Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Frank, le dédomiseur. Le dédomiseur. Frank, le dédomiseur. Dédomise-toi, quelqu'un.
[00:00:10] Speaker B: Frank, le dédomiseur. Salut Frank, de retour dans le Dôme. Comment ça va?
[00:00:18] Speaker A: Oui, ça va très bien. Il y a toujours un dur retour au réel quand on revient ici.
[00:00:22] Speaker B: Ça brasse quand tu pénètes la pellicule. Il y a comme une pellicule de médiocrité. Ça brasse dans l'avion, mais attaché, il n'y a pas de problème.
[00:00:33] Speaker A: Non, c'est ça, attacher, y'a pas de problème. On aimerait ça des fois s'attacher le cerveau aussi, mais qu'est-ce que tu veux, ça c'est pas encore possible.
[00:00:40] Speaker B: Hey, t'es allé d'un pays musulman, ça te fait parler de Gaza autour de la piscine, partout, dans les rues. C'est l'enfer, j'ai pensé à tout, en tout cas je me suis dit pour toi.
[00:00:50] Speaker A: Oui, puis ça parlait beaucoup de Trump, comme tu peux t'en jeter. Non, pas par toi. Il y a personne qui parlait de Trump. J'ai vu un événement, en fait une petite manif avec des drapeaux de la Palestine. Mais comme je te disais, en privé, en tout cas, ce que j'ai pu en constater, c'est que la Palestine, c'est plus un truc pour vendre des gogosses à des touristes avec le casque à la main qu'autre chose. Ah, tu cherches un foulard, t'es dans un petit marché marocain. Ah, tu cherches un foulard, monsieur. Oui, j'en ai un ici. Il est 150 dirhams, il est aux couleurs de la Palestine. It's for the Palestine, mister.
[00:01:23] Speaker B: Ah oui, l'argent va direct, hein? L'argent va direct, direct.
[00:01:25] Speaker A: Oui, l'argent va direct, gars. Mets ça dans ses poches, en arrière du comptoir. Fait que t'sais, c'est beaucoup ça, là, je te dirais.
[00:01:32] Speaker B: Un foulard made in China, bien souvent.
[00:01:34] Speaker A: Non, non, c'est... Écoute, c'est...
[00:01:36] Speaker B: Un foulard à rafate fait par des Ouïghours. On vient de faire un beau tour de boule, là.
[00:01:43] Speaker A: Oui, oui, on a fait un beau tour de boule. Mais c'est ça, je pense que pour beaucoup de gens dans le monde arabo-musulman, là, tu sais, oui, il y a du monde que ça le tient probablement à cœur, mais il y a beaucoup de gens qui voient le kifflère là-dedans, une opportunité pour abuser financièrement de la sensibilité des touristes, on va dire ça de même.
[00:02:02] Speaker B: La sensiblerie des Occidentaux. Si les Palestiniens étaient si importants pour les Jordaniens, les Qataris, les Égyptiens, les Nomolets, les Turcs, bien, il y aurait 50 000 personnes maintenant à Gaza. Ah non, il y en a au-dessus de 2 millions. Regardons. On les aurait accueillis avec des ponts aériens. Tu sais, matin, midi, soir, ça aurait été une exode totale. Mais non, ils n'ont pas levé leurs mains. Le Canada va en accueillir beaucoup par contre, nous dit Corny. La réunification des familles aussi. On peut-tu regarder les CV? Il n'y a pas grand monde là-dedans qui travaillait pour le Saint-Vincent-de-Paul.
[00:02:46] Speaker A: Non, c'est ça, mais le Canada se distingue tout le temps par sa naïveté. On a une vision extrêmement naïve. C'est ça, je pense, qui fait le clash avec la position de Trump et celle de plusieurs leaders occidentaux. C'est que nous autres, on a une position bien ou mal, la naïveté, tout le... Il y a vraiment quelque chose de... On a une position extrêmement idéaliste. Je pense que le pauvre Caron en parle bien de ça. Alors que Trump, lui, a une position de... C'est le gars, c'est un genre de médiateur qui essaie d'imposer des affaires de manière très concrète. « Ah ouais, vous vous entendez pas depuis 2000 ans, c'est pas mon problème, regarde. Voici le deal qu'on pourrait signer ensemble, pis ça c'est ton intérêt, ça c'est notre intérêt, ça c'est l'intérêt de lui. » Et là, regarde, c'est en porte-à-faux total avec la diplomatie traditionnelle. C'est pour ça qu'il y a autant de gens qui haïssent ça. Tu vois, il y avait un excellent article dans le Wall Street Journal qui s'appelle « Le grand pari de Trump pour résoudre les problèmes insolubles du Moyen-Orient ». Il explique là-dedans que les accords d'Oslo de 93 ont échoué, le plan de Biden a échoué, le plan d'Obama a échoué. En fait, tout le monde a toujours échoué parce qu'on est dans une vision où on pense qu'il faut régler des espèces de conflits civilisationnels millénaires par des grandes rencontres, des grandes affaires. Trump, lui, c'est pas de même qu'il voit ça. Lui, il est comme, ben oui, c'est beau, là, juif, musulman, parfait, vous aimez pas, ben moi, je vais vous asseoir à une table, puis voici comment ça va marcher. Bon. On peut en douter que ça fonctionne. Mais pour l'instant, en tout cas, dans le cadre de ce conflit-là, dans le cadre de l'Ukraine et des Russes, ça a été beaucoup plus compliqué. Mais dans le cadre de ce conflit-là, ça semble plutôt vouloir fonctionner. En tout cas, pour une étape de cesser le feu. Moi, je pense que c'est là-dessus qu'il faut se concentrer.
[00:04:26] Speaker B: Mais c'est la seule diplomatie qui fonctionne. C'est, pour les gens qui sont intéressés ou qui ont étudié en relations internationales, c'est Henry Kissinger. Henry Kissinger, qui est derrière... Et là, je vais vous inviter, si vous faites un détour par Los Angeles, allez à Yorba Linda. Yorba Linda, c'est une petite ville à l'est de L.A., mais c'est collé sur L.A. Bibliothèque présidentielle de Nixon. Il y a une section là-dedans qui est consacrée à ça. Qui est consacrée à quoi? La rencontre, les rencontres, devrais-je dire, de Mao et de Nixon. Nixon se déplace pour voir Mao. Les amis, c'est deux pays qui se détestent. C'est deux pays qui se regardent comme des chiens de faïence. Et c'est deux pays qui ont la méfiance dans le plafond. Mais on a uni ces gens-là, pas pour faire des câlins et des mamours à la Canadian, mais pour en arriver avec des deals, pour en arriver avec des ententes, pour en arriver finalement. Donc ça, c'est une diplomatie qui est vraiment historique. Mais comme il a dit en fin de semaine devant la Knesset, Trump a dit Steve Wilkoff. I love Steve. He's a Henry Kissinger that doesn't leak. He doesn't leak, he just doesn't leak. Parce que Henry Kissinger était une source du Washington Post, pis il leakait là, regarde, comme ben du monde à Washington, j'imagine, c'est-à-dire donner des enveloppes brunes. Mais c'est ça! La diplomatie de Trump, c'est la diplomatie à la Nixon. Et ça marche!
[00:06:02] Speaker A: Oui, puis la diplomatie, ce n'est pas le bien et le mal. Ça, c'est ce que beaucoup de gens ont la misère, je pense, à comprendre. Tu parles de Kissinger, c'est très bon, je vais t'amener une autre référence, peut-être que les gens ne connaissent pas, d'un monsieur qui s'appelle Zbigniew Brzezinski. Brzezinski, c'est un ancien conseiller, Il a été conseiller de plusieurs présidents dont Lyndon Johnson et dans le début de John F. Kennedy également. Et lui a écrit un bouquin à un moment donné qui s'appelle Le Grand Échiquier. Et dans ce bouquin-là, il explique que si les États-Unis veulent conserver leur dominance dans le monde au cours du siècle à venir, ils doivent absolument empêcher qu'il y ait un rapprochement durable entre la Russie et la Chine. Ils appellent ça le bloc eurasiatique. Et donc, dans sa vision à lui, c'est pas l'idée de dire que les Chinois sont bons, ou que les Russes sont bons, ou qu'ils sont mauvais, ou qu'ils sont pas fins. C'est de dire, notre intérêt objectif, c'est qu'il n'y ait pas d'alliance durable entre ces blocs-là. Et là, dans le cas du Moyen-Orient, c'est un peu le même principe, c'est que l'idée, c'est que l'intérêt de l'Amérique, c'est qu'il y ait pas trop d'embrasement dans ce coin-là du monde pour toutes sortes de raisons, pour le pétrole, pour le transport des marchandises, pour toutes sortes de raisons économiques et même tangibles, pas juste les vies humaines, mais tout ça compte également. Et donc, ces intérêts-là doivent être défendus à tout prix. À tout prix, ça consiste à essayer d'asseoir ensemble des gens qui veulent s'entretuer finalement.
[00:07:34] Speaker B: Très bien expliqué.
[00:07:36] Speaker A: Parce que d'un côté, Netanyahou, lui, est sur la corde raide parce qu'il sait très bien qu'il y a une partie du Parlement qui n'acceptera jamais la création. Parce que, au final, j'entendais le président, en fait, le leader de l'Égypte qui parlait et qui disait « Oui, on salue le plan de Trump et on veut qu'il y ait la création d'un État palestinien. » Tout ça, c'est un truc qui, d'après moi, ne sera jamais accepté par les Israéliens. Et d'un côté, les Palestiniens, Ben, en tout cas, dans sa version Bande de Gaza, c'est dans la charte du Hamas qu'on doit faire le djihad contre l'entité sioniste.
[00:08:10] Speaker B: Faut que t'es écarte. Faut que t'es écarte de Hamas.
[00:08:12] Speaker A: Ben c'est ça, sauf que là t'es pogné un peu avec un problème de est-ce que c'est comme un lézard à qui tu coupes une patte pis y'en a un autre qui repousse. C'est-à-dire si tu réussis à te débarrasser du Hamas, est-ce qu'il y a quelque chose de semblable qui va juste revenir sous un nouveau nom?
[00:08:26] Speaker B: C'est sûr qu'il y a une mouvance anti-Israël qui va demeurer.
[00:08:28] Speaker A: Voilà, c'est ça. Donc je pense que le texte de bas-côté là-dessus est quand même éclairant dans la façon dont il termine. Il dit à la fin, en gros, il faut voir ça d'une manière très, très, comment je dirais ça, terre-à-terre, c'est-à-dire que s'il y a un cessez-le-feu, puis il y a une paix, Peut-être pas la grande paix des paix avec le serrage de main, mais juste une absence d'hostilité pendant un certain temps. Si ça dure assez longtemps, peut-être que les gens vont y prendre goût et vont pousser leurs dirigeants respectifs à préserver cette paix-là. Parce que c'est plus le fun d'être en paix qu'avoir une bombe sur la tête.
[00:09:05] Speaker B: Comme quoi... comme la Chine et les États-Unis. Là, tu vas avoir un sommet dans les prochaines semaines en Corée du Sud entre le président Xi et Trump. Bon, mais les deux sont en guerre. C'est une guerre froide. C'est une guerre qui est différente de la guerre froide des années 50, 60, 70, 80, mais quand même, on le remarque, on le sait. C'est une guerre tarifaire aussi. Bon, mais on va reproduire l'esprit, si tu veux, de Nixon Mao, c'est-à-dire dans la méfiance, est-ce qu'on peut en arriver à un deal? Bon, les États-Unis veulent les terres rares. Les Chinois contrôlent plus de 70 % des terres rares. Il n'y a pas le choix. Puis Xi, il sait qu'il est capable de faire mettre le genou en terre à Trump. Mais Trump, il a encore l'armée, il a encore une domination marine, il a une domination aérienne. Donc, c'est...
La balance des inconvénients, c'est un équilibre des forces et c'est un jeu d'intérêts. C'est là que tu vas voir, c'est un jeu d'intérêts et c'est du brillant. Mais Trump a essayé de le manipuler, il a tweeté ça dans les dernières heures. The very honorable Presidency, tu sais, tu lui liches le cul là. Mais tu sais, c'est une pièce de théâtre. C'est une pièce de théâtre d'incroyable.
[00:10:20] Speaker A: C'est ce qu'il a fait dans son discours, lorsqu'il se met en Égypte, c'était incroyable. Il se tombe de bord. Où est le gars de l'Allemagne? Ah, il est beau, il est grand. Il a quand même appelé Carné Président Carné, ça c'était drôle.
[00:10:32] Speaker B: Oui, c'était drôle. Carné, il lui a donné une bine. Il lui a donné une bine à Carné. Il a donné une bine à Carney, je sais pas si tu l'as vu, il a donné une bine, une petite bine.
[00:10:40] Speaker A: Oui, parce que pour les gens qui ne l'ont pas vue, c'est ça, Trump, il a toutes les... même moi, je me serais trompé aussi, qui est premier ministre, qui est président, ils sont tous là, tu finis par te mêler. Fait que l'édit-président Carney, à la fin, Carney vient le voir, il dit merci de m'avoir donné une promotion, tu m'as appelé président, puis Trump lui répond, il dit « Ah ouais, j'ai fait ça, au moins je t'ai pas appelé governor.
[00:11:00] Speaker B: » Oui, oui, je le sais. Il a donné une bine.
[00:11:03] Speaker A: Il a donné une bine, avancé.
[00:11:04] Speaker B: Ça a l'air d'être un bon enfant.
[00:11:07] Speaker A: Oui, oui.
[00:11:07] Speaker B: On est loin de l'air du vide de Trudeau.
[00:11:10] Speaker A: Non, carrément.
[00:11:11] Speaker B: Méchante tête folle, Trudeau, pareil. Quel dossier, en fin de semaine, je ne sais pas si tu as vu ça dans ton retour dans le Dôme, le dossier dévastateur du Globe and Mail concernant l'immigration sauvage, sauvage et illégale au Canada. Trudeau, Moi, je le dis, je le pense, Trudeau est un idiot criminel. Pis là, je partirais pas en paix. Il mérite d'être emprisonné, ça, c'est du délire. Les complotistes s'amusent, là. Il mérite d'être traduit en justice, tout ça. Prenez-moi au mot, là, ce gars-là a scrappé le pays de manière incriminelle par son incompétence et par sa lubie woke. Hein? On est ouvert, venez-vous-en! On vous aime, tout le monde égal! Mais je veux t'inviter, si tu l'as pas vu, moi, je l'ai reposté, mais évidemment qu'il est saisi d'écran.
de journaux, on est toujours limité au niveau des copyrights, mais c'est dévastateur ce dossier-là en fin de semaine, je vous le dis. Quelqu'un qui, à la lecture de ça, décide de voter pour Carney, c'est un pur idiot ou un dangereux. C'est fou! C'est fou!
[00:12:21] Speaker A: Honnêtement, j'ai pas vu le dossier.
[00:12:22] Speaker B: C'est une enquête exceptionnelle sur deux pages sur le système d'immigration qui est une gamique monstrueuse.
Je vous le dis, ça nous fait vomir. En plus, ils nous sacrent dans la face des images de French entre Katy Perry et lui. Il me fait vomir, ce gars-là. Vomir, quelle coquille vide.
[00:12:46] Speaker A: C'est du n'importe quoi. Écoute, je vais aller lire le dossier parce que j'ai pas eu le temps de me mettre au courant de ça. Ça me paraît particulièrement pertinent, surtout qu'on sait que l'immigration, ça a été le gros problème durant cette... Ben, un des gros problèmes, il y en a eu d'autres. Mais particulièrement un des gros problèmes. Écoute, avant de se laisser, je voulais te dire aux auditeurs que ça avait été beaucoup demandé. Il y aura demain soir à 18h30 une séance de signatures, rencontres, discussions. pour mon dernier livre, en fait, que les gens connaissent maintenant.
[00:13:19] Speaker B: À quelle place?
[00:13:20] Speaker A: Donc, ce sera La brûlerie Europa sur Jean Gauvain. Donc, c'est demain soir à 18h30. Donc, si les gens ont acheté le livre, ils peuvent l'amener, je vais le signer si les gens le veulent. Puis, ils ne l'avaient pas, vous pouvez venir, j'en vais en avoir des exemplaires.
[00:13:36] Speaker B: Même les NPC peuvent y aller.
[00:13:38] Speaker A: Exact, même les NPC peuvent y aller. Il y en a beaucoup. Oui, il y en a beaucoup. Surtout avec le sujet dont on a parlé, il y en a beaucoup, beaucoup. Donc, ça va être intéressant de rencontrer les gens, puis tout le monde est le bienvenu à venir jaser, puis faire signer son bouquin.
[00:13:54] Speaker B: Il n'y a pas de discrimination. Tout le monde est égal. Tout le monde est accueilli.
[00:13:57] Speaker A: C'est inclusif.
[00:13:58] Speaker B: Salut Frank, à vendredi. Salut Ben.