Episode Transcript
[00:00:07] Speaker A: Jeff Caron. Jeff Caron.
[00:00:16] Speaker B: Jean-François Caron, mes hommages, comment ça va?
[00:00:19] Speaker A: Bien et toi?
[00:00:20] Speaker B: Très bien. T'en as sorti une sucrée, j'adore. Ça, c'est une belle courbe des séries éliminatoires au baseball. J'adore ça. Raconte.
[00:00:32] Speaker A: Écoute, en 2022, vous vous souviendrez, le fameux site anonyme « Sortons les poubelles » s'en prenait systématiquement à Radio X, à vous, faisait de l'intimidation, vous menaçait, puis la station a déposé une poursuite devant les tribunaux afin de pouvoir connaître l'identité de la personne qui était derrière ce site-là. Puis quand la personne a réalisé que les tribunaux allaient fort probablement trancher en votre faveur, le site a disparu, etc. Puis vous avez les bien-pensants qui sont aujourd'hui du côté de Bruno Marchand qui s'est plaint hier pour à peu près la même affaire avec un autre site anonyme sur les réseaux sociaux. On écrit une lettre dans le devoir pour dire ce que Radio X fait, c'est de la censure, c'est inacceptable. En démocratie, on doit accepter la critique légitime. Mais là, trois ans plus tard, ces mêmes personnes-là sont en train de faire exactement ce que vous avez fait il y a trois ans pour faire fermer des sites anonymes qui les critiquent. Donc, si ce que vous faisiez il y a trois ans, c'était de la censure, bien ce qu'ils font aujourd'hui, c'est de la censure. Mais si ce qu'ils font aujourd'hui, c'est au nom de la sauvegarde de la démocratie, bien ce que vous faisiez il y a trois ans, c'était aussi au nom de la sauvegarde de la démocratie. Tout ça pour dire que ces gens-là, ils sont hypocrites. Ils n'ont pas véritablement de principe. Ils ont juste des principes quand les gens de leur gang, se font attaquer, mais quand les gens qui font pas partie de leur gang se font attaquer, ben ils sont silencieux. Pis ça là, je pense que c'est important de le dire, de le rappeler, de souligner leur hypocrisie, parce qu'on est dans un contexte au Canada où vous avez le projet de loi C-9 qui est à l'étude devant la Chambre des communes, pis ça c'est les mêmes personnes, ces mêmes bien-pensants-là, qui veulent réglementer ce qui se passe sur les réseaux sociaux. On s'est attendu que ce qu'ils vont réglementer, va consister à censurer les individus qui les attaquent, mais certainement pas à censurer les autres personnes qui s'amusent à attaquer les gens de la mauvaise gang. C'est pour ça que j'ai mis en ligne cette lettre ouverte de 2022, pour souligner l'hypocrisie de ces personnes-là, parce que non seulement À quelque part, c'est drôle, mais ça relève quelque chose qui est beaucoup plus problématique dans un contexte où vous avez ces élus-là qui en appellent ouvertement à réglementer ce qui est dit sur les réseaux sociaux.
[00:03:07] Speaker B: La liberté d'expression à géométrie variable.
[00:03:10] Speaker A: Ben oui, c'est ça. Est-ce que vous pouvez réellement faire confiance au loup qui s'en va dire aux poules qu'il n'est pas végétarien? Ben non. Mais c'est exactement ce qu'ils font. Ils sont en train d'essayer de convaincre les gens qu'ils ont des principes, qu'ils sont là pour défendre la liberté d'expression, alors que ce n'est absolument pas le cas. Il suffit simplement de regarder ce que ces gens-là ont écrit il y a à peine une couple d'années. Tu sais, l'Internet, ce qui est écrit sur Internet, ça reste. Internet is a bitch. Puis c'est ça. C'est important de le souligner pour faire réaliser aux gens à quel point ces gens-là qui maintenant se présentent comme étant des gens qui ont des principes, en réalité ils n'en ont pas.
[00:03:50] Speaker B: Et on peut pousser l'analyse plus loin et de parler de lancée victimaire. Ah oui, moi, je suis une victime. Tu sais, c'est des gens qui font du salissage. C'est des gens qui accusent à tort et à travers. Mais aussitôt que tu les critiques le moindrement, ils tordent la réalité et ils tombent dans une espèce de gaslighting. Non, c'est eux autres! C'est eux autres, les méchants! Ils me critiquent! C'est Pierre Poilievre qui dit que je suis un incompétent, c'est lui le salaud!
[00:04:20] Speaker A: C'est ça. Puis le pire aussi, c'est l'autre chose. Bruno Marchand, il dit « Ma conjointe, elle est victime d'attaques, d'insultes, de menaces. » C'est dégueulasse en soi. Je ne suis pas là pour défendre les gens qui envoient des courriels haineux ou des messages haineux à la conjointe de Bruno Marchand. Mais le fait est, qui a publicisé la relation entre Bruno Marchand et...
[00:04:41] Speaker B: C'est eux autres, conjointement.
[00:04:42] Speaker A: Ben c'est ça. Ben c'est ça. Oui, c'est ça. Je veux dire, à quelque part, si elle l'a fait, il devait être au courant.
[00:04:50] Speaker B: Oui, mais à la lumière de ça, je rajouterais. Est-ce que moi, comme citoyen payeur de taxes, financier de Radio-Canada, est-ce que je suis en mesure de me faire une opinion? Moi, personnellement, c'est mon opinion. Je dis pas que j'ai raison. Je trouve que la radio de Radio-Canada est bougrement biaisée dans son traitement de marchand. Ça donne que c'est un employé de la maison. Fait que les journalistes veulent pas déplaire un employé de la maison. Ouais, mais ça c'est ma perception. Je dis pas que j'ai raison, mais j'ai le droit de l'exprimer sans me faire salir sa place publique.
[00:05:22] Speaker A: Exactement. Puis tu as le droit aussi de contacter à quelque part sa conjointe, la journaliste, pour dire je trouve que tu travailles pour une entité qui n'est pas objective, qui ne fait pas un véritable travail journalistique. Si après ça elle considère que c'est de l'intimidation, de l'insulte, bon ben elle a un problème en soi. Mais le fait est que c'est lui ou c'est eux qui ont décidé de révéler publiquement la nature de leur relation. Tu sais, à quelque part, faut que t'assumes, là. Si tu veux pas que ta vie privée... Si tu veux pas que des gens commencent à, entre guillemets, attaquer ta vie privée, garde ta vie privée pour toi. Si tu commences à mettre ça, là, sur les réseaux sociaux, assume.
[00:05:57] Speaker B: Dans un coopératif extrême, Kelsey et Taylor Swift. qui vont se plaindre, qui se font photographier quand ils vont au théâtre ensemble. Oui, mais vous avez joué dans le film, les amis. La bague de maquillage, la bague de fiançage cet été, blablabla. Vous faites de la brouhaha avec ça. Ça, ça me fait penser à des artistes québécois. C'est déjà arrivé dans le passé. « Oh non, non, je veux pas parler de ma faillite. Oh, vous avez parlé de ma maison qui a été vendue. Ouais, mais sacrifice pendant six ans de temps. Tu te fais poser sur les terrasses. Tu te fais poser pour raconter ton voyage en Espagne. Tu te fais poser. Tu as joué dans le film, mon petit loup, là.
[00:06:31] Speaker A: C'est ça, donc je joue jusqu'au bout pour le reste de la série. C'est ça aussi que les politiciens vont devoir commencer à comprendre. François Legault, qui expose sa femme, c'est lui qui a décidé de le faire. À un moment donné, sa femme se fait attaquer pour X ou Y raisons, que ce soit pour des raisons valables ou non, il a ouvert la porte. Si tu ne veux pas que ta femme se fasse attaquer, tu la laisses à l'extérieur de ta vie.
[00:06:58] Speaker B: Je te pose une question alors. Arthur, il y a plusieurs années, disait, tu es en politique, donc tu tournes la page sur ta vie privée. Est-ce vrai? Est-ce faux? Et pourquoi?
[00:07:09] Speaker A: Écoute, moi je dirais, si un politicien décide sciemment d'exposer sa famille dans la sphère publique, dans le cadre d'une entrevue, d'une séance de photos, il en trouve la porte à ce que sa famille se fasse attaquer, à ce que ses enfants se fassent écœurer à l'école. Mais si un politicien, vraiment, garde un cloisonnement entre sa vie publique et sa vie privée, moi je dirais que la population, les médias, n'ont pas le droit d'exposer la vie privée de l'individu. Ça, c'est ma perception à moi.
[00:07:39] Speaker B: OK, parfait. Donc, en résumé, en terminant, marchant, ça fait faire assortir les poubelles. Oui, exactement.
[00:07:48] Speaker A: Ben oui, mais le même disait, pis des gens qui l'entourent, il y a trois ans, ils vous accusaient de faire de la censure. Mais eux autres, ils font exactement la même chose aujourd'hui, mais c'est pour sauvegarder la démocratie. Come on, là. Les gens sont pas si cons que ça, là. Ils réalisent à quel point ils ont un double langage, un double discours. Ils sont hypocrites. Mais qu'on le dise, pis qui s'assume après ça, là?
[00:08:09] Speaker B: Très bon, merci. C'était exceptionnel ce matin. Ciao. Prof. Salut.
[00:08:13] Speaker A: Salut. Bye.
[00:08:15] Speaker B: Très bon. Marchant se fait faire, sortons les poubelles. Eh ben!