Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Mesdames, messieurs. C'est un endroit stratégique Drummondville au Québec. Le roi de Drummondville. Situé à mi-chemin entre Sherbrooke et Trois-Rivières. Et c'est situé aussi sur la Grande Transcanadienne qui va de Montréal jusqu'en Gaspésie, en passant évidemment par la capitale, Québec.
[00:00:16] Speaker B: Laurent Proulx.
[00:00:18] Speaker A: Salut Laurent, comment ça va?
[00:00:20] Speaker B: Salut les gars, ça va bien vous autres?
[00:00:22] Speaker A: Bienvenue dans Montréal Live en cette campagne électorale. On va te parler à toutes les semaines. Je veux ton regard, ton analyse. Et tu vas distribuer les baffes équitablement de part et d'autre. Et c'est ce qu'on veut. Tu es quelqu'un qui est détaché de la scène tout en restant passionné. Il a siégé sous la bombe, moi, mais la bombe est partie il y a plusieurs années. Et toi, t'es parti il y a plus de 10 ans, rappelons-le quand même. Ça fait combien de temps que t'es parti de la scène municipale, mon cher Larry?
[00:00:52] Speaker B: 2017. 2017.
[00:00:56] Speaker A: T'as-tu été battu ou t'étais pas représenté?
[00:00:59] Speaker B: Je me suis pas représenté. Moi, je suis parti au décès de mon père dans la dernière année du mandat, juste après que ça ne nécessite pas d'élection partielle.
Non, effectivement, je ne me suis pas représenté. Par contre, j'ai regardé beaucoup d'amis là-dedans. J'ai encore beaucoup d'amis qui sont dans l'hôtel de ville de Québec et autour, je dirais. Et ça parle beaucoup, ces jours-ci.
[00:01:25] Speaker A: Bon, bien, let's go. Lâche-toi lousse, Larry. T'es sympa, tu vois.
[00:01:28] Speaker B: Bien, pour ceux qui ne sont pas des fans de Bruno Marchand, je n'ai pas de bonnes nouvelles. Je n'ai pas de bonnes nouvelles. Alors nous, quand on a entendu la candidature de Sam Hammad, il faut savoir que Sam Hammad était un des premiers ministres dans le coin de Sainte-Foy-Cédric-Approuge, où on nous disait qu'il y avait une grosse machine électorale, des bénévoles, tout ça. Il semblerait que, après avoir parlé à plusieurs personnes avec qui je suis resté copain, ce n'est pas tous les libéraux de ce coin-là qui sont venus travailler avec Sam. Bien au contraire, il serait assez divisé Il y en a un d'ailleurs qui est candidat dans la pointe de Sainte-Foy, un dénommé Lavoie. Ça, c'est un libéral de longue date. Puis il y a du bord de Brumarchand. Alors les troupes libérales, le core, le noyau de Sam Hammatt dans ce coin-là serait divisé, c'est ce qu'on me dit. Puis ça, ça commence à paraître, parce que Sam, au-delà des gaffes, c'est pas excellent comme début de campagne. Ça l'a désert de la première campagne de Jean-François Gosselin. En termes de momentum, moi je trouve que ça ressemble à ça.
[00:02:42] Speaker A: Il y a eu beaucoup de gaffes. C'est sûr que l'on tombe dans l'anecdote. C'est sûr que les journalistes, malheureusement, risque de tomber dans l'anecdote. Hein, la chaise qui était dans la pub, c'est une chaise de Moscoca, dans le nord de l'Ontario, tu sais, à un moment donné. Il y a quand même un projet qui dort, qui s'appelle le tramway, qu'il faudrait jaser à un moment donné. Mais ceci étant dit, c'est loin d'être un 10 sur 10 pour Sam Hammatt depuis le début, là. Ça, c'est clair, clair, clair. C'est ta virgine, elle s'est lancée une bottine.
[00:03:13] Speaker B: La machine médiatique, elle est ce qu'elle est, puis la nature a horreur du vide. Alors, il manque quelque chose, c'est ça, Mamad. La Ville de Québec, là, puis son climat politique, c'est comme un gros traversier qui s'en va se tranquillement pas vite, et l'inertie est très forte. D'ailleurs, statistiquement, les maires de Québec, en exercice, ont tendance à être réélus ou à mourir en fonction. Ils sont très rarement délogés. Donc, mon point avec ça, c'est que, pour inverser une tendance, il faut chahuter. Et ça, M. Labombe, tu parlais de Régis tantôt, Régis savait faire. Ça avait causé l'incident, ça avait causé le police, ça avait créé de l'énergie, créé du buzz. On sent pas cette énergie-là chez sa mamade. Et si vous êtes un détracteur de Bruno Marchand, ça devrait vous inquiéter au plus haut point, parce que moi, mon analyse ce matin, eh bien, c'est quand on regarde le... on s'en va, Petit train va loin, tranquillement pas vite, vers une réélection de Bruno Marchand, probablement dans les mêmes niveaux de votation que la dernière fois, peut-être un peu plus fort. Ça avait été serré la dernière fois. Peut-être un 5-6 % de plus. Il y a un fonds de contestation, mais c'est insuffisant. Selon moi, pour l'instant, on sent pas de vagues, de lames de fonds pour dire que Bruno Marchand va...
[00:04:42] Speaker A: Si je renverse la discussion, alors, toi, qui pourrais être conseiller, mettons, de Sam Hamad dans le bureau, tu lui conseilles de faire quoi? Puis ensuite, on va parler des autres candidats, mais juste pour en finir avec Hamad, tu lui conseillerais quoi? Parce que la campagne, théoriquement, n'est pas commencée, là, mais vas-y donc.
[00:05:00] Speaker B: Ah, elle est commencée, moi, c'est sûr.
[00:05:02] Speaker A: Non, mais en théorie, je veux dire, légalement, oui, oui.
[00:05:04] Speaker B: Légalement, elle n'est pas commencée, mais sur le terrain, c'est très, très commencé.
[00:05:07] Speaker A: Absolument.
[00:05:10] Speaker B: Il faut trouver le moyen de créer du buzz. Quitte à se lancer dans des déclarations, premièrement sur le tramway. Je pense qu'un positionnement fort sur le tramway serait plus que nécessaire. Ça me semble assez ambigu la position de M. Hamad là-dessus, très sur la clôture. On sent qu'on veut se garder toutes les portes ouvertes. Il faudrait qu'il nous surprenne avec des idées. nouvelles, avec des choses qui sortent de l'ordinaire. Les gens de Québec ont été habitués pendant 10-15 ans à voir le maire arriver avec des choses. Ça n'a pas tout le temps marché. Il y a eu des échecs. On les connaît, Clotaire, on sait tous les noms de ça. Mais quand même, il y avait une certaine volonté de surprendre et de trouver des choses nouvelles. Et je pense que ça, si on veut, parce que si on veut faire de quoi, j'apprendrais ça. Parce que Bruno Marchand, qui a pas été, selon moi, un très grand maire, n'a pas été très maudit non plus. Tu sais, je regardais les sondages de satisfaction, on est toujours à 70-75 % de satisfaction. Tu sais, on sent pas non plus chez les gens de Québec que ça va si mal que ça. Ça va pas très bien.
[00:06:32] Speaker A: C'Est un peu ça que tu dis. On sait comme... Au début, sa vision gauchiste a été brutale pour plusieurs. Ça a été un changement, un changement de discours puis un changement de paradigme. Mais on sait comme... Bien, il est comme ça, mais c'est ça qui est ça. Tu sais, c'est... On s'est habitué... Est-ce qu'on s'est habitué à marcher ça?
[00:06:54] Speaker B: C'est le travail de Sam Hamad, s'il veut être maire de Québec, d'avoir son nom dans le Grand Livre. de mettre la masse là-dedans, puis de commencer à brasser les affaires, il faut que ça brasse. Cette campagne-là ne brasse pas assez. Quand on est à regarder les photos de la chaise, elle vient-tu de l'État de l'Union, c'est parce qu'il se passe rien.
[00:07:19] Speaker A: Mais la chance, on se serait attendu à ce qu'il brasse plus. Mais t'en dis quoi, ton opinion par rapport à Stéphane Lachance?
[00:07:25] Speaker B: Le problème avec ça, selon moi, hormis que je pense que c'est des gens très... T'sais, il faut leur donner ça, ces gens-là. Eux autres, au moins, leur revendication politique est claire. OK? Ils sont là... pas de très moins. Ça, c'est... Puis dans un monde où aujourd'hui, Colin, tout est ambigu, c'est de moins en moins clair, moi, je pense qu'il faut les saluer, ces gens-là. Au moins, eux autres, ils donnent leur juste. Cependant... Oui, cependant, tu viens de le dire, ils polarisent, puis...
Le piège avec ça, c'est de devenir le parti politique ou l'entité politique d'un seul enjeu. Fait que si jamais, toi, l'ultra-moi, c'est pas quelque chose qui te... qui réveille quelque chose en toi, bien, malheureusement, cette formation politique-là, dans le discours public, je dis pas qu'ils n'ont pas d'idée. Je suis certain qu'ils ont un programme avec des idées qui couvrent l'ensemble des sujets de la Ville. Mais au niveau de ce qui est véhiculé dans les médias, au TVA du septembre, à Radio-Cannes le soir ou dans les colonnes, dans les journaux, ça tourne toujours pas mal autour d'un seul sujet. Et ça, c'est le piège de pas réussir à rejoindre une base plus large.
[00:08:44] Speaker A: OK, c'est bien dit. Oui, mais je veux rouler plus...
[00:08:47] Speaker B: Ils pensent qu'ils vont faire élire des conseillers.
[00:08:49] Speaker A: Oui, bien espérons. Regarde, moi, je veux de la diversité, puis je veux pas que le marchand soit majoritaire. Ça, c'est clair. C'est mon opinion là-dessus. Et vous venez de l'entendre. En tout cas, je pense que la plupart le savent. Villeneuve, est-ce que c'est un marchand light?
[00:09:07] Speaker B: C'est dur à... Tu m'en poses une bonne, tu sais. C'est dur à dire parce que...
Claude Villeneuve, Claude Villeneuve, c'est un gars, ça, qui, qui est très, très bon, comme dans le... le D2D de la politique, mais qui, humainement, il manque quelque chose, puis ça lui enlève rien, lui, comme humain.
[00:09:35] Speaker A: C'est parce que...
[00:09:36] Speaker B: C'est parce qu'à un moment donné, il faut comprendre une chose. C'est pas parce que tu veux être maire de Québec que tu peux être maire de Québec. Il y a beaucoup d'appelés, bien peu d'élus, puis ça prend comme une espèce de... Pour que le gars t'enlève, ça prend un petit alignement des planètes. Ça veut dire qu'il faut être la bonne personnalité, dans le bon contexte, au bon moment, dans le bon timing. C'est beaucoup ça, de planètes à aligner, ça. Puis malheureusement, pour Claude, qui est un type, humainement, très gentil, super même, je suis pas sûr que ça va le faire, malheureusement. Puis je pense que si c'était parti pour le faire, on le saurait. Je l'ai dit souvent. Tu sais, moi, je pense que... Tu sais, puis il y a des gens qui vont peut-être regretter d'avoir bombardé sa maman trop vite dans cette course-là, puis de ne pas avoir regardé ailleurs. Parce que, tu sais... Comme lui, il l'a bombardé.
[00:10:32] Speaker A: Tu sais, il a dit, il est mauvais, il est mauvais, il est mauvais. Moi, je comprends, mais en même temps, sa chaloupe est en train de couler, là.
[00:10:38] Speaker B: T'sais, moi, je vais le dire bien, pis cette personne-là, pis moi, on en a eu des affrontements live en pleine TV, là, sur le canal MaTV, là, mais un homme libéral, un seigneur, là, qui aurait fait, selon moi, des meilleurs odds que M. Ahmad, là, tant qu'à ça, c'est Paul Chouiri. C'est plate à dire, là, mais Paul Chouiri, moi, j'ai eu des discussions idéologiques avec lui assez franches, Mais c'est quand même un ancien maire de Scillerie, pis il avait quand même cette connaissance-là de choses municipales. Pis contrairement à M. Hamad, M. Chouari, sa sortie des rangs libéraux, ou en tout cas, je crois qu'il est en meilleur terme avec la machine que M. Hamad. T'sais, M. Hamad, quand il a quitté, là, ça a pas été si élégant que ça à l'interne. Ça a vexé du monde, pis là, on le voit que ça commence à manquer de gaz. Moi, ce qu'on me dit sur le terrain, c'est qu'il manque carrément de bénévoles, là, chez Samad pour l'accompagner dans des activités ou faire des trucs. Ça enlève rien qu'il y ait des bons candidats. Tu sais, Hugo Langlois, très bon gars, tu sais, il a quand même du talent dans cette équipe-là. Mais moi, ce qu'on me dit sur le terrain, par message texte ou par messenger Facebook, c'est... Tu sais, il manque de bras, là. Il manque de bénévoles. Puis ça, ça augure rien de bon pour...
Si tant est que la course devait être serrée, ça va devenir, on le sait, un combat de machine électorale, de sortie de vote. Puis finalement, ça prend des bras.
[00:12:07] Speaker A: Marchand, le maire qui commence à faire du télétravail à Montréal se fait entendre beaucoup, beaucoup sur les antennes de Montréal. C'est-tu un Régis aux grands pieds? C'est-tu un grand Régis? Comprends-moi bien, là. C'est-tu un Régis 2.0? C'est un peu ça, là. Boycott Radio-Wave, je veux t'entendre là-dessus. Quelle mauvaise idée, là.
[00:12:29] Speaker B: Reg.
[00:12:35] Speaker A: Ton Régis, il a fait ça, là.
[00:12:38] Speaker B: Tu dis qu'il était dans le champ? Ben, nos discussions entre nous, je vais les garder entre nous, si ça te dérange pas.
[00:12:48] Speaker A: Ouais, mais t'étais pas d'accord avec lui, pareil. Il aimait pas le LaboMwatch.
[00:12:52] Speaker B: Je pense pas que... Je pense pas que ça a... Je vais le dire comme ça. Je pense pas que ça a jamais pu servir. J'ai pas souvenir de quelqu'un qui s'est lancé là-dedans que, finalement, ça a été utile. OK? Je vais le dire comme ça. Pour moi, c'est quelque chose... Jean Charest avait dit quelque chose de très intéressant là-dessus. Un politicien qui se plaint des médicaments, c'est un poisson qui se plaint de l'eau. Ça, c'est pour moi... Ça, je trouvais que c'était quand même intelligent, comme Ab, là. Je trouvais que c'était quand même bright. Ça y appartient, mais au-delà de ça, je pense pas qu'il faut vraiment les comparer, parce que le style Bruno Marchand, c'est le style... On fait pas grand-chose, mais on déplait la personne.
Moi, quand je parle à des gens du québecking, de Québec, des gens d'affaires, que ce soit dans le développement immobilier ou dans un paquet de trucs, on me dit tous la même chose. Il est super rentier, Bruno Marchand, il est pas méchant, mais il n'a rien qui aboutit parce qu'il ne veut pas déplaire à personne. Alors, il fait très... à part peut-être Radio-Québec, mais pour le reste, c'est très assis sur une clôture, très mitigé. Fait qu'il faut se faire connaître, mais les 4 dernières années, Québec, il ne s'est pas passé grand-chose.
[00:14:10] Speaker A: Ton bilan de marchand, c'est quoi, en terminant? Ton bilan. Puis on aura l'occasion, quand ça va lever, la campagne, puis il y aura des débats et tout. Mais le bilan, dans le fond, de marchand... Mais marchand, il se présente devant la foule avec quel bilan?
[00:14:26] Speaker B: Parce que selon moi, pas grand-chose pour être frais. Pas grand-chose de positif, mais pas grand-chose de négatif, non plus, dans le sens où il a pas traversé de grandes, grandes crises. Tu sais, quand tu fais rien, il arrive rien.
Fait que c'est un maire, ça, de... Tu sais, si la population a choisi le relais, c'est carrément, tu mets le char à grosse ascendance dans la voie de droit. Il se passera pas grand-chose de spécial, mais il y aura pas de grosse prise de risque, puis il arrivera pas grand-chose non plus. C'est ce style de gouvernance-là. Certains aiment, d'autres aiment moins. C'est sûr que, là, par exemple, ça va lui donner un mandat pour le tramway, fait que, tu sais, je pense que ça devrait brosser plus que ça, mais c'est tellement...
L'inertie est tellement forte, c'est tellement ankylosé que si M. Hamad ne parvient pas à « rock the boat » en bon français, ça va continuer parce qu'il n'y a pas de sujet, il n'y a pas de prise pour déclencher en ce moment une lame de fond. Alors là, il en revient au talent politique de sa maman d'en faire lever une. Est-ce qu'il est capable? J'ai juste l'avenir qui va nous le dire ça.
Il va falloir que plus tôt que tard, parce que ça va venir vite.
[00:15:41] Speaker A: Merci beaucoup Larry, on se reparle.
[00:15:43] Speaker B: Ça me fait plaisir, bonne journée.
[00:15:44] Speaker A: Salut, bye.