En Beauce? [00:11:55] Speaker A: Le gars de la Beauce, comment il s'appelle, celui qui chambrante depuis finalement quelques années déjà. Est-ce que madame Max, est-ce que c'était Fanny Lachance? Lachance, dans Bellechasse peut-être. [00:12:09] Speaker B: Puis tu sais, hier, je voyais les déclarations de M. Dufour, de la BTB, qui donnaient un peu raison. [00:12:12] Speaker A: Provençal, c'est lui que je cherchais à ce moment-là. [00:12:15] Speaker C: Le Provençal. [00:12:15] Speaker B: Le Provençal. Alors, tu sais, on me dit qu'il y en a 3-4 qui sont un peu chandralins, qu'ils ne savent pas trop ce qu'ils vont faire. Alors, tu sais, ce qui leur reste du mouvement, c'est de voir est-ce que d'ici Noël ou d'ici juin, il va y avoir d'autres départs, parce que là, ce serait significatif. [00:12:29] Speaker A: Un effet boule de neige. [00:12:30] Speaker B: Oui, tout à fait. [00:12:31] Speaker A: Qu'est-ce que t'as pour ça dans tes cartons ce matin? [00:12:34] Speaker B: Écoute, je voudrais te parler brièvement de Bruno Marchand. Je pense qu'il faut qu'on en parle un petit peu. [00:12:38] Speaker A: Pas de belles semaines. Pas de belles semaines, le Brune. Pas de belles semaines. [00:12:42] Speaker B: Si on voulait avoir une illustration des très mauvaises relations entre Bruno Marchand et le gouvernement québécois, je pense qu'on les a eues cette semaine. Moi, il y a un exemple qui m'a beaucoup frappé. Il y avait une commission parlementaire cette semaine sur le projet de loi Mme Guilbault sur la mobilité. Le gros projet de loi qui réunit l'agence des transports. C'était un gros projet de loi. Les élus sont allés. Valérie Plante, elle a témoigné via vidéoconférence. M. Marchand, il est pas allé. Il a envoyé son directeur général, Luc Monty. Moi, j'en reviens pas. Honnêtement, alors c'est une commission parlementaire où on discute d'un projet de loi important qui va influencer le transport, etc. Et on envoie un fonctionnaire représenter la ville de Québec. [00:13:22] Speaker A: Alors que c'est à Québec, il n'y a pas d'excuses. Tu te déplaces. La bombe serait allée. La bombe était là. La bombe était partout. [00:13:31] Speaker B: C'est une occasion de faire valoir ton point. Pourquoi il n'est pas allé? Je n'ai pas compris pourquoi. Ce n'est pas le rôle d'un employé de la ville. M. Monty, c'est le directeur général, mais c'est un employé de la ville. Ce n'est pas lui à définir les orientations. C'est un exécutant. C'est un élu à l'effet de ses représentations. Si M. Marchand ne peut pas y aller, il aurait pu envoyer Pierre-Luc Lachance, un mot de merci à la roche, ou un autre de ses conseillers. Non, il a choisi d'envoyer. Et ça donne l'impression, moi c'est l'impression que j'ai, c'est qu'à Québec, c'est la machine administrative qui mène. C'est-à-dire que quand t'envoies ton directeur général d'avance une commission parlementaire pour représenter la ville, je trouve ça un peu curieux. Alors t'sais, déjà là, moi je trouve que c'est un... Alors, je me mets à la place de l'A4 qui doit dire que goudon, il prend pas ça au sérieux, là. Pis l'autre affaire qu'il a faite hier, là, vous avez vu l'histoire de la jambette, là? Alors t'sais, lui, il nous l'a pas dit, là, mais à plus de l'immatriculation, il veut augmenter le prix de l'essence de 3 cents le litre. [00:14:22] Speaker C: Il voulait pas que ça se sache. [00:14:23] Speaker B: Il a passé ça par la communauté métropolitaine. C'est pas clair s'il avait voté là-dessus ou pas. Alors là c'est la nouvelle sortie. Lui il dit c'est le gouvernement qui a coulé l'information pour me nuire. Pourquoi il ne nous l'a pas dit? Pourquoi il n'a pas été transparent? C'est en même temps qu'il dit écoute... [00:14:39] Speaker A: Qu'est-ce que ça nous révèle sur le caractère de l'individu? [00:14:43] Speaker B: Ben moi je trouve que ça révèle que d'abord il est cachotier, il est pas transparent, puis ça veut dire aussi que je pense qu'il y a pas... il y a pas beaucoup de sens politique. Il y a pas le tour de cultiver ses relations avec le gouvernement en place, qui pourtant lui promet quasiment 15 milliards. [00:15:00] Speaker A: Très baveux avec l'INCAC toute la semaine. [00:15:02] Speaker B: Ben oui, puis il passe son temps à les plaire. [00:15:03] Speaker A: Puis qu'il est un tramway. [00:15:05] Speaker B: Ben oui. [00:15:05] Speaker A: Très baveux, mais dans la même phrase qu'il est un tramway. [00:15:08] Speaker B: Il a passé sa semaine à planter le gouvernement. En même temps, ça me prend 15 milliards de suite pour le tramway, sa presse, parce que là, j'attends pas la Caisse des dépôts, Jotarion, il va... Tu sais, tu te dis, là, il y a un discours qui ne fonctionne pas. Puis pourquoi il est pas à la commission? C'est-tu parce qu'il voulait pas rencontrer Mme Guilbeault? C'est-tu parce qu'il a pas discuté avec elle? Je comprends pas, là. Il y a vraiment un petit bout qui m'échappe là-dedans. [00:15:31] Speaker A: Ça a duré très mal pour cette dernière année. très isolé politiquement. Il est isolé parce qu'il a coupé les ponts avec la CAQ. Il a coupé les ponts avec la population. Excuse-moi, c'est gros, là, l'histoire de la taxe. Peux-tu revenir là-dessus un peu, un regard... Un regard en rétro de la semaine. L'histoire de la taxe, ça passe pas pantoute, là. [00:15:51] Speaker B: Moi, j'ai des commentaires de citoyens ordinaires, plus ou moins politisés, qui sont bien scandalisés, qui me disent que ça va pas être bon sens, pis on a vu des témoignages dans les journaux. [00:15:59] Speaker A: Parce qu'il a pas coupé! Il a pas coupé, et s'il l'a fait, on en a aucune preuve. Hier, j'ai sorti les salaires des top 5 du RTC, ainsi que des appels d'offres complètement ridicules, à 120, 130, 140 000 par année. des jobs que tu peux couper, tu peux les éliminer puis l'autobus passe à 10h20 en avant de Radio X pareil. Il n'y a pas d'exercice de rigueur. On suppose qu'on s'en va. Excusez-moi si Joviève Guilbeault a raison là-dessus, on ne peut pas à un moment donné pitcher de l'argent par les fenêtres à pu finir. dans des structures dont on n'a pas le contrôle. Les structures de sociétés de transport. [00:16:37] Speaker B: Ben oui, puis vous donnez l'exemple cette semaine, à Montréal, ils ont commencé à compresser les dépenses. Vous donnez l'exemple, ils ont coupé un programme informatique. Puis cette semaine, ils annonçaient qu'ils allaient éliminer trois trains de banlieue parce qu'il n'y a pas de fréquentation. Ils ont commencé vraiment à compresser les dépenses. À Québec, je n'ai rien vu de ça. T'sais, j'ai rien vu, là. Pis c'est tout ce qu'ils disent. Si on veut plus d'argent, on veut plus d'argent. Mais qu'est-ce que vous avez fait comme effort pour rationaliser, améliorer le produit? On a rien vu de ça, là. C'est vraiment antinomique, là. T'sais, je comprends pas pourquoi, t'sais, ils font pas une démonstration. Regarde, là, on a... Regarde, j'ai vu cette semaine, une salle des transports, là, gel de l'embauche, gel du testamentaire. Alors, on a rien vu de ça au RTC, là? Alors, puis ils sont toujours en demande. Écoute, il y a un petit élément que je voudrais vous mentionner tout à fait. [00:17:22] Speaker A: — Absolument. L'augmentation des effectifs. [00:17:25] Speaker B: — Parce qu'hier, François Legault s'est défendu, madame Sonia Lebel, en disant écoutez là, c'est vrai qu'on a augmenté la fonction publique, mais on a mis ça dans les services de première ligne. — Faux! — Ils ont dit en éducation et en santé. — Faux! — Alors, depuis que la CAQ est là, ils ont rajouté 72 000 fonctionnaires. 72 000 employés de l'État, dont 10 000 fonctionnaires. Et j'ai un texte de la presse ici qui fait un peu le sommaire. Et quand on regarde comme il faut, En ce qui concerne les infirmiers et les enseignants, les infirmiers ont augmenté de 7 % et les enseignants de 5 %. Au total, il y a 12 % qui est allé dans les services directs à la population. Le reste, la majorité, c'est du personnel professionnel ou du personnel d'encadrement. Ces données-là disent carrément que ce qu'on a embauché, ce sont des gestionnaires. [00:18:13] Speaker A: Des pousseux de crayons, des chemises blanches, Des sous-comités de... Oui, on part un sous-comité avec une étude, une table de concertation, une réunion en Zoom à 10h15 pour voir le comment du pourquoi. [00:18:27] Speaker C: Ça commence à sortir un peu plus partout. [00:18:29] Speaker A: La boîte est devenue folle et hors contrôle. [00:18:30] Speaker C: Je donne souvent l'exemple de Paul Brunet, qui représente les malades, qui lui parle de, je pense, si je ne me trompe pas, c'est 10 000 personnes de plus dans le milieu de la santé qui ne soignent personne du monde d'administration. That's it. Les cégeps, on l'a vu plus tôt cette semaine ou la semaine dernière, l'augmentation des cadres. Il y a, voyons, Frank, le dénomiseur, qui nous a sorti des chiffres un peu plus tôt cette semaine. dans le milieu de l'éducation tout court, où on voit une augmentation des administrateurs, mais pas des profs, puis il y a moins d'élèves. Il n'y a pas des chiffres d'ailleurs ce matin sur les CPE, qu'il y en a plusieurs qui ferment parce qu'il n'y a pas de kids. On leur dit « Hey, il y a plein d'enfants, il y a plein d'enfants ». [00:19:11] Speaker A: Là, il en manque. C'est complètement fou.

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