Episode Transcript
[00:00:13] Speaker A: Nick Payne, comment ça va?
[00:00:15] Speaker B: C'est moi. Ça va, toi, Dominic?
[00:00:17] Speaker A: Très bien.
[00:00:19] Speaker B: Après les nouvelles Woke comme ça, moi.
[00:00:21] Speaker A: Je suis toujours de bonne humeur. Ouais, on rit des Woke. Woke Canada, c'est un genre de petit montage sympathique. Ça existe depuis un an, à peu près, d'abord en live.
[00:00:30] Speaker B: C'était l'édition 23.
[00:00:32] Speaker A: 23, on a fait. On rit de Radio-Canada, dans le fond. T'auras bien compris. Parfois, c'est proche de la réalité. Tu sais, on le monte, on l'enregistre, Dan et moi. Après ça, je me dis, ouais, et c'est pas assez saucé. Ils sont malades, hein? Ils sont malades.
[00:00:46] Speaker B: C'est vrai que quelqu'un qui saurait pas, qui tombe dessus par hasard, pourrait penser qu'il écoute véritablement Radio-Canada, mais ça, c'est un autre sujet.
[00:00:52] Speaker A: Il faudrait mettre un avertissement avant.
[00:00:55] Speaker B: Ceci est une parodie, oui. N'essayez pas ça à la maison.
[00:00:57] Speaker A: Comme un paquet de cigarettes, c'est ça. Hey, je veux parler de ton ancienne gang, Cube.
[00:01:02] Speaker B: Ah! Ah oui?
[00:01:04] Speaker A: Ils ont-tu dérapé l'histoire de Charlie Kirk? Puis je veux que t'en parles en général.
des gauchistes qui ont festoyé sur le meurtre de Charlie Kirk. Le gars, il vient à peine de mourir. Ah, maudite bonne nouvelle! Il fera plus... Gosselin est allé dire ça à la cube. Il fera plus de conférences, hein? Là, tout le monde est le can en arrière. C'est-tu dégueulasse?
[00:01:29] Speaker B: Je te corrige, c'est pas mon ancienne gang, j'apparais encore à Cube régulièrement.
[00:01:32] Speaker A: Ah ben c'est ta gang, donc c'est encore mieux.
[00:01:35] Speaker B: Eh oui, c'est ma gang.
[00:01:35] Speaker A: Ben ça te rend-tu mal à l'aise?
[00:01:36] Speaker B: J'ai le droit de parler pareil.
[00:01:38] Speaker A: Ben ça, ça, ça te rend-tu mal à l'aise de commenter ça ou pas?
[00:01:41] Speaker B: Non, non, non, mais il y a pas, ils sont, enfin, on va dire, je vais pas dire la gang. Francis Gosselin est pas seul à avoir fait une affaire comme ça. Je vais, Le plus loin que je vais aller dans la défense, c'est-à-dire que je ne connais absolument pas le contexte. J'ai entendu le bout de phrase comme tout le monde. J'ai trouvé ça complètement déplacé. Bien entendu.
[00:02:02] Speaker A: Il s'est excusé, paraît-il, à la cube ce matin. C'est ce qu'on vous rapporte.
[00:02:06] Speaker B: Bon, écoute, c'est généralement un chic type. Espérons que oui. Je suis content d'entendre ça. Je le savais pas. Mais oui, ça m'a mis tout croche. J'étais déjà tout croche, là. Moi, je vais dire, Dominic, j'avais déjà à l'esprit, je sais bien que c'est deux choses reliées, mais les images du meurtre sordide de cette Ukrainienne dans un wagon, pis là arrivent ces images-là de Charlie Kirk qui reçoit une balle en pleine gorge. On n'est pas supposé voir des affaires comme ça.
[00:02:35] Speaker A: Ça nous désensibilise aussi, hein. Parce qu'on les voit live, le meurtre de l'Ukrainienne, on le voit live avec le noir en arrière qui appoignarde. Elle qui la regarde horrifiée, puis l'autre qui fait ce toit. J'ai tué une blanche, j'ai eu la blanche, j'ai eu la blanche. C'est devenu l'horreur presque en direct.
[00:02:54] Speaker B: L'horreur en direct, absolument. On est dans cette époque-là. Bon, il faut faire avec. Moi, j'essaie de pas trop voir ces choses-là. Je suis correct si j'en entends parler seulement. Je m'informe. Mais je tiens pas à regarder ça. Je me sens un peu voyeur.
Mais ce n'est pas ça qui est important aujourd'hui.
[00:03:11] Speaker A: Parle-moi du phénomène. C'est quoi la signification du geste qui a été commis hier? On ne sait pas qui. Rappelons qu'il y a toujours une chasse à l'homme. C'est quoi la signification de ce qu'on a vécu hier?
[00:03:24] Speaker B: Bien, excellente, c'est la question. Évidemment, on ne connaît pas les motifs du tireur, là, mais moi, pour l'instant, la signification se trouve dans les réactions à l'événement, forcément. Il y en a une, là, qui me fait un peu sauter de mon siège. Ce sont ces gens qui blâment la polarisation. «Ah, c'est effrayant, la société est polarisée.» C'est un peu une façon de nous dire «Oh là, attention, n'ayez pas des opinions qui sortent un peu du corridor central parce que les gens vont se mettre à se tirer dessus.» Non, non.
[00:03:56] Speaker A: Arrêtez d'être en désaccord avec la gauche, là.
[00:03:59] Speaker B: Ben oui, ben c'est ça que ça veut dire, hein, dans le fond, mais il faut pas tout mélanger, là. Là, on est aux États-Unis d'Amérique. C'est très polarisé au Québec, au Canada, en Espagne, en Suède, nomme-les, là, au Royaume-Uni, pis les gens se tirent pas dessus pour autant. Les États-Unis d'Amérique, c'est un cas particulier, il y a une culture violente. Je ne suis pas, moi, de ceux qui disent que... Ah, puis il y a pas juste une culture violente. Il y a de la violence politique depuis longtemps. On a parlé des Kennedy, de Martin Luther King. On oublie Reagan, parfois, qui s'est fait tirer dessus aussi. Trump, il y a pas longtemps. N'importe quel ado boutonneux peut arriver, puis avec une arme pas possible, puis décider de tirer sur quelqu'un. Ça, c'est les États-Unis d'Amérique. Qu'est-ce que tu veux que je te dise? Mais on peut pas partir de ça et dire... Ah, bien, c'est parce qu'il y a un problème dans le discours politique. Ça n'a rien à voir.
[00:04:52] Speaker A: Alors que le gars, pour parler du phénomène, le gars n'était pas là pour mettre la chicane. Bien au contraire, le gars était là pour juger des canaux de communication, pour stimuler la rhétorique et, au final, viser un rapprochement ou, à tout le moins, un respect. Est-ce qu'on peut avoir un forum de discussion où, dans un certain lieu, donner un genre de safe space pour reprendre une expression polarisée par les woke? un safe space universitaire où on est capable d'argumenter. Et à la fin de la journée... on se donne la main, agree to disagree, dans le respect. Regarde, je suis pas d'accord avec toi, mais on continue nos vies puis on se respecte. C'était ça, Charlie Kirk aussi, là.
[00:05:29] Speaker B: Absolument. C'est deux pôles. C'est quelqu'un qui incarnait parfaitement l'opposition totale à tout le logiciel progressisto machin truc des dernières années, mais tout, t'sais, mur à mur. Mais il le faisait d'une façon parfaitement...
Portoise, dans la gentillesse civilisée. On n'est même pas obligé d'être gentil. Mais c'était civilisé, c'était respectueux. Voilà le mot que je cherchais. Il n'insultait pas les gens. Il disait des choses qui étaient diamétralement opposées à ce que la bien-pensance attend, évidemment. Mais ça ne méritait... On ne peut même pas dire « Ouais, c'est un gars qui avait un propos violent, qui était de nature à exciter les énervés, les psychopathes et je ne sais qui. » Pas du tout. Il faut aller voir ce qu'il a fait. C'est admirable. C'est pas pour ça, mais ça ajoute, si tu veux, au fait que c'est un drama.
[00:06:27] Speaker A: Qui l'a soué? Je ne demande pas l'identité. On ne le sait pas. Le FBI continue ses recherches. Mais qui, en termes de phénomène social, qui a-tu soué, Charlie Kirk?
[00:06:41] Speaker B: Oui, alors moi, tu as bien compris que je ne veux pas franchir le pas, blâmer ceux que je vais nommer dans un instant pour le fait que le gars s'est fait tirer dessus. C'est des États-Unis pis c'est comme ça. Maintenant, je te ramène à sa page Wikipédia que j'ai consultée hier, avant qu'elle soit modifiée, tiens donc. Et ce qu'on apprenait là-dessus, Dominic, c'est que Charlie Kirk a... Bon, alors, on parlait un peu de sa vie, il a fait ceci, il a fondé telle, telle, telle organisation. 16 organisations, il y en avait plusieurs, ont produit du contenu, et là, la liste commençait. Raciste, misogyne, xénophobe, homophobe, réactionnaire, complotiste, d'extrême droite. Écoute, c'était une litanie d'injures pas possibles. Évidemment, quand t'as une famille politique qui ne cesse de coller ce genre d'étiquettes, sur les gens avec qui il n'est pas d'accord, c'est-à-dire presque tout le monde, on va se le dire bien franchement, une vaste majorité de la population. Tout le monde n'est pas formellement de droite dans la société, mais la plupart du monde n'est pas d'accord avec le wokisme et toutes ses déclinaisons.
[00:07:48] Speaker A: Est-ce que c'est la gauche qui fabrique ce climat-là? et l'angresse avec, à répétition, les colibés néo-nazis. Aussitôt que tu remets un peu en question l'immigration, t'es un extrême-droite, t'es un nazi, t'es un fasciste. À un moment donné, l'hitlérisation devient de l'hystérisation.
[00:08:11] Speaker B: Ça pourrit le climat parce que ça dit le message au fond derrière ça, puis t'as vu la réaction. J'ose pas la nommer. Il y a une actrice, une comédienne connue hier. J'ose pas la nommer parce que j'essaye encore de croire que c'est un faux ou que c'est pas arrivé pour vrai, mais elle s'y réjouit, tu comprends.
[00:08:29] Speaker A: Il y en a au Québec, il y en a ailleurs aussi.
[00:08:31] Speaker B: Aïe, aïe, aïe. Ça, ce que ça dit, parce que ça s'inscrit dans cette affaire-là, dans cette idée-là de nazifier tout le monde, ce que ça dit, c'est que pour une partie de la population, les opinions de l'autre partie sont tellement mauvaises que tout est permis, tout est autorisé. On n'a pas à débattre avec ces gens-là. Il faut... C'est le cordon sanitaire, plus, plus, plus. C'est le virus, c'est la... C'est le choléra puis la peste. Évidemment, quand tu t'en vas jusque-là, dans ta réaction politique, dans le fait de créer une atmosphère, d'essayer de bloquer les gens que tu veux pas entendre, bien évidemment que tu pourris le débat, tu démolis l'espace où on peut se rencontrer puis essayer de se confronter ici.
[00:09:19] Speaker A: Et là, ça fait en sorte que l'intervenant n'a quasiment plus d'autorisation à exister. C'est ça, on lui retire l'autorisation d'exister.
[00:09:33] Speaker B: D'exister, alors si t'es aux États-Unis d'Amérique, avec la culture que l'on sait, le gars se fait tirer dessus, c'est terrible. Ici, Dieu merci, jusqu'à maintenant, c'est pas ça qui nous arrive, néanmoins. Au Québec, la chatte de plomb est lourde aussi. Les gens qui arrivent à persister dans l'espace public avec des opinions qui vont à l'encontre du dogme. En connais-tu beaucoup, toi, dans les médias, même ici, à Radio X ou ailleurs, qui sont très, très clairement contre l'avortement, par exemple?
C'est pas nombreux au Québec, je me demande même s'il y en a. Pourquoi? Pas parce qu'il y a personne qui pense comme ça.
[00:10:13] Speaker A: Simplement parce que c'est la fin de ta carrière. Quand ils ont cancellé un chanteur américain qui était contre l'avortement parce qu'il voulait gratter la guitare dans des églises, wow! La mob et le gouvernement, même par en arrière, ont contribué à canceller ce gars-là. Comme on a annulé un congrès, Je pense que t'es chrétien ou pas. Dan, t'en souviens, ici, au centre des congrès à Québec, anti-abortement, on vous a cancellés.
[00:10:37] Speaker B: Alors que vous venez de parler... Ah, l'ineptable ministre Proulx. Oui, oui, c'est elle qui a...
[00:10:40] Speaker A: Mais ils se parlaient entre eux autres. T'sais, c'était un congrès. de pharmaciens, c'est des pharmaciens qui se parlent entre eux autres. De d'autres, ils venaient se parler entre eux autres aussi. Mais c'était trop pour notre petite épiderme sensible. On les avait cancellés. Ça n'en dit beaucoup.
[00:10:54] Speaker B: C'était scandaleux, ça. Sérieusement.
[00:10:56] Speaker A: Oui, mais on l'a vécu, ça.
[00:10:57] Speaker B: Je suis d'accord avec eux. Non, non, c'est ça.
[00:10:58] Speaker A: Ça n'a pas de sens.
[00:10:59] Speaker B: Bien, ça alimente la division.
[00:11:01] Speaker A: Ça alimente la division.
[00:11:02] Speaker B: Oui, et moi si j'étais chez les Woke, je me désolerais de ça, parce que c'est en même temps, ça confère une sorte de, ça donne de la puissance à ton adversaire. Ceux parmi tes adversaires qui vont persister et réussir à parler vont être très écoutés, très entendus, comme Charlie Kirk en fait. Ils vont attirer des masses de population, de gens, de personnes. Dans son cas, lui, c'était des jeunes. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de jeunes. Pourquoi? Parce que, tiens, voici quelqu'un qui transgresse. Puis on a oublié la valeur de la transgression, mais c'est important dans la société, puis notamment auprès des jeunes, ça fait recette. Alors c'est d'autant plus nono pour ceux qui pensent qu'ils vont empêcher les idées qui aiment pas circuler de faire ça.
[00:11:52] Speaker A: Parle-moi un peu de la CAQ, là. Tu parles de transgression. Dans le cas de la CAQ, c'est quoi? C'est de... C'est quoi? C'est quoi, la CAQ?
[00:12:00] Speaker B: Ben, écoute!
[00:12:01] Speaker A: On essaie de piger dans toutes les talles. On va garder les crypto-péquistes avec nous. Mais en même temps, on va piger un peu dans le buffet du M. En cela joua pseudo-conservateur. C'est quoi, hier, l'opération? L'opération, hier, pseudo-facelift du gouvernement de la CAQ 2.0 ou 3.0, t'en dis quoi?
[00:12:20] Speaker B: Il fallait vraiment écouter le discours de François Legault qui pour moi est une espèce de concentré, de summum de ce que Legault et Lacaque ont fait de mieux en termes de propos orientés par des focus groupes. Cet été, Legault disait « Je vais aller écouter les Québécois, je vais être à l'écoute. » J'en doute pas là. qui a écouté quelque chose, en tout cas, mais ce qui est un peu plate pour lui, c'est que les Québécois ne l'écoutent plus. Alors, il n'y a pas grand monde qui a entendu ce qu'il disait hier, mais moi, ça m'a marqué. Il a prononcé le mot « système » à peu près 15 fois dans son discours en disant « le système est brisé, c'est une camisole de force, il faut tout changer, le système est arrivé au bout de lui-même, ça ne marche plus, il faut tout recommencer sur l'économie, sur l'efficacité, la bureaucratie, Bon, la sécurité et l'identité, ça, on va donner à la CAQ, ils étaient déjà un peu meilleurs là-dedans. Mais sur l'économie, puis évidemment, la bureaucratie, c'est un échec absolu. Alors pourquoi le monde n'écoute plus? Parce qu'il est trop tard, là. Effectivement, Par moment, je me disais, OK, il veut jouer à Éric Duhem, il veut vraiment parler à cet électorat-là. D'ailleurs, dans le sondage Palace récent, on voit une sorte d'effet Artabaska dans une certaine mesure, même si les conservateurs bougent pas tant que ça, mais la CAQ s'écroule complètement. Alors, moi j'ai vraiment eu l'impression que Legault voulait répondre aux phénomènes conservateurs dans ce discours-là. Maintenant, dans son, mon dieu, dans son remaniement, t'sais, t'as, bon, t'as drainé l'environnement. Ça, j'ai trouvé ça très comiquant, les commentateurs patentés qui réagissent en disant, mais mon dieu, il est contre le troisième, il est pour le troisième lien, comment pourra-t-il être un ministre de l'environnement? Tu es-tu en train de nous dire que le troisième lien, le Québec, va mener à la fin de l'humanité? On est complètement... on dérire! Tu peux être en faveur d'un troisième lien pour une ville qui est totalement sous-équipée dans ce domaine-là par rapport à toutes les villes comparables dans le monde. et à être attaché à la cause environnementale aussi, là. Franchement, là, c'est un peu nono comme réaction. Alors, on a mis Dravid là... –.
[00:14:30] Speaker A: J'écoutais Ruba Gazal, quel délire, hein. Le projet polluant du troisième lien, vous voyez, eux autres, c'est désespéré, là. Ils tirent à 8 % dans les sondages, là. Ils sont en train de se noyer, là.
[00:14:40] Speaker B: Dit-Elle sur son iPhone, qui est très polluant aussi, soit dit en passant. On est dans n'importe quoi, vraiment. Alors, Drainville, bon, Drainville, mais pourquoi on a mis Drainville là? Pour rendre plus efficace, pour qu'il y ait moins de contrôle, de buvocratie, de délai. J'avais hâte de voir ça. Mais il leur reste un an, pauvre Drainville et quelques-uns, pour changer quoi.
[00:15:00] Speaker A: Le mot de la fin, 30 secondes. Est-ce que Logo reste ou il s'en va?
[00:15:05] Speaker B: Là, je pense qu'il s'en va. Ça serait très étonnant qu'il reste. Évidemment, il va dire le contraire jusqu'à la toute dernière seconde. On connaît le principe, là. Mais je ne vois pas vraiment dans quel monde il peut rester avec des sondages à 11, 12, 14 %, même si c'était jusque-là.
[00:15:23] Speaker A: Merci beaucoup, Nick.
[00:15:25] Speaker B: Salut.
[00:15:25] Speaker A: Merci. À dans deux semaines. Ciao. Nick Payne! Nick Payne!