DUHAIME: La culture de l'annulation MÈNE À LA MONTÉE DE LA VIOLENCE!

September 11, 2025 00:18:01
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DUHAIME: La culture de l'annulation MÈNE À LA MONTÉE DE LA VIOLENCE!

Sep 11 2025 | 00:18:01

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[00:00:00] Speaker A: On est en train d'avoir une josette de radio de Montréal. Est-ce que je te le raconte en anglais? Ben un petit peu. Let's go! Éric Duhem, salut, comment ça va? [00:00:10] Speaker B: Bonjour Dominique, ça va très bien, merci. [00:00:12] Speaker A: On commencera avec le remaniement puis on finira en plus dramatique avec évidemment ce qui s'est passé aux États-Unis. Mais je vais juste réitérer ce que j'ai dit durant la pause parce qu'on a lu l'article concernant les sondages de radio à Montréal. Bien oui, nous autres, on regarde un peu ce qui se passe à Montréal. Même si ça ne nous concerne pas, c'est la scène Québec, je vous dirais, qui nous intéresse pour ce qui est des sondages. Mais regarde, tant qu'à bitcher, on bitche, on regarde ça puis on se dit « Oh boy, 98.5 en chute libre, Mario qui est en train de manger le lunch à Lagacé, Denis Lévesque, qui est un bon gars de radio, en passant. C'était un gars de radio avant d'être un gars de télé, qui paraît-il a fait tout un tabau au 98.5. Denis Lévesque va devenir le prochain Morning Man. Là, on est en train... Non, mais c'est parce que là, je déconnais. Mais toi, t'es allé l'extra boule. [00:01:01] Speaker B: Moi, je pense qu'il attend la défaite électorale de Bernard Dreyfus. [00:01:04] Speaker A: Pour le remettre le midi. C'est très bon. Éric s'abstient de commenter. [00:01:09] Speaker B: Évidemment. [00:01:09] Speaker A: Mais il s'amuse en nous écoutant. [00:01:12] Speaker B: Fermez les micros, pis on va jaser après. [00:01:15] Speaker A: Toi, tu reviens-tu à la radio? [00:01:17] Speaker B: Ben là, je suis toujours à la radio. À tous les jours, je fais de la radio, moi. [00:01:20] Speaker A: Ouais, la dernière séquence d'entrevue, je pense que t'en as faite une trentaine. [00:01:24] Speaker B: Je l'ai faite, ouais. À peu près, dans une semaine, ça a été assez rock'n'roll, là. [00:01:27] Speaker A: OK. Mais là, il va falloir que tu trouves un créneau, parce que quand même, le nouveau parti conservateur, c'est la CAQ. [00:01:33] Speaker B: Oui, il y a un virage à droite. [00:01:35] Speaker A: C'est ça qu'il a dit. Line order. Fini l'immigration. Marine Le Pen sort de ce cas. [00:01:40] Speaker B: D'abord, moi qui vole les idées conservatrices, je suis d'accord. Je ne suis pas une victime qui va se plaindre. Si mes portes sont débarrées, il peut tout prendre ce qu'il veut. Il ne peut pas tout prendre notre lunch s'il veut. J'ai même des idées. Je peux même l'aider, en fait. Moi, je suis dans une... un état d'esprit constructif, positif. Je veux que François Legault vole nos idées, je veux, mais... Sauf qu'en même temps, je suis pas un naïf à temps plein, là. J'ai voté pour lui il y a plusieurs années. Il a été 7 ans au pouvoir en me disant qu'il allait faire ça. Puis il a jamais fait le début du commencement de ce qu'il avait dit. Pire que ça, il a fait exactement le contraire. Moi, j'avais voté pour lui parce qu'il disait qu'il allait exploiter notre gaz naturel. Il a écrit un livre là-dessus. Moi, j'y croyais. Je pense que c'est important pour l'avenir économique du Québec. La Norvège d'Amérique. Là, il est arrivé au pouvoir, il a voté une loi pour empêcher toute forme d'exploration et d'exploitation de nos hydrocarbures. J'ai voté pour lui parce qu'il disait qu'il allait être un conservateur fiscal, il allait équilibrer les budgets. Il nous présente, année après année, les pires déficits de l'histoire du Québec. J'ai voté pour lui parce qu'il nous disait qu'il allait réduire la taille de la fonction publique de 5 000 employés. Il l'a augmenté entre 10 000 et 50 000, dépendamment de ce que vous considérez, fonction publique ou employé de l'État. J'ai voté pour lui parce qu'il nous disait qu'il allait faire des hôpitaux privés. Vous vous souvenez-vous de ça? Il avait même nommé Yori Chassain pour s'occuper du dossier. Yori Chassain a sacré le cas, puis l'idée est morte aussi. [00:02:59] Speaker A: Puis il garde sa carte de la CAQ au courroux, hein, qu'il rappelle. [00:03:02] Speaker B: Mais je veux dire, le gars, là, on a voté pour lui pour un paquet de raisons. Il a fait tout le contraire. Puis là, il est en chute libre. Il voit que le Parti conservateur est deux fois plus populaire que Québec solidaire. Fait que les gars, il va falloir que je flashe à droite. Faut que je recommence ce que j'ai fait il y a 7 ans. Ça a bien marché il y a 7 ans. Je les ai bien eus avec ça. Mais c'est parce qu'à un moment donné, la première fois, on est peut-être nono, la deuxième fois, on n'est vraiment pas épais. Je ne pense pas, c'est ça le problème de François Legault, c'est qu'il n'est plus cru, il est cuit. Fait qu'on ne peut pas le croire. Quand on n'est plus cru, on est cuit. [00:03:35] Speaker A: Ça reste une belle ligne classique. [00:03:38] Speaker B: Mais c'est ça qui arrive. Hier, j'écoutais, puis il y avait des paroles. Tu sais, même la loi est là. Moi, je suis d'accord, là, qu'on soit plus tough avec les criminels. Mais ça fait 7 ans. Qu'est-ce que t'as fait? C'est comme le troisième lien. Ils vont nous arriver. Là, ils ont nommé un ministre de la Région de Québec au transport. On est content. [00:03:54] Speaker A: Dont un ressuscité. Jean-François Simard. [00:03:57] Speaker B: Responsable de la Capitale-Nationale. [00:03:59] Speaker A: L'ancien péquiste. Ça a été un long purgatoire. On va le saluer. Il a été patient. [00:04:04] Speaker B: Puis là, il arrive à la fin de régime, puis là, ils le mettent là. Mais est-ce qu'il y a encore du monde qui pense vraiment? Puis je sais pas, Jonathan Julien, c'est pas un mauvais gars, là. Mais pensez-vous qu'on peut le croire? [00:04:13] Speaker A: Non, mais là, l'autre affaire. Sur Simard, vite, de même. Souviens-toi, élection partielle. Canyon élu Pascal Paradis, ici, région de Québec. Jean Talon. On va faire un pont à l'est. Bien, le pont à l'est, il débouche dans le comté à Simard. Gigi est arrivé. Non, on va le faire vis-à-vis Vainier. Fait que le gars qui est dans le croix-de-soir du 3e lien, Simard, il veut pas que le 3e lien passe dans son comté. C'est whack, ça. [00:04:46] Speaker B: Moi, je suis pour le 3e lien. Il veut que ça passe dans son comté quand il est en caucus pis les portes fermées, mais qu'il est en public, il va être obligé de dire le contraire. [00:04:52] Speaker A: C'est ça. Le tracé de Gigi ne passe pas dans son comté. Fait que lui, il dit « je suis pas au pot au pot », à condition que ce soit pas un pont à l'est. Ils sont contre ton idée d'un pont à l'Est. [00:05:03] Speaker B: Ils sont contre un pont qui passerait par l'île d'Orléans. [00:05:04] Speaker A: C'est ça. [00:05:05] Speaker B: Et alors que c'était initialement, rappelez-vous, la promesse de la CAQ. Il a été élu, lui, en 2018 à cause de ça. [00:05:11] Speaker A: Jonathan Julien qui est pour le tramway, mais là, on comprend qu'il va travailler avec Marchand. On verra bien comment ça va virer, mais... Affaires municipales, ça va bien aller aussi. Comment tu dis ça? [00:05:21] Speaker B: Affaires municipales, ça va bien aller avec Marchand. [00:05:22] Speaker A: Oui, mais ça, j'y reviens. Affaires municipales avec Gigi. et marchands. Mais juste pour le tramway, là, il dit ce matin «Oui, mais là, on va faire un tramway, mais ça va être tout en douceur. Ça ne massacre pas les quartiers, ça va bien aller.» Non, non, regardez, un tramway, regardez, dans toutes les villes où on a fait un tramway, il y a des magasins qui ont fermé, il y a du monde qui ne pouvait pas aller chez eux, là. Il veut dire «T'ouvres une rue!» On louera pas des soucoupes volantes que t'aies à maison. Donc, on comprend sa twist. Maintenant, Gigi avec son jumpsuit blanc, habillée comme une chanteuse d'Abba, qui est venue hier, était toute contente, elle est dans son monde. Elle est là et elle va gruger le grotte-jambes en marchant. Affaire municipale. Qu'est-ce que t'en dis? [00:06:06] Speaker B: D'abord, elle a gagné son pari. Elle a survécu. C'est une survivor. [00:06:12] Speaker A: L'autre est aux yeux de Grimby. [00:06:13] Speaker B: C'est ça. François Bonnardel, il est chez eux à brailler sa vie. M. Legault, quand il a comparu il y a deux semaines à la commission Galland, nous a dit que les gens allaient être imputables. Il a dit qu'il y avait deux ministres qui avaient manqué à leur devoir de l'informer et qui n'ont pas assez posé de questions. Il a dit ça. Ce n'est pas moi qui l'invente. Il a dit ça devant le juge, devant Galland. Et là, aujourd'hui... Il sanctionne François Bonnardel, pis bon, c'est correct. Pis c'est un bon gars, François Bonnardel. Moi, François Bonnardel, j'ai travaillé avec lui à l'époque de la DQ. [00:06:39] Speaker A: La DQ, c'est ça. [00:06:40] Speaker B: Bon. Mais il y a une règle en politique que t'es imputable. Même si c'est pas de ta faute, même si tu l'as échappé, tu l'as échappé, les deux devaient être out. Et là, il y en a une qui reçoit pas nécessairement de promotion, mais disons un move latéral, parce qu'il y a pas une grosse différence entre Transports pis la Première ministre. Mais il y a plus de vice-premier ministre. Il y a plus de vice-premier ministre. Ça veut dire quoi, ça, d'ailleurs? [00:06:58] Speaker A: Ça, ça veut rien dire. [00:07:00] Speaker B: C'est une nouvelle carte d'affaires. Il n'y a personne qui peut remplacer Legault. Mais elle, elle obtient donc un poste, puis lui n'obtient pas. Le message que ça envoie, puis là, je vais parler aux anciens adéquistes. François Bonnardel, c'était le dernier. C'était le dernier député de l'ADQ qui était encore au Conseil des ministres. Il n'en restait pas 50, il en restait 1. François Legault a décidé que dans ce remaniement-là, il en passait 1 en dessous du boss. C'était le dernier à dékisse. Pour un gars qui veut faire un virage à droite, prendre ton seul à dékisse puis le foutre en dessous du boss, il me semble qu'il s'envoie un drôle de message. Pour un gars qui est à droite, qui disait qu'il allait réduire le nombre de ministres autour de la table, puis qu'il l'augmente de 1, il me semble que ça envoie un drôle de message. Il y a beaucoup d'adéquistes, vous allez être surpris, mais il y a beaucoup d'adéquistes qui m'ont écrit au cours des 48 dernières heures. Depuis Bonnardel, ça a été annoncé qu'il quittait le conseil des ministres. Ils te demandent quoi? [00:07:55] Speaker A: Ils te demandent de changer le nom de ton parti pour l'ADQ? [00:07:58] Speaker B: Non, mais ils sont devenus orphelins. Il y a beaucoup, beaucoup de gens. Tu sais, nous autres, ça fait longtemps qu'on a abandonné tout espoir. Mais il y a encore du monde qui y croyait. [00:08:07] Speaker A: — Vous êtes le nouvel ADQ 2.0. [00:08:08] Speaker B: — C'est ça. Moi, c'est ce que je leur explique. Il y en a un parti de l'ADQ qui s'appelle le Parti conservateur du Québec. [00:08:13] Speaker A: — Change donc de nom. J'ai le goût de te dire ça, Matin. [00:08:16] Speaker B: — Moi, je sais que Luc Poirier est venu ici dire ça il y a quelques jours. [00:08:20] Speaker A: — Bien, je parlais avec des conservateurs très connus dernièrement qui m'ont dit que Luc Poirier Ça fait peut-être de l'allure. C'est pas nous autres qui choisissons que le nom du Parti conservateur est comme Sally. Les médias ont tellement fait une job de cochon en répétition. « Ah, t'es quoi, conservateur, toi? T'es comme Trump, les États-Unis, hein? [00:08:39] Speaker B: » Mais, Dominique, t'appellerais ça le parti de la moutarde, pis la moutarde, il convaincrait le monde que c'est pas mangeable dans deux mois. Moi, j'étais, je l'ai toujours dit... [00:08:48] Speaker A: J'aime beaucoup la relance de l'ADQ. En tout cas, c'est mon choix. [00:08:50] Speaker B: Je l'ai toujours dit, l'ADQ, là. J'ai travaillé à l'ADQ pis j'ai été un ADQiste... Avec Marion. ...jusqu'à la dernière minute. Et je me suis même battu contre François Bonnardel pour pas qu'on fusionne avec la CAQ en passant, mais ça c'est une autre histoire. [00:09:02] Speaker A: Qu'est-ce qu'il arrêtait de quel bord, lui? [00:09:03] Speaker B: Il était parti, il était plus dans le caucus pour un truc, il était déjà rendu avec Legault, lui. Et donc... Que de souvenirs. Non mais... On était dans Vanier en train de délire Sylvain Légaré. Je me souviens de faire du porte-à-porte. C'est là que j'avais réalisé le branding, l'importance du branding. Il y avait beaucoup de gens aux portes qui me répondaient « ADQ, ça veut-tu dire Aéroport de Québec? » Ça faisait dix ans que Mario Dumont était à l'Assemblée nationale. C'est long, développer un branding politique. Fait que c'est facile, changer de nom. McDonald's change pas de nom même quand il y a un mauvais price. [00:09:36] Speaker A: Non, c'est McDo, McDo. T'as tout à fait raison. Il garde ses caribous aussi. Les crypto-péquistes demeurent bien en place avec Van Roberge et vous avez également... Charette. Oui, Charette est là. Et vous avez Jolin Barrette et tout. Lui, il garde pour... Ça met de la couleur. La couleur bleue. On maintient le bleu. [00:09:56] Speaker B: Drenville. [00:09:56] Speaker A: Et Drenville également. Ancien péquiste solide. OK, je vais te parler de Charlie Kirk. Est-ce que tu le connaissais? [00:10:05] Speaker B: Est-ce que tu le suivais? Je le connaissais, je le suivais sur ses réseaux sociaux. [00:10:07] Speaker A: C'était qui pour toi? [00:10:08] Speaker B: Écoute, moi je l'ai découvert quand il a commencé à dénoncer le wokeist sur les campus universitaires américains. C'était un jeune étudiant républicain qui dénonçait. Il y allait très fort. À l'époque, J'étais un peu naïf, je dois vous avouer, parce que ça fait quand même longtemps qu'il est dans l'espace public, ça fait plus que 10 ans. Et à cette époque-là, je n'étais pas encore totalement éveillé à ça. Je voyais ce qu'il se passait de quoi sur les campus, mais je trouvais qu'il allait loin quand il dénonçait le wokies. Puis malheureusement, tout ce qu'il dénonçait, j'ai l'impression que même ici au Québec, aujourd'hui, on le vit, sinon pire que ce qu'il craignait et ce qu'il nous prévoyait. Donc, j'ai commencé à le découvrir comme ça, mais surtout, surtout, surtout ce que j'appréciais de lui. On est en 2025. On va sur TikTok, on regarde des vidéos d'une minute ou de 30 secondes. Moi, c'était ça, réparti. Parce que pour ceux qui le connaissent pas, c'est un gars qui souvent va se mettre... Il aimait ça. Il prenait des adversaires politiques, puis il allait lui poser des questions, puis là, lui, il répondait par des questions ou des réponses. Puis là, il y avait un échange d'idées. Puis il était très bon dans la rhétorique, très rapide, très, très allumé. Puis il y avait de très bons arguments. C'est un gars qui était très bien documenté. Il m'impressionnait beaucoup. Évidemment, moi, je ne partageais pas une partie de ses valeurs religieuses. Quand il parlait de religion, ça m'a rejoint moins, pour toutes sortes de raisons que vous connaissez. Mais sur les questions économiques, évidemment, je le trouvais beaucoup. Je le trouvais sur la coche. Et donc... Puis ce qui est arrivé hier, le message ne s'adresse pas. Puis oubliez la partisanerie politique. Le message d'hier qu'il faut retenir, c'est qu'une société, à la base, c'est le dialogue. Puis la démocratie, c'est les échanges puis les débats. Puis le jour où vous voulez éliminer, puis vous avez une culture de l'annulation, la « cancel culture », puis que vous voulez éliminer les gens qui pensent différemment de vous, vous déclarez la guerre. Quand, dans un couple, vous ne parlez plus à votre conjoint, vous préparez votre divorce et votre séparation. En politique, quand vous ne parlez plus à vos adversaires, vous préparez une guerre idéologique et vous contribuez à la montée de la violence. Je veux juste dire qu'il faut favoriser les échanges. J'espère que son départ tragique, son assassinat d'hier, va contribuer à nous réveiller, puis à dire, on s'en va dans la mauvaise direction. [00:12:23] Speaker A: Fini le boycott. Fini la diabolisation. [00:12:26] Speaker B: Je veux juste dire quelque chose d'autre aussi. Hier, avant qu'il se fasse tuer, il y avait eu une pétition qui avait été déposée auprès des dirigeants de l'université. Je pense qu'il y était 10 000 ou 12 000 qui ont signé la pétition pour l'empêcher d'aller faire un discours à l'université en Utah, OK? Ça, ça en est de la cancel culture big time. C'est exactement ça que c'est. Moi, s'il y a un abcès qu'il faut crever, c'est celui-là. Il faut arrêter cette culture. Évidemment, moi, à mon échelle, je suis victime de ça, mais c'est microscopique. Mais ça arrive que je ne suis pas capable d'aller dans des endroits, je ne suis pas capable d'aller faire des discours à certains endroits. [00:13:04] Speaker A: Ou tu te fais inviter sur des antennes pour te faire qualifier de coucou. [00:13:07] Speaker B: Ou sinon, je sais ça, c'est des dîners de cons. [00:13:11] Speaker A: As-tu tanné de ça, d'ailleurs? [00:13:14] Speaker B: Ils peuvent me traiter de toi et non, autant que je puisse me défendre, que je puisse répliquer, que j'ai un droit de réplique. Ça aussi, c'est même plus un automatisme dans notre société. Il y a été une époque où le droit de réplique était quelque chose de sacré dans tous les médias. Aujourd'hui, c'est devenu un privilège qu'on accorde à certains. Il y a personne qui a le monopole de la vérité. Il faut toujours rester ouvert. Même quand c'est des adversaires, même quand je les déteste, Puis ça devient viscéral. Ils ont quand même quelque chose à dire. Puis de temps en temps, ils réussissent à me convaincre. Il faut garder cette ouverture-là de dire... Puis je trouve que c'est ça qui manque actuellement. Puis hier, on a eu une démonstration tragique. Et j'espère que ça va réveiller le monde. Il faut cesser de signorer et de faire semblant qu'on n'existe pas. Il faut qu'on vive en démocratie. [00:14:03] Speaker A: Et qu'en est-il de ces gens-là qui sont réjouis, qui se réjouissent et qui ricanent quand ils entendent, justement, les histoires, les histoires du meurtre. Et ça venait juste d'être confirmé, d'ailleurs, le meurtre de Charlie Kirk. Sur les belles antennes montréalaises, on a ricané hier. T'en as pensé quoi? [00:14:24] Speaker B: Ben, c'est du monde qui manque d'amour, qui manque de jugement, qui manque de compassion humaine. [00:14:28] Speaker A: On entend ça trop souvent toutefois. Et trop souvent, ça vient de la gauche. Est-ce que la gauche a un problème? [00:14:34] Speaker B: Ça, c'est une autre affaire. Puis là, je ne vais pas donner des exemples récents, je ne vais pas faire de partisanerie, mais il y a un double standard au Québec. Puis aux États-Unis aussi, en passant, mais au Québec, c'est encore pire. Il y a un deux poids, deux mesures. Il n'y a pas un seul animateur ou commentateur ou chroniqueur qui garderait son job s'il se moquait de l'assassinat d'une vedette de la gauche. C'est impossible. Fait que j'ai... pis je suis pas en train de dire qu'il y en a qui vont perdre le job aujourd'hui, là, mais on va regarder qu'est-ce qui va se passer. Pis je le souhaite pas, là. Je suis pas dans la culture de l'annulation, moi, là. Mais je constate que si des gens à droite avaient eu des propos comme ceux-là, ils seraient en train de mettre leur CV à jour ou ils se cacheraient dans une grotte aujourd'hui, là. Pis c'est pas nécessairement ce qui va arriver de ceux et celles qui sont moqués de ce qui s'est passé hier. Pis c'est pas... oubliez la politique aussi, là. Le gars, il a sa femme, il vient de se marier il y a quelques années. [00:15:33] Speaker A: 31 ans. [00:15:34] Speaker B: Il a deux jeunes enfants. [00:15:35] Speaker A: Tout jeunes. [00:15:36] Speaker B: Qui souhaite la mort, puis se réjouit de la mort de quelqu'un, puis s'élève sur le tombeau de quelqu'un dont le corps est encore chaud? [00:15:43] Speaker A: Un gars qui ne voulait que débattre. Donc, l'ouverture à l'autre. [00:15:49] Speaker B: C'est... Je comprends qu'ils ne sont pas d'accord avec les idées, mais le gars, il voulait débattre. Puis comme tu dis, il contribuait. Quand je parlais tantôt de l'importance du dialogue, lui contribuait à ces échanges-là dans la société américaine de façon importante. Puis l'autre élément que j'aimais beaucoup de ce gars-là, c'est la jeunesse. Parce que tu sais, en politique, c'est important que les jeunes s'impliquent. On le sait, ils votent moins aux élections. On sait qu'il y a un désabusement, un cynisme de la jeunesse. Lui, il a contribué à engager la jeunesse américaine. [00:16:17] Speaker A: Très important. [00:16:18] Speaker B: Et ça, c'est fondamental. Puis il faut que les jeunes s'investissent parce qu'on est en train, justement, de leur préparer un avenir sombre. Il est en train d'avoir un détournement contre cette génération-là. Et le fait de politiser cette génération-là, Peu importe les idées, c'était important. Lui, il a contribué à augmenter la participation électorale aux États-Unis. C'est pas rien. Puis s'il avait été à gauche, il aurait été un héros. Et donc, ça aussi, cette contribution-là, j'espère qu'on va s'en rappeler. Puis c'est ça, c'était pas quelqu'un au Québec, c'est pas quelqu'un qui est hyper connu, on se le dit. Nous autres, on est des junkies de politique, on le suivait, on le connaissait, mais on le suivait pas tant que ça. Mais aux États-Unis, parmi la jeunesse et campus universitaire, tous ceux et celles qui se déclaraient un peu plat à droite, un peu plus républicains, un peu plus religieux aussi, il faut le dire, pour eux, Charlie Kirk c'était quelqu'un et ça les motivait politiquement et ça les aidait à participer aux débats publics. J'ai peur de ce qui va arriver. J'espère que le message, ça va être qu'on va réaliser qu'il faut se parler, mais je crains que ça fasse le contraire et que ça creuse encore plus le fossé et que ça radicalise encore davantage les deux camps. Et ça, on ne s'en va pas dans une bonne direction. Puis je comprends émotivement, c'est toujours le cerveau contre le cœur, mais je comprends qu'émotivement, il y a du monde aujourd'hui qui sont enragés aux États-Unis. Puis je comprends qu'il y a des gens qui trouvent ça totalement inacceptable, puis ils ont raison, puis je comprends leur frustration. Mais il faut pas que ça déverse dans de la violence puis du radicalisme encore pire que ce nom, Kirk, vient d'être victime. [00:17:58] Speaker A: Merci beaucoup, Éric. [00:17:59] Speaker B: Merci, bonne journée tout le monde.

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