Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Claude Villeneuve qui est en ligne. Bonjour M. Villeneuve.
[00:00:03] Speaker B: Bonjour messieurs.
[00:00:03] Speaker A: Votre réaction face à ces révélations-là à Radio X?
[00:00:07] Speaker B: Ben c'est surpris pis pas. Dans le sens que, on le sait là, Bruno Marchand avait dit qu'il ne montrerait pas de blanches, qu'il n'y en aurait pas de frais de déplacement quand il serait au Québec, qu'il publierait tous ses rapports de dépenses contre frais d'émission à l'étranger. De voir que, finalement, il y en a des demandes de remboursement, pis qu'on a des questions à se poser. On parle de sans-traite à Chicoutimi, on parle de l'ADIS, tout ça. Bon, disons, ça a un petit vernis. Je ne suis pas tant surpris, mais c'est quand même contraire à ce qu'il nous avait annoncé.
[00:00:36] Speaker A: Vous n'êtes pas surpris de quoi?
[00:00:38] Speaker B: Bien, que finalement, il y en a des demandes de remboursement. Ce machin, il se promène beaucoup dans la province de Québec. Il va dans des galas.
[00:00:45] Speaker A: Mais il y a déjà un compte de dépense des frais de fonction de près de 20 000 par année salariale. Ce n'est pas assez, ça?
[00:00:51] Speaker B: Bien, c'est ça. Moi, je trouve que... notre 20 000, je l'ai aussi, notre 20 000 l'an passant. C'est supposé servir à ça. C'est supposé servir... — Vous, vous l'avez, le 20 000?
[00:01:01] Speaker A: Qui l'a, le 20 000?
[00:01:02] Speaker B: — Ben, en fait, tous les élus.
[00:01:04] Speaker A: — Tous les élus ont 20 000?
[00:01:06] Speaker B: — Ben, c'est une rallonge sur notre salaire pour... — Wow!
[00:01:09] Speaker A: Ça va bien?
[00:01:09] Speaker B: — Mais j'ai pas de compte de dépense. Moi, je réclame jamais pour mes repas.
[00:01:13] Speaker A: — Ben, donnez des exemples de ce que vous avez réclamé, ce qu'on peut mettre sur les frais de fonction, juste pour le bénéfice des auditeurs.
[00:01:19] Speaker B: Ben, j'ai rien à réclamer. J'ai rien à réclamer parce que... Vous.
[00:01:25] Speaker A: Avez laissé ça sur le bureau. Il y a encore une marge de 20 000 non utilisés. C'est ça?
[00:01:29] Speaker B: Ben, en fait, c'est que ça nous est versé automatiquement. Moi, je reçois ma paye chaque deux semaines. Puis, ce 20 000-là, il est inclus dedans. Puis, ça fait en sorte que, si on est supposé être indemnisé pour toutes nos dépenses, on n'est pas supposé en réclamer davantage.
[00:01:42] Speaker A: Lui, il en réclame. On fait quoi avec ça?
[00:01:44] Speaker B: Mais là, c'est ça. Il faut savoir par quel mécanisme, comment il a procédé, M. Marchand, pour demander des remboursements de dépenses comme ceux-là. Puis ça, il faut qu'il réponde à cette question-là. Il faut savoir dans quelle enveloppe ça a été pris, comment ça a été jugé, puis c'est quoi le processus qui fait en sorte qu'il y ait de l'argent pour ça. Parce que, moi, comme élu, on a des fonds. Moi, j'ai un cabinet. Si jamais j'ai un employé qui doit se déplacer avec moi, lui, il peut faire une demande de remboursement. Mais moi, personnellement, Claude Deneuve, je ne peux pas faire de demande pour d'autres dépenses que celle-là. que celles qui sont... Donc vous demandez quoi à qui? Bien, je veux que Bruno Marchand nous dise, en fait, chacune de ces dépenses-là... En fait, on va remonter un niveau de... Premièrement, moi, cette année, Renaud Labrecq fait une super bonne job. Il sort du stock, au bout, en oncle chez vous, puis c'est jamais repris par les autres médias.
[00:02:31] Speaker A: Bien, vous avez un salaire prendre vous-même en partant?
[00:02:34] Speaker B: Oui, ça, c'est certain. Nous, on va en parler, on va poser des questions, parce qu'il faut que ça vienne à un autre niveau. Tu sais, si Renaud en parle à Radio X, puis vous vous en parlez, puis que Bruno Marchand n'est jamais confronté à ces affaires-là, Pourquoi vous le faites pas? En fait, on le fait au conseil, on ramène des choses. On sort du stock sur VRT, on sort du stock sur Capital Mobilité. Moi, je peux vous dire, j'avais un point de presse tout à l'heure, puis oui, je vais poser la question. Oui, je vais demander aux autres médias questionnellement, parce que le maire, il visait tous les jours. À ce moment-là, le maire, il doit répondre à ses affaires. En fait, c'est ça qui a manqué beaucoup dans le dernier mandat, c'est que nous, on soulève des affaires au conseil. Renaud, il amène des affaires, il amène des émissions chez vous. Pis le maire, il faut qu'il soit confronté lui-même à ça. Il faut que ça lui soit amené ces questions-là. Pour qu'il parle pas.
[00:03:17] Speaker A: Les médias sont-ils trop mous?
[00:03:20] Speaker B: Je pense qu'il y a une hésitation à aller sur ce genre de dossier-là.
[00:03:24] Speaker A: Pourquoi?
[00:03:24] Speaker B: Je sais pas pourquoi.
[00:03:27] Speaker A: Serait-il parce que pour plusieurs de ses voyages, il y a des médias avec lui?
Vancouver, Namur, Paris, Bordeaux, Bruxelles. Ça commence à faire une belle tournée. On dirait que c'est la tournée d'Oasis.
[00:03:39] Speaker B: C'est bon, on pourrait faire un chandail t-shirt Bruno Marchand.
[00:03:43] Speaker A: Il y a déjà quelqu'un qui l'a fait ici. Il s'appelle Dume Dumas. On en a fait un extrait. Il est chandail de tournée. Il a fait le tour du monde.
[00:03:51] Speaker B: Les journalistes eux-mêmes, les médias, quand ils accompagnent le maire en mission, ils ont des frais à payer pour ça. Eux autres, ils payent leurs dépenses. C'est pour ça que les médias sont de moins en moins nombreux à le suivre en mission. Parce que ça coûte cher, et ce n'est pas toutes les médias qui ont le moyen de faire ça.
[00:04:04] Speaker A: Donc nous, les contribuables, on a un moyen de payer, mais les médias ont moins les moyens de suivre Bruno, c'est ce que vous dites. Ce qui est quand même inquiétant.
[00:04:12] Speaker B: Ils allaient le surveiller quand il est là-bas. Ils allaient voir ce qu'il fait, qu'il rencontre, où est-ce que l'argent est dépensé, comment ça se passe. Mais là, quand on parle de déplacement au Québec, le maire décide d'aller au Galet de la Viste. C'est quoi son disque? À part Sauver la Terre, à part.
[00:04:32] Speaker A: Non à la voiture, ses chansons, c'est quoi? Je les trouve pas.
[00:04:40] Speaker B: Ça doit... Si jamais vous me demandez si les pisciclats sont parfaits, la réponse est non. Si jamais vous me demandez si les pisciclats vont sauver la planète, la réponse est non. Ça c'est des bonnes chansons. On les connaît la chanson, mais... Pour faire de la politique depuis longtemps, puis ça fait longtemps que je suis dans les affaires publiques, c'est qu'il y a beaucoup d'élus, des gens qui... C'est comme une façon d'atteindre une forme de vedette aria. Ils sont contents les gens, ils se font lire maire ou tout ça, puis ça leur permet de côtoyer des vedettes, ça leur permet d'aller se faire voir au Galet de la Dix, ça leur permet de fréquenter... C'est ça, de devenir un peu une personnalité qui est invitée dans les shows de variétés, tout ça, il y a beaucoup d'élus qui font ça.
[00:05:12] Speaker A: C'est tout ça ?
[00:05:13] Speaker B: C'est tout ça dans ses motivations, dans son agenda, il passe beaucoup de temps à Montréal, il manque pas un plateau de télévision, il aime ça aller faire le comique, donc... Moi, je le merde à Québec au gré de l'Asie parce que je ne comprends pas ce qu'il fait là.
[00:05:25] Speaker A: Doit-il maintenant rembourser oui ou non? Maintenant, on le sait qu'il a fait du showbiz. Vous l'avez dit, la pâte en l'air, il aime ça se montrer. C'est quelqu'un qui aime le flash, qui aime beaucoup, beaucoup les compliments, de manière même excessive. Il a une passion pour ça. Maintenant, il n'est pas tout seul sur la terre non plus, d'être à ce niveau-là, un genre d'égo-centrique extrême. Maintenant, doit-il rembourser certaines de ses dépenses-là?
[00:05:50] Speaker B: Les dépenses qui sont de nature personnelle doivent être remboursées. Moi, ça me paraît évident parce que.
[00:05:54] Speaker A: Tu sais, mettons... Comme la disque doit-il rembourser? Exemple, la disque.
[00:05:58] Speaker B: Ben, je... Bon, a priori, je suis porté à vous dire que oui. Là, il va nous dire pourquoi il y avait-tu un artiste de Québec qui accompagnait ou quelque chose comme ça. Je le sais pas, je vais attendre.
[00:06:06] Speaker A: Sur... Ben lui, il lui va nommer Safia Nolin.
[00:06:08] Speaker B: Bonne chance. On avait des bons artistes à Québec, là, qui sont en nomination de la galette de la disque.
[00:06:14] Speaker A: Ouais, mais le maire n'a pas d'affaire là. Doit-il rembourser?
[00:06:17] Speaker B: Ben, je veux savoir qu'est-ce qu'il faisait là, mais mon a priori c'est que c'est une dépense qu'il aurait dû assumer lui-même, pis c'est... Bon, mais doit-il rembourser? C'est en traite à Chicoutimi. Pourquoi il est invité là? C'est parce que c'est un ancien délégué de centraide, ça fait que vous autres, ça devait vous intéresser d'entendre parler du.
[00:06:31] Speaker A: Parcours... Oui, mais M. Villeneuve doit-il rembourser?
[00:06:34] Speaker B: Ben, moi, mon a priori, c'est de vous dire que oui. Je suis intéressé à entendre ce qu'il a à dire, mais je pense qu'il doit rembourser ces dépenses-là, qui sont plus de nature personnelle que de nature liée à sa fonction de maire.
[00:06:43] Speaker A: M. Villeneuve, merci!
[00:06:45] Speaker B: C'est moi qui vous remercie. Bye.
