Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Donald Charrette, comment ça va?
[00:00:01] Speaker B: Oui, très bien. Vous autres?
[00:00:02] Speaker A: Très bien. Et Joe Poulin, qui est en ligne, comment ça va, Joe?
[00:00:05] Speaker C: Bon matin, messieurs. Ça va bien.
[00:00:07] Speaker A: Bon matin. D'entrée de jeu, je veux parler avec l'ancien patron de presse. Quand tu vois des chroniqueurs et des journalistes d'ici ou d'ailleurs festoyer suite à un meurtre, ça doit te dégoûter. C'est un méchant temps.
[00:00:18] Speaker B: Tout à fait. Je trouve que c'est inimaginable. Peu importe les opinions politiques, il faut respecter les gens qui vont en politique. Il faut respecter l'être humain, de toute façon. Tout simplement. Tu peux pas te réjouir d'un meurtre. Peu importe qui est la victime.
[00:00:30] Speaker A: Pourquoi on est rendu là? On est comme désensibilisés face à l'humain.
[00:00:35] Speaker B: C'est comme si on s'autorisait des commentaires dépendant des opinions politiques. Ton commentaire s'ajuste à la personne qui est là, que t'es pour ou t'es contre. Alors que normalement, la presse, c'est supposé donner une voix, donner à tout le monde la façon de s'exprimer. T'es pas supposé faire valoir tes opinions dans des tribunes comme celle-là. Alors moi, je trouve ça, tu utilises le mot dégoûtant, je pense que c'est le bon mot. Et j'espère qu'il va y avoir des sanctions.
[00:01:00] Speaker A: Je vais rester avec toi, Donald. Plongeons. Est-ce que tu y crois, au nouveau gouvernement?
[00:01:05] Speaker B: Logo de droite.
[00:01:07] Speaker A: Très drôle, hein? On va sanctionner, on va couper dans la bureaucratie. C'est fini le maudit gaspillage.
[00:01:13] Speaker B: Écoute, j'ai suivi ça, évidemment, comme tout le monde. Des réflexions qui me viennent assez rapidement. D'abord, je devrais dire, M. Legault a réussi à créer un suspense qui a duré deux mois et demi. C'est depuis le 27 juin qu'on atteint un remaniement. Il a réussi à attirer toute l'attention sur ce remaniement-là pour en faire un gros événement. Je pense que c'était voulu, combiné à un message inaugural, etc. Ceci dit, écoute, moi hier, ce qui me frappait, je me disais que le discours de M. Legault hier, Éric Duhaime aurait pu le prononcer.
Quand tu l'écoutais, Éric Duhem aurait pu dire ça. C'est le discours conservateur du Québec.
[00:01:47] Speaker A: Donc Koskinen est arrivé avec une cassette, ils se sont mis à écouter Duhem en répétition. Ils ont pris des bouts, un peu comme un buffet à volonté. Un petit peu de egg roll, un petit peu de pointe de pizza. Ils sont allés piger carrément dans le blueprint de Duhem. Pour plaire à qui?
[00:02:04] Speaker B: Ben écoute, ils ont sûrement des sondages, puis ils savent, t'sais, M. Legault l'a dit hier, t'sais, les gens sont préoccupés par le logement, par le pouvoir d'achat, par les services de santé. Alors c'est toutes des préoccupations. Ils ont des sondages, ils savent où est le peuple à ce moment-ci, là. Là, ils ont bien compris que les gens sont tannés, ils sont plus capables, t'sais. Hier, ce qu'il a annoncé, c'est la fin du modèle québécois, là, t'sais. Il l'a pas dit comme ça, mais quand il dit, il faut sortir du modèle, il faut un électrochoc, etc., tous les mots qu'il a utilisés hier, là, C'est des mots qui disent, regarde, ce modèle-là ne marche plus, ça prend d'autres solutions. Alors c'est ce qui a martelé hier. Sauf que, je pense, beaucoup de gens ont réagi en disant, mais vous étiez où? C'est une lucidité tardive, là.
[00:02:48] Speaker A: On va couper dans la bureaucratie, parce que les maudits fonctionnaires que j'ai moi-même engagés, Je trouve ça lourd. Fait que moi, j'ai fait ça dans les dernières années. Là, je me rends compte, finalement, que j'en marde dans les sondages. Fait que je vais essayer de couper dans la bureaucratie. C'est un peu particulier comme phrase. Je vais aller tout de suite à Jonathan Poulin. Tes réactions par rapport à tout ça, en sachant très bien qu'il a mis un ministre dans tes pattes? Wow! Le ministre de la Jeunesse.
[00:03:17] Speaker C: Bien oui, bien écoute, hier, on a assisté au réaménagement des chaises sur le pont du Titanic, là, essentiellement. Si un remaniement, ça fonctionnait, on le saurait, je veux dire. Puis je pense qu'on va étudier dans les facultés de sciences politiques pourquoi il ne faut pas annoncer deux mois et demi d'avance un remaniement. Moi, je suis d'accord avec Donald. La question qu'on se pose, c'est... Mais il était où? Moi, si j'avais été assis dans la salle, il y a plusieurs moments que j'aurais applaudi à son discours, mais il faut se rappeler que ça fait 7 ans qu'il est au pouvoir. Puis il me semble qu'il y a un gars qui s'appelle Youri Chassin qui a claqué la porte il n'y a pas super longtemps pour certaines raisons. Bien, c'était peut-être justement parce que cet agenda-là n'était pas respecté. Puis tu me tends la perche sur le fait qu'effectivement, ils ont nommé un ministre dans ma région.
C'est pas anodin. Le fait que le Parti conservateur du Québec risque de faire des percées dans cette région-là, à mon avis, c'est la raison principale. François Legault, il y avait le choix... Il y a un gros caucus, il y a plusieurs députés. Il y avait des députés qui se tenaient debout pour leur région, qui osaient parler quand il y avait des éléments dans leur point de pays qui faisaient pas leur affaire. Ça, c'est un gars comme Pierre Dufour. Qu'est-ce qui est arrivé? Ils l'ont foutu dehors. Un gars comme Samuel Poulin, quand il a eu le choix de choisir entre ses électeurs puis la CAQ, ça a toujours été la CAQ. Moi, je faisais du terrain. Quand les gens étaient outrés pour la hausse des salaires, il a choisi la CAQ. Quand les gens étaient outrés pour les Kings de Los Angeles, il a choisi la CAQ. Quand les industriels puis les gens du camionnage, quand ils ont tiré la plogue sur le troisième lien, on revenait pas. il s'est rangé avec la CAQ. Quand les gens voulaient abolir la bourse carbone pour payer moins cher le gaz, il s'est rangé avec la CAQ. Alors moi, je fais une prédiction, c'est qu'en 2026, les beaucerons, ils feront pas comme Samuel, ils choisiront pas la CAQ, ils vont choisir. Puis ça s'adonne que tout le beau bilan, le portrait, les idées que François Legault a présentées hier, bien, il y a une formation politique qui les défend déjà, puis c'est nous autres.
[00:05:11] Speaker A: Donald, quand même, un quoi de soir, là? Un quoi de soir de troisième lien? T'es un batteur, t'es un drummer, t'es un gars à la guitare, t'es un chanteur pis t'es un bassman. C'est un band, là.
[00:05:22] Speaker B: Oui, bien, ce qu'on annonce, en fait, c'est qu'on s'en va à une élection dans un an. Je pense que l'élection va porter beaucoup sur le troisième lien.
[00:05:27] Speaker A: Encore?
[00:05:28] Speaker B: Bien oui, alors je pense que c'est ça qui est en train de venir. On a mis des gros ministres pour responsables du 3e lien et on va le réaliser. Alors je pense qu'ils sont en train de mettre la table pour les élections et pour le discours régional ou local. Ça veut dire aussi qu'il a renoncé à faire des gains à Montréal. Inversement, s'il est prêt à se basser sur le 3e lien, c'est qu'il va y avoir tous les chroniqueurs de Montréal et tout le commentara qui va dire que c'est épouvantable, etc.
Par contre, le.
[00:05:56] Speaker A: Commentariat, les panélistes, on va les appeler de même, il veut les garder dans sa poche parce qu'il maintient quand même le tramway en nommant un gars comme Jonathan Julien qui très vite est sorti hier en disant « Je suis très très pour le tramway, mais ça va bien aller, ça fera pas mal. » Ça ne pertubera pas les quartiers, mon cher Donald.
[00:06:17] Speaker B: Ben non.
[00:06:18] Speaker A: Ça fera pas mal.
[00:06:20] Speaker B: On va juste ouvrir les rues sur 19 kilomètres, couper les arbres, couler une dalle de béton et bloquer la circulation au Québec pendant 5-6 ans, mais ça n'aura pas d'impact. Puis on n'a surtout pas de financement attaché. Puis on ne sait pas comment le fédéral va contribuer. On ne sait même pas à quelle hauteur le Québec va être là. Puis on sait que ça va coûter au minimum 12 milliards. Mais ça, c'est pas grave. Ça, on continue. Moi, je comprends un peu mal à part le vide, parce qu'il y avait comme un vide. La promotion de M. Julien qui n'a pas brillé particulièrement là où il était auparavant. Il devient ministre des Transports. Alors je pense que ça c'est lié au troisième lien. Ça prenait le ministre des Transports de la région de Québec. Mais c'est pas à cause de sa compétence. Lui c'est le cheerleader numéro un de Bruno Marchand. Alors c'est une mauvaise nouvelle pour les gens qui, comme moi, s'opposent au tramway.
[00:07:09] Speaker A: Joe, t'en dis quoi?
[00:07:12] Speaker C: Ben écoute, moi je pense que c'est sûr que le troisième lien ça va revenir. C'est quand même assez ahurissant qu'un dossier essentiellement de voirie va redevenir un enjeu de campagne électorale nationale. Mais c'est télégraphié, c'est clair. Moi j'ai hâte de voir comment le Parti québécois va réagir à tout ça, comme ils sont en avance un peu dans les sondages dans la région de Québec. Mais clairement, hier, un des messages que le bourg vous l'a envoyé, c'était de dire que, bon, le troisième lien, on vous a fait une promesse, là, on est sérieux. Bon. À quel point ce l'est, on verra. On verra surtout de la façon que ça va être présenté dans les budgets. Parce que c'est bien beau envoyer des ministres couper des rubans ou faire une pelletée de terre proche des ponts, mais encore faut-il que ces étapes-là soient budgétées. Puis là, j'ai hâte de voir, là, avec, on le sait, l'ancienne Marie-Antoinette des pauvres qui a rendu la Cruella au trésor, qui a le mandat de couper partout. Bien, j'ai hâte de voir si ces étapes-là, parce qu'il faut que ces projets-là, non seulement soient planifiés, mais deviennent en réalisation, que ce soit budgété. Alors moi, je suis très sceptique. Je suis un de ceux qui pensent que ça prend un troisième lien, mais je suis aussi un de ceux qui pensent qu'on le verra probablement jamais.
[00:08:22] Speaker A: Je reviens sur Cruella, Donald, quand même. Weird là, il l'appelle cruel là. Il faut couper dans chaque ministère. Peut-être rappeler qu'il y a des conventions collectives qui ont été signées qui sont en vigueur jusqu'en 2028. Tu ne peux pas mettre comme ça du monde à la porte pour le fond. Lui, il n'a pas dit qu'il en mettrait. Au contraire, lui, il veut garder tout le monde et couper dans la bureaucratie. On sait très bien que les conventions collectives, c'est une chape de plomb, c'est un étau. Il n'y a plus de marge de manoeuvre. Tandis quoi, c'est un vœu pieux, ça, pour plaire à une clientèle?
[00:08:55] Speaker B: C'est tout à fait un vœu pieux, parce que surtout, je pense qu'il faut souligner qu'il y a des obstacles sur sa route. Ce qui joue, entre autres, contre M. Legault d'ici les élections, d'abord, c'est le calendrier. Dans un an, on est en campagne électorale.
Le calendrier, son impopularité, l'impopularité de son parti et de lui-même, ça joue contre lui, et la crédibilité. Il y a des gros obstacles qu'il ne pourra pas réaliser. Comment tu fais pour tourner un porte-avions comme celui-là en quelques mois?
[00:09:25] Speaker A: Je te pose la question au direct. Est-ce que Legault doit partir? Est-ce qu'il prépare sa sortie?
[00:09:30] Speaker B: Moi, je pense que M. Legault a joué hier ses dernières cartouches. Il a joué ses dernières cartouches, c'est-à-dire un gros remaniement, un message, il va avoir un message inaugural au mois de 30 septembre. Alors, tu sais, il joue ses dernières cartouches et là, c'est son voit-out. Alors, il va se décider. Moi, je pense qu'il va jouer d'ici Noël.
[00:09:46] Speaker A: Si ça ne lève pas? Il y aura des décisions à prendre.
[00:09:51] Speaker B: Est-ce que je m'en vais? Parce que même pour une course au leadership éventuelle, il faudrait quasiment qu'ils le fassent maintenant parce que c'est assez long. Ça prend des débats, etc. Il n'y a pas de procédure au sein de la CAQ. C'est pas prévu.
Alors, il a créé le parti. Alors, c'est assez particulier. Alors, il y a pas de procédure prévue pour le remplacer. Alors, lui, il faut qu'il envoie des signaux. Moi, je pense qu'il se donne jusqu'à Noël, en espérant que ça remonte un peu. Si ça remonte pas, là, il va se dire, bien, écoute, je vois-tu pareil, quitte à me faire massacrer, ou je laisse ma place puis je donne une chance à la CAQ de se relever, t'sais.
[00:10:22] Speaker A: Jonathan?
[00:10:24] Speaker C: Bien, moi, là-dessus, moi, je pense que M. Legault, après les Fêtes, va annoncer son départ. Moi, je suis de ceux qui pensent qu'il sera pas de la prochaine élection. Et il y a deux petits indices, en tout cas, que moi, je perçois de tout ce qui s'est passé hier. Moi, le fait que M. Legault ne nomme pas de vice-premier ou de vice-première ministre, pour moi, c'est un indice. Pour moi, c'est le fait qu'il ne veut pas avoir l'air de choisir, d'avoir un parti pris pour son dauphin ou une dauphine, donc il ne veut pas pouvoir s'immiscer là-dedans. Et moi, j'avais quand même plusieurs contacts au gouvernement qui me disaient que... Il y a au moins deux ministres qui ont été renouvelés hier, qui avaient annoncé qu'ils ne se représentaient pas aux prochaines élections. Et là-dedans, il y a Lionel Carmant. Alors M. Legault a peut-être fait une entorse à son principe, à mon avis, parce qu'on le sait qu'un de ses grands amis, c'est Lionel Carmant. Et quand tu sais que t'es sur le point de sacrer ton camp, peut-être que t'as pas le goût de briser...
Oui, mais je pense... Tout le monde sait que M. Carmin et M. Legault sont des amis.
[00:11:29] Speaker A: Oui, mais ce que je veux dire, c'est qu'il a su que la montagne ne voulait pas se présenter. Il ne l'a pas renommé à l'agriculture. Il a nommé Donald le... Mertel. Mertel, exact. Tandis que là, Carmin, même si, comme la montagne, il ne veut pas se présenter, il fait une fleur en le gardant dans le sein des seins.
[00:11:45] Speaker C: Exact.
[00:11:46] Speaker A: Donald, t'en penses quoi?
[00:11:48] Speaker B: Je pense que M. Legault ne sera pas là des prochaines élections. Il a donné des signes de compétitivité, mais peut-être qu'il n'a pas le choix pour garder les troupes unies.
c'est-à-dire sa carrière politique sur une défaite totale avec l'éradication de ton parti, ou à peu près, la personne qui va aller jusque-là. Fait que je pense que c'est à lui, à un moment donné, de se dire, regarde, mon temps est fait, puis il faut, je pense, le relier à quelqu'un d'autre, puis lancer une course. Peut-être que c'est la seule planche de salut, je pense, pour la CAQ.
[00:12:22] Speaker A: Est-ce que les prochains mois, ça va ressembler un gouvernement péquiste. Et je m'explique, il a gardé ses cryptopéquistes avec lui dans le sein des seins, c'est-à-dire Robert, vous avez Jolin Barrette, tout ça, donc il y aura une offensive anti-immigration, il y aura une offensive nationaliste, on l'a vu d'ailleurs avec le dossier de la Gazette cette semaine. Comment parler aux Anglais qui appellent à RMQ, par exemple. C'est un peu particulier. Je veux vous entendre là-dessus, parce qu'il va aller nécessairement, là, il se la joue conservateur, mais tu as l'angle également où on va faire un petit menage, qui n'arrivera pas, mais on va être très socialiste. Pas socialiste, pardon, très nationaliste. T'en dis quoi, Donald, et par la suite, Jonathan?
[00:13:04] Speaker B: Tout à fait. C'est lui, son adversaire, c'est Paul Saint-Pierre-Plamondard. Alors, c'est lui, il faut qu'il bloque l'avancée du Parti québécois. Alors, il n'a pas le choix de jouer la carte nationaliste.
[00:13:13] Speaker A: C'est le logo péquiste qu'on va voir un petit peu plus.
[00:13:15] Speaker B: Tout à fait. Puis il l'a dit lui-même, l'identité hier, l'immigration, l'interdire les...
les prières dans la rue, etc. Alors c'est clair qu'ils vont devenir beaucoup plus nationalistes militants au cours de cette année-là. Puis il a mis ses hommes forts, ses nationalistes, en avant hier. Alors je pense que lui, c'est indispensable si il veut bloquer le Parti québécois.
[00:13:38] Speaker A: Jonathan?
[00:13:39] Speaker C: Moi, je pense qu'il va y avoir effectivement beaucoup de trafic sur l'autoroute puis dans le terrain, malgré le fait que quand on fait du terrain, honnêtement, c'est pas vraiment de ça que les gens nous parlent. Puis quand tu dis est-ce qu'il y a la CAQ, Je pense que dans les prochaines semaines, beaucoup d'espoirs déçus vont commencer à parler.
qui avait une grande absente hier au Conseil des ministres, puis c'est celle qui s'est faite montrer la porte de Mme Blanchet-Vezina à la forêt à Rimouski. Moi, je serais pas surpris, messieurs, dans les prochaines semaines, que Mme Blanchet-Vezina claque la porte. Et à ce moment-là, ça peut être un précédent dangereux pour d'autres députés insatisfaits d'arrière-banc à la CAQ. Donc, en quelque sorte, à ce moment-là, ils se péquisteront pour l'avenir des gens.
[00:14:34] Speaker A: Puis je vais rester avec toi, Jonathan, t'as vu Dufour, mais bravo, merci pour le cynisme envers les politicos. Dufour, il est caquiste, il reçoit un appel de Pablo. Hein, c'est vrai, on s'est connu quand on était au fédéral, dans le Parti libéral. Ça te tente-t-il de venir chez les libéraux?
Pis là, ils se font des clins d'oeil. On dirait que c'est la même famille, mais ils changent de chandail de hockey de temps en temps. Allô le cynisme? Ça se peut qu'ils se présentent du four de l'habitibi libéral?
[00:15:09] Speaker C: Mais il est pas bon. Mais Pierre Dupont, en tout objectivité, il est pas bon.
[00:15:12] Speaker A: C'était très insultant, d'ailleurs, pour les gens de l'Abitibi, là. Ils ont quand même encore deux autres députés, là, en Abitibi. Il y a deux députés, hein? Je pense en Abitibi qui sont encore à la CAQ. Mais Legault dit, d'entrée de jeu, hier, la première chose qu'il a dit, « Je m'occupe de l'Abitibi. » Insultant maudit, ça, les députés d'Abitibi. T'en dis quoi, Jonathan?
[00:15:32] Speaker C: Bien absolument, il y a pas de raison pour que... une région qui a fait élire trois en trois et pas leurs députés. Moi, je comprends cette préoccupation-là. Écoutez, en Chaudière-Appalaches, en 2018, on avait vécu ça. On avait eu sept en sept, puis il n'y en avait aucun. autour de la table du Conseil des ministres, ce qui est très insultant pour les élus locaux, les organismes. On a personne qui porte notre voix. Je comprends les gens de l'habit de bie d'être fâchés, mais en même temps, ils doivent être un petit peu étourdis de voir Pierre Dufour et dire « je ne sais pas si je suis mal au PQ ». Il aurait été mieux à la mairie d'un village quelconque que de continuer en politique provinciale, je pense.
[00:16:12] Speaker A: Donald, est-ce que c'est le temps pour Éric de jouer ses cartes? Éric Duhem, si Pablo fait du téléphone, il faut qu'Éric invite du monde à des dîners spaghattes, là.
[00:16:21] Speaker B: Oui, bien, tout à fait. Écoute, là, avec le discours de M. Legault hier, il vient de justifier, en quelque sorte, le point de vue du Parti conservateur. C'est ce que le Parti conservateur plaide depuis longtemps. Alors là, on est rendus à la même place. Est-ce que les gens vont oser, t'sais? Les députés, c'est toujours difficile de traverser. Puis c'est clair que le Parti conservateur, Il est pénalisé par sa mauvaise image, d'une certaine façon. Les gens les trouvent radicaux, etc.
[00:16:47] Speaker A: Alors qu'ils ont monté dans un sondage, pourtant, ça devient une option quand même. Selon le dernier sondage, le Parti conservateur à 15 %.
[00:16:54] Speaker B: Oui, à 15 %, puis effectivement, je pense qu'il est rendu fréquentable. Il y a peut-être des gens, effectivement, qui devraient regarder sérieusement de ce côté-là. Et je pense que la porte est ouverte pour Éric Duhem, s'il veut encore se battre. C'est sûr, je pense que je vais les croiser. Il a trouvé la défaite d'Arthur Tabasco très dure. Mais ceci, il a l'air motivé. Il est là. Tu sais, avec le discours d'hier de dire que le modèle ne marche plus, il faut penser à d'autres choses, ça met la table pour lui, je pense.
[00:17:20] Speaker A: C'est ça. Jonathan?
Il y a un ministre dans tes pattes, là. Ça envoie un message aussi qu'il veut bloquer les conservateurs. Ah bon, évidemment, les Beauchamp sont plus intelligents que ça, là. Ils ne diront pas « Ah, on a un ministre, on vote caquiste ».
[00:17:33] Speaker C: À part quelques vieilles madames dans les APA qui nous les mettent déjà bien gros, Samuel, je ne pense pas que le limousine va changer grand-chose. Mais moi, on risque d'être un peu dissidents sur le fait d'accueillir des transfuges. s'en vient chez nous parce qu'ils sont en train de se faire battre dans le comté. Honnêtement, je n'en ai pas de besoin. Alors moi, je pense même qu'à ce stade-ci, c'est il est rendu trop tard, puis que les gens qui voudraient s'en venir chez nous, je pense pas que ce serait positif à ce stade-ci. À mi-mandat, j'aurais dit parfait, bravo. Quand M. Provençal, il avait eu les kings de Los Angeles, puis il avait dit ses coordonnées-valeurs, tu sais, il y a eu certains le moment de se faire battre moments dans le comté. où quand M. Yorick Chassin a claqué la porte en disant « on respecte ». Tu sais, il y a eu des moments, des brèches où ça a été approprié. Honnêtement, je pense qu'il est trop tard. On va se concentrer avec les gens de conviction de coeur pour la prochaine élection. Puis les caquistes, partez à la retraite ou restez dans le bateau qui coule, on n'a pas besoin de vous autres.
[00:18:32] Speaker A: Merci beaucoup, Jonathan. C'est un excellent point. Merci, je te laisse aller. Merci beaucoup, Jonathan. Le mot de la fin, fais donc du surf.
[00:18:39] Speaker B: Je pense qu'il y a raison. Je pense qu'il était mieux de miser sur la dizaine de comtés de la région de Québec qui sont prenables pour Éric Duhem. Je pense qu'il est mieux de miser là-dessus et d'arriver avec du monde qui sont vraiment élus et non pas des gens qui arrivent comme des vires capots et qui sont en fin de carrière. Je pense que là-dessus, effectivement, c'est un bon point.
[00:18:55] Speaker A: Puis le mot de la fin pour le reste là-dessus. Une dernière chose.
[00:18:59] Speaker B: On n'a pas parlé, mais...
[00:19:00] Speaker A: Marchand a l'air bien de bonne humeur. Marchand, il donne beaucoup de gaz dans les médias aussi. Marchand est devenu quasiment un commentateur à la scène politique. Il occupe le terrain depuis lundi, Dan.
[00:19:09] Speaker D: C'est parce qu'il y a beaucoup d'actualités cette semaine, on n'a pas le temps d'en parler, mais il a quand même décidé lui-même de se présenter contre Hugo.
[00:19:17] Speaker A: Ouais, de par son co-licitier, effectivement. Mais ça, c'est les règles, Dan.
[00:19:20] Speaker D: Non, je sais. Mais je veux dire, c'est pas un hasard s'il a choisi cette circonscription-là.
[00:19:25] Speaker A: Pourquoi tu dis ça?
[00:19:27] Speaker D: Ben parce que selon moi, lui, il veut tous les gagner. C'est clair. Selon moi, il a regardé celle-là et il a dit « Ouais, celle-là va peut-être être plus difficile. On va mettre mon nom sur le bulletin de vote.
[00:19:36] Speaker A: » Qu'est-ce que t'en penses? Je connais pas encore... Parce que là, tous les candidats sont pas encore connus. Ça s'en vient, là. Je connais pas encore la carte complète des candidats. T'en penses quoi, Donald?
[00:19:47] Speaker B: Bien, t'sais, au municipal, là, je pense que ça va être une bataille pour aller chercher une majorité au conseil. C'est ça, là, qui... Alors, ils veulent avoir le plus de conseillers parce que, t'sais, bon, tu sais pas qui va être maire, là. On l'ignore pour l'instant, là.
[00:19:58] Speaker A: Alors... Est-ce que tu as bien importé 140 000 dans Cagnottes pour marchands? C'est lui qui a le plus de cash. Money is no...
[00:20:04] Speaker B: C'est de l'argent qu'il mène. Sa campagne va bien, je pense. Il y a de l'argent dans la caisse et ça aide toujours. Surtout face à des partis naissants. Je pense à Respect citoyen et Leadership Québec. C'est clair que l'argent pour acheter des pancartes, des cartes d'affaires... Faire des réunions, c'est important. Ça roule mieux avec de l'argent qu'avec pas d'argent. Je sais qu'hier, le Leadership Québec a fait un cocktail qui leur a permis de renflouer les coffres un peu. Respect citoyen aussi. Alors, ça prend de l'argent pour faire de la politique, puis il faut que les gens contribuent. Alors là-dessus, Bruno Marchand est une longueur d'avance. Il y a un parti désorganisé, il y a du financement, il y a des gens qui sont mobilisés. Alors, t'sais...
[00:20:44] Speaker A: Puis Marchand non aussi, c'est quand même pas banal, c'est quand même...
Ça fait partie de l'actualité municipale, Daniel Moisan n'est plus candidat, sera candidat à la mairie, je parle, il va être candidat donc pour Sam Ahmad, sa sortière.
[00:20:57] Speaker B: Oui, je trouve que c'est une bonne prise pour Sam Ahmad, parce que c'est un jeune gars qui apparemment est brillant, très impliqué dans son milieu, etc. Puis lui, il voulait se présenter à la mairie, puis il s'est rallié. Bon, alors on peut dire que M. Ahmad commence à monter une équipe qui est à l'éclair assez intéressante, avec, on parlait d'Hugo Langlois, Jean Gagnon et d'autres. Sylvain Melançon. Alors, il commence à avoir une équipe assez solide, là. Alors, on va regarder jusqu'où ça va aller. Il faudrait peut-être juste qu'il resserre un peu les rouages de son équipe, là, puis qu'il arrête de faire des gaz à répétition. Ça, c'est pas très bon, là. Mais c'est pas... c'est pas mortel, là, mais il s'agit de s'ajuster, là.
[00:21:33] Speaker A: C'est bon. Merci beaucoup, Donald.