DAVID PROULX: N'importe quoi pourrait être considéré COMME DE LA HAINE! Et tu seras poursuivi!

September 30, 2025 00:26:11
DAVID PROULX: N'importe quoi pourrait être considéré COMME DE LA HAINE! Et tu seras poursuivi!
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DAVID PROULX: N'importe quoi pourrait être considéré COMME DE LA HAINE! Et tu seras poursuivi!

Sep 30 2025 | 00:26:11

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[00:00:00] Speaker A: C2 et C9, deux projets de loi, brutaux, qui ont été déposés par Elbows Up. Ah, il est fin, il est beau, c'est un banquier. Il a un CV, il a une chambre avec le roi, donc c'est kosher, c'est parfait. On y va avec ça. On est en train de s'en faire passer toute une, les amis. Et il y a trop peu de médias, et il y a trop peu de gars et de filles de techno qui s'intéressent à ça. Je saluais Nathalie El Grabli avant la pause, mais il y en a un qui maîtrise de manière brillante le sujet et qui saisit très bien les enjeux parce que c'est pas juste un enjeu de techno cette affaire-là, c'est un enjeu de vie privée carrément. C'est David Proulx qui est PDG et cofondateur de Bullseye AI qui est en ligne. Salut David, je suis content de te parler ce matin. [00:00:45] Speaker B: Bonjour, merci beaucoup de l'invitation, tout le plaisir est pour moi. [00:00:47] Speaker A: Dans ton CV, il y a du stock. Dans la production de sirop d'érable, il fait du jujitsu. C'est Halldress finalement ton affaire? [00:00:57] Speaker B: Ce qui m'occupe le plus, c'est une firme de psychiatrie par intelligence artificielle aux États-Unis qui s'appelle HoloMD. J'ai développé un agent pour aider les psychiatres avec leurs patients. 1200 patients sur la plateforme, puis on a une liste d'attente de 6000. Donc, c'est ça qui occupe le gros de mes journées. En deçà, je fais de la consultation, puis je suis également chroniqueur sur une autre station. [00:01:21] Speaker A: Oui. Là, on dit que plus tu as le temps d'être chroniqueur ici aussi, moi ça m'intéresse. En tout cas, on s'en parle. Je ne suis pas dans le cireau, je ne suis pas du Jiu-Jitsu. On peut se parler pareil. On dit que tu as plus de 20 ans d'expérience dans le domaine techno. Tu as travaillé où avant, David? [00:01:37] Speaker B: Moi, je suis entrepreneur depuis que j'ai l'âge de 18 ans. Puis, j'avais commencé en 99 à faire des sites web alors que le web était tout nouveau. Donc, après ça, j'ai toujours aimé faire des trucs technologiques avant que ce soit à la mode. Donc, par exemple, j'ai fait de mon premier site d'e-commerce mobile avant même que le iPhone existe. Donc, j'ai toujours aimé faire les trucs que les autres ne sont pas capables de faire pour le plaisir de pousser les limites de ce que la techno peut faire. Donc c'est pour ça qu'en intelligence artificielle, parce qu'il y en a qui disent que j'ai un peu d'avance sur bien des gens d'un point de vue pragmatique. [00:02:11] Speaker A: Ok, plongeons dans le sujet. D'abord, allons-y grosso modo, C2 et C9, c'est quoi la différence entre les deux? Puis ensuite, on plongera dans ce que tu maîtrises le plus. [00:02:24] Speaker B: C'est bon, mais ces deux, c'est deux-trois affaires. Puis en même temps, j'aimerais... [00:02:30] Speaker A: Tu te laisses aller, David. Je te laisse aller. Ouais, vas-y, puis je te laisse aller, là. On fait de la pédagogie, le matin, là. [00:02:38] Speaker B: Bon, c'est bon. Donc, cette aventure-là, parce que je ne suis vraiment pas un constitutionnaliste, puis je ne suis pas avocat, je suis juste un gars de tech qui aime lire puis comprendre. Puis moi, la seule chose que je crois dans le journal, c'est la date de la journée. Tout le reste, je vérifie tout, tout le temps. Puis avec l'intelligence artificielle, c'est extrêmement simple de valider des faits. Donc, sur YouTube, je tombe sur un clip du Canadian Constitution Foundation. Donc, c'est une fondation à Ottawa qui protège les droits constitutionnels. Puis, j'écoute le clip sur la loi C-2 qui m'apparaît totalement orwellien. Je me dis, ben non, ça ne se peut pas ce qu'elle dit, ça n'a aucun sens. Donc, technique, je peux enseigner aux auditeurs très simple quand ils veulent valider quelque chose. J'ai copié le transcript qu'il y a dans YouTube de tout ce que l'avocate avait dit. J'ai mis ça dans Chajipiti. Ensuite, j'ai été chercher le PDF de la loi C-2, puis j'ai demandé à OpenAI, fais-moi une vérification des faits de ce que le clip YouTube dit, parce que ça se peut pas. Donc, vérifie-moi si c'est vrai, puis mets-moi les articles de loi. [00:03:49] Speaker A: Ça fait trop flyé, ce que t'entendais, ce que tu lisais, c'était trop flyé. [00:03:53] Speaker B: Ça a aucun sens. Ça a aucun sens. J'ai dit non, non, c'est de la désinformation. Puis le Canadian Constitution Foundation, c'est un organisme crédible. Donc là, je me suis dit, bon, ça y est, ils ont eu pris du copium, puis ils sont à côté de la traque, parce que je ne pouvais pas croire ça. Puis quand j'ai mis le texte de loi, puis que j'ai mis le transcript, puis que j'ai demandé à OpenAI, valide-moi si ce qui a été dit est vrai par rapport à la loi, bien, à ma grande surprise, tout ce qu'elle a dit était vrai. Puis, j'ai décidé d'en faire une chronique qui est devenue virale par la suite. C'est de ce que j'ai envie de te parler, puis toi, puis à tous tes auditeurs ce matin. [00:04:30] Speaker A: Parfait. On a une quinzaine de minutes encore ensemble. Prenons le temps. On débroussonne ensemble, puis je veux vraiment qu'on aille au cœur de la matière, ce qui touche le plus les gens et leur vie privée. [00:04:42] Speaker B: Parfait, excellent. La C2 concernant la vie privée. Puis là, les gens disent, oui, mais parce qu'il y a des gens qui ont été voir de l'ancienne manière, c'est-à-dire qu'ils ont dit, je vais aller voir la loi et je vais la lire. La loi en PDF dans les deux langues, c'est 170 pages. Et le titre, c'est « Loi concernant certaines mesures liées à la sécurité de la frontière entre le Canada et les États-Unis et autres mesures connexes liées à la sécurité ». Puis la clé, là les gens lisent ça, ils disent « Ben non, ben y'a rien là, c'est pour la sécurité à la frontière ». Mais si tu te rends à la page 150 du document, la partie 15, c'est là que la viande, elle est. Donc, ils l'ont vraiment caché dans le fond, fond, fond, en se disant, il n'y a personne qui va lire ça, mais c'est que la beauté avec l'intelligence artificielle, un document de 170 pages, c'est aussi facile à lire qu'un email. Donc, allez, on y va. La première chose qui est hallucinante, c'est que le gouvernement va pouvoir forcer les plateformes à nous espionner, et ce, sans mandat. Donc, le ministre va pouvoir, de façon secrète, et ce, sans aucun contrôle judiciaire, demander à n'importe quelle plateforme, service, canadien ou à l'étranger, de fournir une backdoor, donc une porte de logiciel, pour permettre au gouvernement d'aller chercher de l'information à sa guise. Donc ça, ça implique ton Gmail, ton WhatsApp, ton TikTok, ton Messenger. Tout, tout, tout, tout. S'ils veulent servir les Canadiens, ils vont être obligés de fournir une backdoor. Et ça, l'Angleterre a voté une loi similaire il y a très peu de temps. Donc juste ça, c'est comme wow. Mais là, ce qui est hallucinant dans ça, c'est que c'est sans mandat. et c'est dans le secret. Puis là, ce qui est, puis de te montrer le bout hallucinant du secret, c'est qu'il y a une interdiction de divulguer. Donc, si une compagnie décide de partager de l'information, bien celle-ci va recevoir, de dire qu'elle a partagé de l'information, elle va recevoir une amende. Donc l'entreprise a même pas le droit, et si elle veut contester, elle doit contester de façon secrète. Ça l'implique donc qu'il y aura des tribunaux secrets. [00:07:06] Speaker A: Complètement capoté ça. C'est dit expressément dans la loi. [00:07:10] Speaker B: Ce que ça dit c'est que les entreprises, je pourrais aller chercher, là je me suis fait un résumé. [00:07:15] Speaker A: C'est résumé, mais c'est écrit et tu le résumes bien. C'est le paradis d'Ed Snowden finalement. Ce que Snowden a vécu, on va le vivre. [00:07:23] Speaker B: Moi, ce que je vais dire à tout le monde, c'est si moi, je ne crois rien de ce que je lis, puis je fact-check, allez faire la même chose. Allez prendre le PDF de la loi C2, mettez-le dans OpenAI, puis demandez-lui, est-ce que c'est vrai que les entreprises n'auront pas le droit de divulguer qu'elles ont coopéré avec le gouvernement? Donne-moi l'article de loi. puis il va vous la donner. J'ai fait ce travail-là. Puis en passant, j'ai été autant sur LinkedIn que sur YouTube. J'ai invité tout le monde à me dire, si je suis dans le champ, corrigez-moi. Puis même sur LinkedIn, j'ai dit à tous mes amis libéraux, j'en ai encore. J'ai dit, venez la défendre, la loi. Venez me le dire si je suis dans le champ. Puis il y a eu des criquets. Il n'y a personne qui a dit un mot. Mais là, attends, on n'a pas fini. Oui, je continue. Point 3, La GRC et les services secrets canadiens vont pouvoir demander aux banques, sans mandat, de fournir tous les détails des transactions des individus. [00:08:27] Speaker A: On fait revoler les mandats. Autrement dit, l'obligation de démontrer à un juge la présence de preuves ou la présence... les légitimes de preuves ou peut-être les... la base d'une preuve de la commission peut-être d'un crime, ça c'est ça que tu fais quand tu demandes un mandat de perquisition, quand tu obtiens un mandat de perquisition, les autres font voler ça. Ils font voler tout entravé. [00:08:50] Speaker B: Ils font voler ça, puis tantôt, je vais te montrer comment tout ça s'est connecté. Une autre chose qui est interdite en même temps, c'est tous les paiements en argent comptant de 10 000 $ ou plus, de façon cumulée. Donc, ils veulent empêcher... L'exemple qu'ils vont donner, c'est qu'on ne veut pas que le vendeur de drogue ait le droit de recevoir 12 paiements de 1000 $. [00:09:16] Speaker A: Ce qui en soit, à sa face même, est légitime. [00:09:19] Speaker B: Totalement. Mais ramenons ça au convoi de la liberté où il y a des gens qui voulaient supporter le convoi et qui ont décidé de donner de l'argent en liquide pour ne pas laisser de traces. bien ça, ça l'élimine ça. Puis si on fait un lien avec le convoi, la surveillance bancaire sans mandat, c'est qu'avec cette nouvelle loi-là, parce que n'oublions pas que pendant le convoi de la liberté, la ministre a dû dire que c'était une organisation terroriste, ce qui est ridicule, mais a dû dire que le convoi était une organisation terroriste pour que les banques aient le pouvoir de saisir l'argent. [00:09:57] Speaker A: C'est arrivé ça, on l'a vécu ça. [00:09:59] Speaker B: Là c'est arrivé, on l'a vécu sous le même gouvernement, ils ont juste changé la mascotte. Donc là, ce qui est important de comprendre, c'est qu'en ce moment, cette surveillance bancaire-là, avec cette nouvelle loi-là, si elle passe, il serait juste en faisant une requête à une base de données. donne-moi la liste de tous ceux qui ont donné de l'argent à GiveSanGo, qui était l'organisme qui avait donné de l'argent au trucker, dans les 30 derniers jours, et ils ont une liste automatique de tout le monde. Après ça, ils sont capables d'aller sur les plateformes, et même au-delà des dons en argent, avec le logiciel actuellement, la loi actuellement qu'ils veulent mettre, ils auraient pu dire pendant le convoi de la liberté, en utilisant l'intelligence artificielle. va lire les messages en privé de tous les Canadiens et détecte si le sentiment est positif ou négatif par rapport au camionneur. Et si le sentiment est positif, tu es capable de te faire une liste d'opposants. [00:10:57] Speaker A: On enlève toute forme de fouilles abusives. Le concept de fouilles abusives tombe. Mais là, je vais interpeller les oppositions, là. Je veux dire, là, nous, on a ça. Tu l'expliques très bien. Mais Poilievre, je ne l'ai pas entendu parler de ça aux dernières nouvelles. Corrigez-moi, là. Là, du côté des conservateurs, je les ai interpellés. Là, on me dit que demain, il y a une rencontre importante et qu'ils vont se faire une tête là-dessus. Oui, mais c'est parce que là, on est en train de se faire une tête pas pire. Puis l'opposition dit point et criss-ti-de-mot à Ottawa. [00:11:27] Speaker B: Je vois ce qui se passe. Mais les médias, ça en est risible. [00:11:32] Speaker A: Ça en est risible? [00:11:34] Speaker B: Dans la presse, en fin de semaine, ils ont pris la peine d'écrire un article pour dire qu'Elon Musk était cité dans les documents d'Epstein. Ils ont cité la BBC. Ils n'ont même pas pris la peine parce que dans la BBC, ils disent que ce qui était écrit, c'était Elon Musk de date. Est-ce que ça a encore lieu avec un point d'interrogation? Ça, ils l'ont enlevé. Ils ont juste dit que c'était là. Musk en avait déjà parlé. C'est inutile comme information. Mais ils vont parler de ça au lieu de parler de ce qui se passe ici. Ils vont nous dire que Trump est un dictateur. Regarde les lois qu'on est en train de passer ici. Mais là, attends, c'est pas fini. Ensuite, ils donnent des nouveaux pouvoirs à Postes Canada où ils vont pouvoir ouvrir le courrier. [00:12:17] Speaker A: Avant que ça ferme. [00:12:19] Speaker B: Avant que ça ferme. Ils vont être capables d'ouvrir le courrier sans mandat, juste parce qu'ils ont un soupçon. Ils ne sont pas obligés de divulguer qu'ils ont ouvert ton courrier. Il n'y aura pas de vidéo qui va les filmer en train d'ouvrir le courrier. On donne juste un pouvoir hallucinant à Postes Canada d'ouvrir le courrier Juste comme ça, comme ça leur tente. En fait, pense à certains régimes totalitaires. C'est le genre de truc que tu t'attendrais de Cuba, pas du Canada. [00:12:49] Speaker A: C'est renversant. [00:12:51] Speaker B: C'est renversant. [00:12:53] Speaker A: Ce qu'on appelle, là je suis en train de lire au travail, je t'écoute et en même temps je lis des extraits de la loi et des analyses légales. Electronic communication service providers. Le ministre peut émettre des ordres secrets vers des prestataires comme, moi j'ai vidéo trois maisons. Ça peut être Belle, toi Belle, t'as Belle dans la maison? Bon ben parfait. Pour divulguer les données, la sécrétude accroît le manque de transparence, empêche le contrôle démocratique aux judiciaires. Fait qu'eux autres font soulever tout, ils font sauter tous les barrages et toutes les barrières de protection de notre vie privée pour avoir accès à tout. [00:13:35] Speaker B: Puis ce qui est hallucinant, c'est qu'ils enlèvent le contrôle judiciaire, Alors que c'est eux qui ont nommé tous les juges fédéraux depuis les dix dernières années. [00:13:46] Speaker A: Absolument. [00:13:47] Speaker B: En fait, ça me fait penser beaucoup à Jody Wilson-Raybould, qui était procureur en chef de la Couronne sous Trudeau, puis qui s'était opposé quand Trudeau avait voulu s'émisser dans le processus judiciaire, puis elle disait non dans une démocratie, il y a une séparation entre le législatif et... [00:14:10] Speaker A: Le procès de Lavalin, il a voulu s'ingérer là-dedans, puis elle avait protesté. [00:14:15] Speaker B: Exactement. Puis tu sais, elle écrit quand tu vas sur son compte Twitter, un de ses premiers tweets qui est en haut, c'est « Je suis toujours fâché contre moi-même d'avoir été convaincu à un certain point dans le temps que le premier ministre était un homme honnête et une bonne personne. [00:14:31] Speaker A: » Elle l'a écrit dans son livre, dans sa biographie ça. [00:14:33] Speaker B: À page 229-230. Donc qu'à un certain point, et puis je me suis rendu compte, qu'il mentait comme ça et qu'il savait qu'il était pour s'en sortir. [00:14:43] Speaker A: Là, les gens, il a nommé Jérôme qui a écrit « Mais pourquoi? » C'est ça, fondamentalement, dans le fond. Mais pourquoi cette loi-là? Qu'est-ce que t'en dis, David? [00:14:50] Speaker B: Attendons avant d'aller dans les motifs parce que j'ai pas fini. En passant, on est juste au tiers de la merde. Donc, une autre chose, c'est qu'ils ont encadré les données volontaires. Donc là, il y a quelqu'un qui va dire, oui, mais à l'article 14, section 14, ça dit que les données sont volontaires. Non, non, non, non, non. Ce que ça dit, c'est que si tu donnes des données volontairement, tu ne pourras pas, après ça, aller en cours puis dire qu'elles ont été obtenues sans mandat puis que tu étais sous la contrainte parce que tu les as données de façon volontaire. Donc là aussi, je vais sauter par dessus quelques points moins pertinents. données biométriques aux frontières, ça, c'est moins le fun, mais je veux juste te dire, j'ai demandé à Chad Jupiter de m'en faire une analyse, OK? Puis, je te lis deux, trois paragraphes, parce qu'encore une fois, je ne suis pas avocat, je suis un gars de tech. Mais ce que OpenAI me dit, c'est le caractère secret et unilatéral de ces ordres ministériels est très inhabituel dans le droit canadien actuel. Jusqu'à récemment, aucune loi fédérale en vigueur ne permettait de façon aussi générale à un ministre d'ordonner confidentiellement des actions à une entreprise tout en lui interdisant d'en parler. Même une contestation judiciaire par l'entreprise pourrait être secrète. Ça c'est débile, mais là je t'emmène et je vais avoir le temps de te parler de C9 et de C8. [00:16:19] Speaker A: À moins qu'on se garde C9 pour plus tard, il reste combien de temps Dan? Sept minutes. [00:16:25] Speaker B: On va être correct. Donc, C9, c'est une loi qui change la définition de la haine et qui va rendre les poursuites pour crimes haineux beaucoup plus faciles. [00:16:38] Speaker A: Ça, ça m'intéresse beaucoup. J'aimerais que tu puisses te permettre de faire un parallèle avec une loi qui existe en Angleterre contre l'outrance. On a vu en Angleterre énormément d'arrestations suite à des tweets. Mais vas-y, David. [00:16:53] Speaker B: Donc, la loi C-9, ce qu'elle dit, c'est que la haine est un sentiment plus fort que le dédain ou l'aversion et est comportant de la détestation ou du dénigrement. Ça veut dire que ce qui est important de comprendre, c'est que ce qu'ils ont fait, c'est qu'ils ont baissé le niveau nécessaire pour les crimes haineux. Et là maintenant, à l'article 319, 2.2 de cette loi-là, c'est comme à une infraction quiconque fomente volontairement la haine contre un groupe identifiable par l'exposition dans un endroit public et l'un des symboles suivants, symboles utilisés ou associés principalement par une entité terroriste, la croix gammée... Oui, on. [00:17:37] Speaker A: Donne ça d'ailleurs, on donne exactement cet exemple-là dans la loi, je l'ai lue. [00:17:43] Speaker B: Mais attends, aussi tout symbole ressemblant tellement à ceux-ci qu'on pourrait les confondre avec eux. Fait que là, pense exemple à un migne qui était très populaire, que tu prenais les quatre drapeaux LGBTQ+, avec QS+, 2S pis tout là, t'es collé ensemble, pis quand t'es collé ensemble, ça faisait la croix gammée. Donc, de publier ça, un juge pourrait dire que tu es en train de vouloir fomenter la haine parce que c'est un dénigrement réel ou ça démontre une détestation. Donc là, à ce moment-là, tu peux être accusé. Avant, il y avait un garde-fou contre ça. C'était que toutes ces accusations-là devaient passer par le procureur général. Et là, ce qu'ils ont décidé de faire, c'est de donner ce pouvoir-là à tous les procureurs de la couronne. Il y en a plus de 4000 au Canada. Donc ça, ça veut dire que n'importe quel procureur woke, je ne vais même pas mettre les identités, n'importe qui qui est à quelque part sur le spectre politique, qui décide d'accuser quelqu'un d'autre d'avoir fomenté la haine, va être capable de porter une accusation contre cette personne-là et elle va devoir se défendre en cours. Donc je ne vois pas comment ce changement-là ne va pas emmener à des abus de procédure. Parce que c'est sûr que sur les 4000 procureurs de la Couronne, t'as des militants à gauche, t'as des militants à droite. Donc toi, ce que tu dis à la radio, soit sûr qu'à un moment donné, tu vas dire quelque chose, il y a un extrait qui va être pris, il va y avoir un avocat ou une avocate quelque part au Canada. [00:19:21] Speaker A: On va percevoir ça comme étant de la haine, c'est-à-dire l'expression d'une réprobation envers un ministre, envers un projet de loi, envers un parti politique, comme ça arrive souvent d'ailleurs envers la CAQ, si on prend cet exemple-là. Si on lit des commentaires et des opinions au Facebook, là, c'est pas très, très vendeur pro-CAQ. Donc, il y a un procureur qui, pour une question ou une autre, pourrait prendre cet exemple-là et te traduire en justice littéralement. [00:19:46] Speaker B: Exactement. Et puis là, après ça, quand ils vont vouloir te salir publiquement, ils ont juste besoin de dire, cette personne-là a été accusée de fomenter la haine. Puis là, le citoyen moyen qui n'est pas habitué de dire que... Tu sais, qui ne comprend pas qu'une des techniques de propagande, c'est de coller des étiquettes sur tes opposants politiques. [00:20:07] Speaker A: Ce qui est connu, ce qu'on fait pour nous canceller. [00:20:11] Speaker B: Constamment. Fait que là, ils vont dire, ben là, je vais pas écouter David Brou, il est accusé d'avoir fomenté la haine. Alors que le discours qu'on a en ce moment, il est très rationnel. Je veux dire, je suis pas dans de l'émotion ou de la colère. [00:20:22] Speaker A: La charte, elle nous protège-tu? J'ai plein de monde qui te pose ça comme question. Oui, mais la charte, la charte. [00:20:27] Speaker B: La charte, non mais attends. La charte protège de la condamnation. Elle ne protège pas de l'accusation. Donc une fois que tu es accusé, tu as des dizaines de milliers de dollars pour te défendre en première instance et en deuxième instance, et des centaines de milliers de dollars pour te défendre en Cour suprême. Donc le souhait de cette loi-là, la technique, là on reconnaît le Mark Carney venant d'Angleterre, qui importe les techniques, en fait raffine les techniques utilisées en Angleterre pour s'assurer que les opposants politiques ne pourront plus parler. Parce que oui, à la fin, tu ne vas pas être accusé. Mais tu sais comme, prenons le cas de Gilbert Rozon. [00:21:09] Speaker A: Il vient de finir son procès civil d'ailleurs. [00:21:14] Speaker B: Est-ce que le jugement a été rendu? [00:21:16] Speaker A: Non, non, non, non. Ça va prendre quand même un bon six mois, dit-on, mais le procès civil s'est terminé hier. [00:21:21] Speaker B: Donc, quand le procès va être terminé, même s'il est acquitté, supposons qu'il est acquitté, sa réputation est entachée. [00:21:28] Speaker A: Beaucoup. [00:21:28] Speaker B: Donc, le fait de faciliter les accusations ou qu'ils changent la loi, qu'ils disent, là on s'éloigne là, mais qu'ils changent la loi... [00:21:35] Speaker A: Là, on comprend ce qu'on veut dire, mais ce que tu dis, c'est quelqu'un qui est sous procès quel qu'il soit. T'as nommé Rosenbaum, t'aurais pu nommer quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui est sous procès, exposé, devant le système, et s'il est coupable ou juste le fait d'être accusé, ça va te salir. Un régime peut salir les opposants. Un régime, quel qu'il soit, peut utiliser ces leviers-là, qui sont nouveaux, qui ne sont pas encore votés. C'est un projet de loi, rappelons-le. pourrait utiliser ça comme une arme de destruction massive, ni plus ni moins. Mais je reviens à ma question. Les saprés conservateurs font quoi? Le Bloc qui est supposément le défenseur du Québec, dit-on. J'ai beaucoup de réserve sur le Bloc, on va se comprendre. Ils sont où? [00:22:21] Speaker B: Sacrifices? Moi je crois qu'ils n'ont juste pas, je ne veux pas les insulter, mais je pense qu'ils n'ont pas le jus cognitif. [00:22:28] Speaker A: Ça va vite là, parce que c'est des vrais documents. [00:22:32] Speaker B: En fait, Carney utilise la technique de Trump, c'est-à-dire d'en envoyer tellement en même temps que l'opposition n'est plus capable de gérer ça. [00:22:42] Speaker A: Ça a été déposé le 19 septembre en vrac, tu as raison, ça a été fait en vrac. [00:22:46] Speaker B: Puis vu qu'ils n'utilisent pas l'intelligence artificielle dans leur travail à tous les jours, de demander à des humains de lire un document de 150 pages puis trouver le problème et où c'est d'autre chose. Mais là, attends, il faut que je t'emmène à C8 parce que C8, c'est un autre projet de loi qui a été aussi déposé. [00:23:00] Speaker A: À moins qu'on se garde ça pour plus tard. Veux-tu nous résumer ça ou tu veux rejoindre? [00:23:05] Speaker B: J'aimerais ça que tu ailles résumer en deux minutes. [00:23:07] Speaker A: Vas-y, parfait. [00:23:08] Speaker B: Parce qu'après ça, je veux tous les lier ensemble. C8, Ça permet, puis on va sauter C11, C11 c'est pour l'armée, c'est aussi c'est dégueu là, mais on va parler de C8. C8, c'est que ça va permettre, le ministre peut interdire aux fournisseurs de télécommunications de fournir des services à toute personne précisée. Cela peut inclure une entreprise ou un individu. Il peut aussi leur ordonner de suspendre pour une période donnée la fournissure d'un service à cette personne. Fait que là, je te ramène au convoi de la liberté. Tu prends ta loi C2 pour détecter tous ceux qui ont une opinion favorable à quelque chose pour laquelle le gouvernement est opposé. Il a la liste des personnes, il prend C8, il envoie, il applique l'article 15.2, puis il dit à Bell, Vidéotron, puis toutes les autres, voici la liste des personnes que vous allez déconnecter d'Internet pour le prochain mois. Et ils ont cinq jours à, aussi j'ai oublié de dire, en secret, et ils ont cinq jours pour coopérer. [00:24:05] Speaker A: C'est écrit ça, David, cinq jours? [00:24:07] Speaker B: Oui, oui, oui. Ils ont cinq jours pour coopérer. Donc moi, j'aurais envie de te proposer, si on avait un gouvernement qui était vraiment en faveur de la liberté, de l'ouverture et de la transparence, il dirait que pour toute demande d'accès à l'information, le gouvernement a cinq jours. Parce que si tu exiges à une entreprise cinq jours pour t'obéir, pourquoi moi, si je te fais une demande d'accès à l'information, ça va me prendre des mois avant d'avoir la réponse? Donc, tu vois que ce qu'ils ont fait, c'est pas compliqué. C'est qu'ils ont pris un paquet de mesures qu'il y avait dans les mesures des lois d'urgence, qui sont les mesures de guerre, puis pour ne plus avoir besoin de ramener cette loi-là pour les protestations qui s'en viennent, pour tout le dommage qu'ils vont faire à l'économie. Ils ont mis en place un paquet de lois pour s'assurer d'être capable de censurer tout le monde en utilisant des nouveaux moyens technologiques. Et moi, je vois l'utilisation de l'intelligence artificielle à quel point ce serait facile, mais facile de faire une liste d'opposants. [00:25:07] Speaker A: Ça sent la Chine. [00:25:10] Speaker B: Ouais. [00:25:11] Speaker A: Ça sent la Chine. C'est très... Et encore là, ce qui m'interpelle, je le répète pour la troisième fois, les conservateurs n'ont rien dit. N'ont rien dit. Ça a été déposé le 19 septembre. Nous sommes le 30 septembre. Ils n'ont rien dit, bordel. [00:25:29] Speaker B: Les médias de masse n'ont rien dit. Écoute, j'ai croisé Patrice Roy de Radio-Canada par hasard dans le quartier chinois, puis je l'ai arrêté, puis je n'ai pas dit qui j'étais. J'ai juste dit projet de loi C2, il faut absolument que tu regardes ça, c'est horrible. Puis c'est comme, il n'y a rien qui se dit dans les médias de masse. Puis ça va être juste adopté, puis une fois que c'est adopté, il est trop tard. [00:25:54] Speaker A: Merci infiniment David, puis ça va être un plaisir de se reparler. Je comprends qu'on t'entend sur toutes d'autres tribunes, mais tu seras toujours le bienvenu dans Montréal Live pour nous éclairer. Merci encore pour ce matin. [00:26:06] Speaker B: Merci, ça m'a fait plaisir. [00:26:07] Speaker A: Merci, bye bye. David Proulx.

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