Episode Transcript
[00:00:06] Speaker A: Renaud a sorti les comptes de dépenses, ok? Ça a jazzé, puis évidemment, les autres journalistes ont soigneusement évité le sujet. Mais en France, ça brasse. En France, ça brasse pour vrai. Le compte de dépenses d'Anne Hidalgo, ça brasse, puis ça brasse plus qu'ici.
[00:00:22] Speaker B: La maire de Paris.
[00:00:24] Speaker A: La maire de Paris. Eux autres disent ça de même, c'est la mairesse, mais eux autres disent la maire.
[00:00:28] Speaker B: Elle... Madame le maire.
[00:00:29] Speaker A: Madame le maire. Elle a mis du linge, OK? Non. Sur le compte de dépense. Oui, du linge griffé et signé.
[00:00:39] Speaker C: Commence par W-9.
[00:00:41] Speaker A: On va commencer par W-9, donc les montants des notes de... des notes... Ils eux autres appellent ça les notes, là, mais c'est les comptes de dépense de Anne Hidalgo. Y'a une note de frais. Y'a une note de frais. On écoute.
[00:00:51] Speaker D: Ça va vous laisser rêveur.
[00:00:53] Speaker E: Alors, frais de représentation, 84 200 euros.
[00:00:57] Speaker D: Ce qu'il veut dire, c'est vêtements.
[00:00:58] Speaker C: Damn.
[00:00:59] Speaker D: Frais de représentation, c'est des vêtements. Donc elle a deux robes, on va le dire, Dior pour 6 320 euros.
[00:01:05] Speaker E: En 2024 ?
[00:01:07] Speaker D: Un manteau Burberry à 3 067 euros en 2023. Une blouse Dior encore à 1 120 euros en 2021. Une veste Burberry à 1 087 euros en 2020. On va citer d'autres marques, bien sûr, Vuitton et... Il y a du Gérard Darrel également.
[00:01:21] Speaker E: Saint-Laurent.
[00:01:22] Speaker D: Voilà, Saint-Laurent. 1 610 euros chez Gérald Darrel. Alors, c'est un truc de fou. Alors, qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qu'il y a d'autre ?
[00:01:30] Speaker E: C'est des vêtements de luxe. Alors chaque année, Anne Hidalgo, elle a à peu près une enveloppe de 20 000 euros. Elle l'utilise pour acheter des vêtements sans l'épuiser intégralement. C'est pour ça que la réponse de la mairie de Paris, c'est d'abord, elle reporte ses vêtements. Elle ne les porte pas qu'une fois pour un gala. Elle les remet. Et deuxième chose, elle laisse un reliquat.
[00:01:50] Speaker A: C'est l'enfer. Les politiciens.
[00:01:53] Speaker B: Et là, est-ce qu'on a un extrait de Anne Hidalgo qui dit « Jamais je ne charge les citoyens pour une robe »?
[00:01:58] Speaker C: Non!
[00:01:59] Speaker A: Je pensais à toi, par exemple. Parce que toi, je sais que t'aimes le sucré.
[00:02:02] Speaker B: Oui.
[00:02:03] Speaker A: Bon, ben, y'a même des pizzas au Nutella au menu. T'aimes-tu ça, des pizzas au Nutella?
[00:02:07] Speaker C: Ça, c'est pas pour Anne Hidalgo, c'est pour le maire du 18e.
[00:02:09] Speaker A: Les politiciens. Oui, mais les politicos. Les politicos.
[00:02:12] Speaker B: Je pense que c'est une grosse facture chez la durée.
[00:02:14] Speaker C: Ce qui est capoté là-dedans, c'est qu'on apprend qu'Anne Hidalgo a exactement le même budget à Paris que Bruno Marchand pour ses dépenses de 20 000$ par année. Par contre, la différence, c'est là où ce qu'elle a fait de l'espèce de washing, c'est qu'à chaque année, elle rembourse une partie du 20 000$, elle.
[00:02:31] Speaker A: Ce qui reste.
[00:02:32] Speaker C: Mais le problème, c'est qu'elle prend le 20 000$ pour acheter des affaires qui n'ont pas de bon sens.
[00:02:36] Speaker A: Ça n'a pas de bon sens. Est-ce qu'elle nous prend pour des idiots? La réponse est oui.
[00:02:43] Speaker F: Elle a une enveloppe de 17 000 euros par an de frais de représentation. Cette enveloppe, elle ne la dépasse pas. Donc elle est dans les clous. Il n'y a pas de souci.
Mais elle achète deux paires d'escarpins. Une 36, une 38. Donc pour où son pied grandit, où il y a une deuxième paire pour quelqu'un d'autre. Vous saviez que ça peut être possible ? Elle achète deux robes différentes Dior. Elle achète deux robes Dior différentes. Deux. Et qu'est-ce qu'elle dit ? Elle dit bah oui parce que parfois les robes se portent larges, parfois les robes se portent serrées.
[00:03:23] Speaker G: À quatre tailles d'écart, c'est compliqué.
[00:03:24] Speaker F: Elle nous prend pour des... Elle nous prend pour des blancs-blancs.
[00:03:28] Speaker B: OK, quatre tailles d'écart.
[00:03:30] Speaker A: C'est pas rien, là.
[00:03:31] Speaker B: Le 36-31, je me disais, ouais, des fois, il y a des marques, chose du 17 mille, l'autre du 11.
[00:03:37] Speaker C: Surtout que c'est pas comme ici, les grandeurs, c'est pas... Mais effectivement, ça se peut. Mais là, quatre tailles de différence, ça marche pas.
[00:03:44] Speaker A: On n'a même pas tout seul à blâmer, quand même. Il y a de la pizza au Nutella aussi qui est au dossier.
[00:03:48] Speaker H: Il y a eu l'affaire Anne Hidalgo. Et maintenant, on parle d'Éric Lejoindre. Éric Lejoindre, c'est le maire socialiste du 18e arrondissement de Paris. Et c'est le directeur de campagne d'Emmanuel Grégoire, candidat au municipal. Emmanuel Grégoire, socialiste. Alors, que reproche-t-on à Éric Lejoindre ? Alors, c'est pas tant ses notes de frais, parce que visiblement, il respecte l'enveloppe qu'on lui donne. Mais c'est la façon dont ils utilisent cette enveloppe parce qu'on s'aperçoit que ces notes de frais ce sont pendant ses vacances l'achat d'écouteurs à la FNAC, ce sont des repas au restaurant en famille. On parle beaucoup d'une pizza au Nutella. En plus il y a un problème de malbouffe.
[00:04:31] Speaker G: Enchaînez la marguerita et la pizza Nutella.
[00:04:36] Speaker H: Alors monsieur Lejoindre, il est interviewé ce matin dans les colonnes du Parisien Aujourd'hui en France. Il dit je n'ai rien à cacher. Il attaque surtout ses adversaires politiques qui pensent que tout ça vient de Rachida Dati. Il dit c'est la Datisperre. On est en pré-campagne municipale.
[00:04:51] Speaker A: Pizza au Nutella c'est oui ou non Adam ?
[00:04:53] Speaker B: J'ai jamais essayé, mais j'essaierai. Mais on vous rappelle que...
[00:04:56] Speaker C: Pizza ou Nutella pour les enfants, payé par les notes de frais des contribuables.
[00:05:00] Speaker B: On vous rappelle que dans le cas du maire socialiste de la Ville de Québec, on n'a pas les factures du 20 000 $. Il peut s'acheter une pizza ou Nutella, il peut s'acheter des escarpins.
[00:05:11] Speaker A: On n'a pas le détail.
[00:05:12] Speaker B: Il peut s'acheter une robe pour Madame.
[00:05:15] Speaker C: Anne Hidalgo, on a tout, tout, tout.
[00:05:18] Speaker B: Lui, on a rien.
[00:05:19] Speaker C: On voit le Saint-Laurent marqué sur le haut de la facture.
[00:05:20] Speaker B: Lui, ce qu'on vous a sorti, en fait, ce que Renault vous a sorti, c'est les factures over le 20 000.
[00:05:28] Speaker A: C'est ça. Parce que le 20 000, il faut le comprendre, est intégré au salaire. Oui. C'est comme un extra.
[00:05:34] Speaker C: Et là, la twist. Là, ça devient une espèce de Would You Rider.
[00:05:40] Speaker A: C'est un extra sur le salaire. C'est comme une augmentation de salaire déguisé, si vous voulez.
[00:05:43] Speaker C: Oui, ici c'est le même, mais là-bas...
[00:05:44] Speaker A: Là-bas, ici.
[00:05:45] Speaker C: Là-bas, il faut qu'ils mettent les factures puis se le font rembourser. Mais ils ont 17 000 maximum à aller chercher.
[00:05:49] Speaker B: Mais c'est pas difficile. Would you rather, je suis pas en Paris any time.
[00:05:52] Speaker C: Non, non, c'est pas ça. Would you rather, c'est... Est-ce que vous préférez des maires qui n'achètent pas de Saint-Laurent, puis pas d'affaires de même, mais qui accotent leurs 17 000 à côte à côte, ou un autre comme le maire du 18e arrondissement qui se fait rembourser des repas dans les restaurants deux étoiles, Michelin?
et qui ne pète pas son 17 000. Est-ce que vous préférez un maire qui paye de la pizza pour ses enfants pendant qu'il est en vacances avec son père Diem, mais qui accote pas le budget, ou un maire qui accote le budget, mais c'est tout, tout, tout, tout, tout accoté? T'sais, c'est tout réglé. Vous allez me dire ce qu'on préfère, c'est le million entre les deux, là.
[00:06:28] Speaker A: Oui. C'est un would you rather. C'est cochon ça.
[00:06:31] Speaker B: Mais moi ce que j'aime c'est la transparence.
[00:06:32] Speaker A: C'est ni un ni l'autre. Je peux-tu aller aux toilettes?
[00:06:34] Speaker C: Oui, oui, tu peux y aller.
[00:06:35] Speaker B: Mais ce que j'aime c'est la transparence.
[00:06:37] Speaker C: Oui, oui, c'est ça qu'on veut. Si on veut de la transparence, c'est ça qu'on veut. Pis les notes de frais, tu le feras pas parce qu'il dure deux minutes dix là, celui où il paye.
[00:06:44] Speaker A: Je vais finir avec ça.
[00:06:45] Speaker C: Tu peux finir avec ça effectivement, je t'en pense. Oui, oui, parce que c'est très bon. C'est très bon.
[00:06:49] Speaker A: C'est ça. On va finir avec ça. Je me garderai. J'avais un autre volet.
sur complètement autre chose. Pis là on est vraiment en indépendance ce matin pis on est en train de développer un bloclophone. Fait que vraiment l'autre je le ferai la semaine prochaine parce que l'autre il est vraiment choquant, troublant pis y'a beaucoup de monde qui ne sont pas au courant de ça pis ça concerne l'islam radical dans une ville. Américaine. Je me garde ça. On va aller à la pause avec cet extrait-là qui est tiré de...
[00:07:14] Speaker C: Je vais le partir.
[00:07:15] Speaker A: Tu vas le partir?
[00:07:16] Speaker C: Oui.
[00:07:16] Speaker A: Parfait. On écoute ça ensemble. Les dépenses, les dépenses, encore les dépenses. 88-670-9098. Et vous êtes dans Morelive.
[00:07:25] Speaker G: Et là quand même, je suis désolé, mais quand on regarde les notes de frais de M. Lejoindre, qui était donc le maire, qui est le maire socialiste du 18e, le jour où il va faire une distribution alimentaire à la goutte d'or, quartier populaire du 18e. Qu'est-ce qu'il fait le soir ? Il va dîner dans un restaurant. On ne croit même pas que c'est vrai, mais bon. Il va dîner dans un restaurant deux étoiles Michelin. dans lequel il prend deux menus esquisses, à 100 euros le menu, enfin bon... Il y a une tartufferie... Il n'allait pas manger la boîte de sucre de Jean-Paul ? Il y a une tartufferie que Macron a... De la même manière, excusez-moi, mais quand ils vont... Alors avec je ne sais qui d'ailleurs, parce que le maire du 18e, qui doit-il inviter à grand frais dans l'intérêt des habitants du 18e ?
[00:08:14] Speaker H: Le maire du 19e peut-être ?
[00:08:16] Speaker G: Ils vont à l'hôtel particulier Montmartre. ils se font un gueuleton. Quelle heure il est ? 15h. Donc c'est le déjeuner. Alors au déjeuner, qu'est-ce qu'ils prennent ? Evidemment une coupe de champagne, parce que quand on est de gauche, il faut se faire un coup de champagne à l'heure du déjeuner. Et puis on ne boit pas l'eau du robinet, donc quatre châtels d'eau. Et puis on ne va pas s'emmerder, on est là. Trois saules menières, 55 euros la saule. Et puis trois côtes de veau, 49 euros la côte de veau. Des Saint-Jacques à 46 euros. Et puis on n'est pas puni, donc un château de Marseille, 104 euros la bouteille. Ça c'est le déjeuner à 845 euros du maire du 18e arrondissement. Et à côté vous avez un autre repas, alors là quelle heure il est ? Là c'est un dîner cette fois, il est 23h mais tu comprends le maire du 18e, il a besoin de faire des dîners.
important, donc là on a de nouveau des sols, elles doivent être bonnes, on a de la chair de tourteau, on a une coupe de fraises à 29 euros, puis un petit puit effusé. Et puis là non plus on ne boit pas l'eau du robinet, donc une tonneau, une chatelle d'eau, on ne sait pas trop si on veut une gazeuse, une plate, on prend les deux.
[00:09:31] Speaker H: C'est normal Sacha.
[00:09:35] Speaker G: Petite pause. De retour dans un instant.
