Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Julien Corona, qui est directeur des communications du Centre consultatif de relations juives et israéliennes, qui est en ligne, qui est à Montréal. M. Corona, au plaisir, comment ça va?
[00:00:10] Speaker B: Bonjour, ça va bien et vous?
[00:00:11] Speaker A: Très bien. Votre réaction par rapport à ce que vous avez entendu?
[00:00:14] Speaker B: Si on commence à canceller, je pense que vous venez de le dire, si on commence à canceller tout le monde, au bout d'un moment, allons voir les autres équipes aussi. On a Bahreïn qui va circuler ce week-end au Grand Prix cycliste. On a les Émirats Arabes Unis, on a le Kazakhstan. Il y a tout ça qui est au bout d'un moment. Est-ce qu'on veut canceller l'État d'Est au Bakar? Beaucoup de pays là-dedans qui ne respectent.
[00:00:32] Speaker A: Pas les femmes en passant ou les femmes n'ont pas la pleine égalité des hommes.
[00:00:36] Speaker B: — Non, mais c'est même des pays, par exemple, moi en tant que personne homosexuelle, c'est des pays où si je me connecte sur une application et on se retrouve en prison, je pense que je vais dépenser beaucoup d'argent en services mensulaires. Donc au bout d'un moment, c'est assez... On est dans une question assez ridicule. Et aussi le fait d'interpeller Valérie Plante sur cette question, Je sais pas qu'est-ce que veut Paju à part vouloir détruire l'image de Montréal au niveau sportif. Parce que c'est le genre de choses que si... Imaginons que Valérie-Paul me décide de... Oui, j'enlève le permis pour cette compétition. Je pense qu'on peut dire adieu à toutes les compétitions sportives au Québec.
[00:01:06] Speaker A: Ben, c'est ça le point. Dan, tu voulais ajouter quelque chose?
[00:01:09] Speaker C: Ben, juste dire que non seulement ces pays-là, Bahreïn et UAE, en font partie puis sont commanditaires d'une équipe. En plus, ils organisent des courses en leur terre. Et Israël a couru en leur terre.
[00:01:19] Speaker A: Imagine-toi. Sans problème.
[00:01:20] Speaker C: Sans aucun problème.
[00:01:22] Speaker B: Et après, on retrouve encore Paju, Paju c'est un des groupes extrêmement actifs sur toutes les questions de BDS, les idées de boycott, diverses sanctions au niveau d'Israël, qui a été considéré, en plus on se souvient, par Justin Trudeau lui-même, et par Mark Arney ensuite, comme un mouvement contraire aux valeurs canadiennes. Donc je ne veux pas dire que Paju est contraire aux valeurs canadiennes, mais quand on promeut des mouvements qui sont considérés comme antisémites par des spécialistes, au bout d'un moment ça suffit. On a quand même tous ces groupes-là, qui en ce moment sont actifs par exemple pour aller harceler Mélanie Joly à son domicile à Montréal, pour encadrer diverses manifestations où des propos haineux sont prononcés. C'est des gens qui veulent imposer des éléments qui sont contraires aux valeurs canadiennes, des éléments de sanctions. et que quand on leur dit non, ou quand on leur laisse un espace où vous avez votre liberté d'expression, mais nous n'annulerons pas, à partir de là, ils se radicalisent et ils sont prêts à sanctionner toute une société parce que les gens ont refusé de les suivre. Et si on les laissait aller, c'est dangereux pour nos sociétés. Et on ne se rend pas compte des dégâts qu'ils font à l'image de Montréal. Le simple fait qu'au lieu de parler d'un Grand Prix cycliste qui est une des meilleures vitrines pour la métropole et pour le Québec, mais ça a été phagocyté par une campagne de haine et une campagne de haine qui est antisioniste, mais on se rappelle que l'antisionisme fait partie de la définition de l'antisémitisme au sens de la définition reconnue par le Canada. Tu sais, ça fait du mal à l'image du Québec.
[00:02:53] Speaker A: Et lui, il n'en démordait pas. Adams, c'est lui qu'il n'aime pas. Adams, il est ami avec Netanyahou, blablabla. Mais mon point, c'est que c'est le drapeau d'Israël. Netanyahou va mourir à un moment donné. Bon, c'est un salaud pour plusieurs. Right? OK. Il sera remplacé par un autre. Je veux dire, c'est comme le drapeau des États-Unis. « Ah, moi, j'aime pas Trump, je vais pas aux États-Unis. » Fait, pensez un peu à ça. C'est un peu hystérique comme réaction, pour vrai, là. Il va être remplacé par un autre, mais le drapeau d'une nation, ça regroupe toutes les tendances, toutes les religions, toutes... C'est un drapeau d'un pays qui est un pays de liberté. Pis s'agit d'y aller. Pis je comprends que le monsieur était juif, mais je suis toujours bien allé...
Plus d'un mois, deux fois en Israël.
[00:03:36] Speaker B: Les juifs anti-sionistes, ça existe, mais ils ne représentent même pas moins de 3%.
[00:03:42] Speaker A: De la population juive. Parce que de par définition, le sioniste, c'est le retour à la terre. Donc les juifs qui sont en Israël sont essentiellement sionistes, on va le dire comme ça. Donc, c'est ça. Lui veut bannir le drapeau d'Israël. ni plus ni moins, c'est le drapeau de l'Israël.
[00:03:58] Speaker B: Et c'est même pas bannir, c'est bannir l'équipe. Par exemple, l'équipe a enlevé le mot Israël à la Vuelta, a enlevé le mot Israël à la Vuelta de son attirail d'équipe pour protéger ses coureurs. Tiens, je tiens à rappeler dans les coureurs, on parlait de coureurs québécois, on a Hugo Houlle qui est le premier vainqueur québécois d'une étape sur le Tour de France. Est-ce qu'on va sanctionner un Québécois ? Est-ce qu'un groupe qui promeut des idées contraires aux valeurs québécoises, on va accepter qu'on va sanctionner un Québécois qui va concourir face à des grands comme Tadej Pogacar, c'est inacceptable. Et ensuite, quand je vois les avocats dans l'article de la presse canadienne sur le sujet, où les avocats de Pas-de-Vu qui avaient donné jusqu'à 16h hier à la ville de Montréal pour exclure l'équipe, sinon, Au nom du client, ils lanceraient toutes procédures judiciaires appropriées sans aucun préavis ou délai supplémentaire. Et qu'est-ce que c'est les autres procédures si les procédures judiciaires ne réussissent pas? On a vu ce qui se passe à la Vuelta. Je ne sais pas si vous avez vu les images.
[00:04:59] Speaker A: – Êtes-vous inquiet que ça dégénère, alors?
[00:05:01] Speaker B: – Nous, on sait que le SPVM a dit qu'ils feront tout pour faire en sorte que la sécurité soit maintenue.
[00:05:07] Speaker A: – Ils ne font pas grand-chose avec la prière de rue, en tout cas?
[00:05:10] Speaker B: Mais en tout cas, quand on voit les images de la Volta, j'espère qu'ils vont prendre en compte le fait que ces activistes sont prêts à être radicaux, et radicaux en mettant en danger la sécurité et l'intégrité des coureurs. On a eu plusieurs chutes, et pour faire du vélo, et je pense que vos collègues... Bon, ils font du vélo aussi, comme vous le disiez avant. Une chute en vélo, c'est pas à pleine vitesse à 50 km heure, c'est pas une petite chute qui va te donner une entorse. C'est une chute qui va te promettre qu'ils peuvent t'envoyer à l'hôpital avec des séquelles. Donc est-ce qu'on va accepter le risque ? que des personnes soient prêtes à mettre en danger l'intégrité de coureurs et ensuite à mettre en danger l'intégrité même des événements sportifs à Montréal, au Québec, si on laisse ce genre de personnes venir y consécuter, c'est inacceptable d'avoir ne serait-ce que ce type de campagne, campagne de haine, campagne de cancellation, qui sont totalement contraires aux valeurs québécoises.
[00:06:04] Speaker A: – Tout à l'heure, merci beaucoup M. Carana.
[00:06:06] Speaker B: – Merci beaucoup.
[00:06:07] Speaker A: – Merci, au revoir.
En conclusion, Dan.
[00:06:09] Speaker C: En conclusion, ce qui peut nous permettre d'espérer que ça va bien aller pour les courses du week-end, c'est que c'est des circuits fermés, c'est des critériums, donc il y a des clôtures tout le long. Tu sais, c'est pas comme la Vuelta en Espagne où c'est une ligne de 180 kilomètres qui est un peu plus difficile à surveiller. Là, on parle d'une boucle d'une quinzaine de kilomètres.
[00:06:27] Speaker A: Ça, c'est pas un trajet de 175 kilomètres dans le parc des Laurentides.
[00:06:31] Speaker C: Voilà, puis ça va être clôturé tout le long, donc ça va être plus simple. Comme je l'ai dit, pour Québec, j'ai pas beaucoup de... À Québec, je pense que ça va bien aller. C'est Montréal qui est stressant. Montréal, c'est stressant. D'autant plus que Montréal, c'est prenable par un cycliste canadien. Michael Woods a ce qu'il faut. C'est sûr que Tadej Pogacar est là. On rêvera pas. Mais Michael Woods a ce qu'il faut pour aller chercher une victoire à Montréal. J'ai hâte de voir comment ça va se passer.
[00:06:55] Speaker A: Je veux que ces gens-là s'expriment. La liberté d'expression, c'est ça. Je suis complètement désaccord avec ce qu'ils affirment. C'est mon opinion.
Puis on a des fêtes, tout ça, mais là, le show must go on, 7h55. Mais je veux qu'ils s'expriment, ces gens-là. Mais je ne veux pas qu'ils perturbent la compétition, c'est tout. C'est ça, le point. Donc ils ont le droit de dire ce qu'ils ont à dire. Puis s'ils veulent amener des drapeaux palestiniens, c'est la liberté d'expression, les amis. Ils vont pas se mettre à canceller par vouloir canceller l'autre. Ils ont le droit de le dire, ils ont le droit de s'exprimer.
Mais là où ils traversent une ligne dangereuse, à mon avis, c'est quand ils veulent perturber, annuler...
Canceler, suspendre, n'appelez ça comme vous voulez, la participation de ces athlètes-là, dont plusieurs des athlètes de cette équipe-là sont des athlètes de chez nous.
[00:07:45] Speaker C: Je vous rappelle que le directeur sportif est un Canadien. C'est lui le big boss de la patente, ce Canadien. Gary vient de m'envoyer quelque chose. Québec invite l'équipe d'Israël au Grand Prix cycliste. C'est la honte. Rendez-vous le 12 septembre à 9h au parc de la Francophonie.
Boycott les complices du génocide dans le sport.
[00:08:04] Speaker A: C'est ça, c'est leur discours. Qu'on a eu le droit de le dire, mais je veux pas que ça perturbe. Pas de violence, pas de perturbation. C'est une équipe qui est autorisée à rouler, qu'on roule.
Ils vont gagner, Dan? Ça se peut qu'ils gagnent?
[00:08:19] Speaker C: Ils sont bons?
[00:08:20] Speaker A: Ils sont performants? Ils ont une chance.
[00:08:21] Speaker C: C'est une très bonne équipe. Il y a une petite chance. Mais tu sais, en fin de semaine, je vous disais, c'est un plateau XXL. C'est vraiment un gros, gros, gros plateau. Taddeï Pogacar est là. Taddeï Pogacar, il ne perd pas de course.
[00:08:34] Speaker A: C'est lui qui a gagné le Tour de France. Le Tour de France. Alors voilà.