Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Hier, le chef du Parti conservateur s'est manifesté, s'est confirmé, ils vont voter les conservateurs aux communes contre le bill C2. Pierre Paulus qui est en ligne, comment ça va?
[00:00:13] Speaker B: Bon matin messieurs, ça va très bien, merci.
[00:00:14] Speaker A: Très bien, après analyse, qu'est-ce que vous avez conclu?
[00:00:18] Speaker B: Il y a des éléments qui sont inacceptables dans C-2. C'est impossible de le supporter dans l'état actuel. Mais il faut comprendre, vous savez, C-2, quand on parle de projet de loi, premièrement, il faut avoir un projet de loi qui rentre sur une ligne. Ça peut être une ligne, ça c'est un projet de loi, ça c'est assez simple, tu prends une décision oui ou non. Dans le cas de C-2, ça a pris un peu plus de temps parce qu'il y a 16 parties dans ce projet de loi-là. Il y a des parties qui sont bonnes, il y a des parties qui sont totalement inacceptables. Dans le fond, notre position c'est de dire, s'il n'y a pas de changement, à la forme actuelle du projet de loi, on va être compte, c'est sûr.
[00:00:49] Speaker A: Qu'est-ce qui fait pour votre affaire?
[00:00:51] Speaker B: Les parties qui s'adressent surtout, il y a sur les 16 parties, il y en a 11 qui sont acceptables, il y en a 5 qui sont vraiment rouges, on ne peut pas toucher à ça. Comme par exemple les postes, le projet de loi actuellement permettrait à la poste de prendre une enveloppe, Puis moindrement qu'il y en ait un d'autre qui veut le voir, il pourrait ouvrir l'enveloppe comme ça, l'enveloppe qui est adressée à une personne, donc sans avoir de mandat, sans avoir de mandat d'un juge pour permettre d'ouvrir le colis. Donc ça, c'est inacceptable. On ne peut pas permettre de jouer à la gestapo avec le courrier des gens. Il y a également des collègues d'information. Ça, c'est un des éléments qui est très grave. Le gouvernement se permettrait de pouvoir faire, dans le fond, de l'espionnage de nos communications privées sur les différentes applications, Facebook, Messenger, WhatsApp, peu importe. C'est que le gouvernement se permettrait de vérifier, de voir que c'est des conversations qui ne font pas leur affaire. Et si on ne peut pas permettre ça, on rentre carrément dans la vie privée des gens.
Nous, on le comprend dans un point de vue de frontières. Si on parle de gestion de la sécurité des frontières, c'est une chose, mais quand tu commences à gérer, à faire de l'intrusion dans la vie privée des citoyens canadiens, si on ne l'accepte pas et on ne le comprend pas non plus, c'est quoi l'utilité, la raison de faire ça?
[00:02:02] Speaker A: Qui a essayé de faire quoi?
[00:02:05] Speaker B: Ben c'est les libéraux, le gouvernement libéral actuellement.
[00:02:07] Speaker A: Mais les libéraux, c'est qui précisément qui a voulu ça? Et dans quel but?
[00:02:13] Speaker B: Ah ben ça c'est en réaction aux demandes de Trump de mettre plus de contrôles aux frontières. Ça, ça a commencé là. On dit ça prend plus de contrôles pour le fontanel, pour la frontière. Donc, il y a des éléments dans le projet de loi, comme je disais, qui sont ouverts. Par exemple, l'échange de renseignements inter-agence, lorsqu'il y a surtout au niveau de l'immigration aussi, il y a des questions d'immigrants, des demandeurs d'asile qui veulent faire traiter leurs dossiers à distance. Ils ne sont même pas sur le territoire canadien et ils voudraient le traiter. traités comme de malheurs d'asile à l'extérieur, où sont-ils depuis plus d'un an, etc. Ça, c'est des éléments de ces deux que nous, du côté conservateur, on est en accord, parce que c'était tellement le bordel dans la gestion de l'immigration que resserrer les choses, ça, c'est correct. Mais ce qui ne fait pas, c'est le restant qui a un impact direct sur la liberté civile des Canadiens. Et c'est pour ça qu'on s'oppose. Mais de resserrer la frontière, on n'est pas contre. C'est ça, c'est ça.
[00:03:04] Speaker A: Maintenant, pour le reste, vous allez voter contre, ça va donner quoi? Le NPD, c'est le jeu qui a la balance du pouvoir, qu'est-ce qui va se passer?
[00:03:10] Speaker B: Ça, c'est toujours la même chose.
[00:03:12] Speaker A: Le vote, ça va être quand?
[00:03:13] Speaker B: Écoutez, on est loin du vote parce que là, ce projet de loi-là, il y a un premier vote qui doit avoir lieu, mais là, actuellement, ce qu'on voit, ce qu'on essaie de voir, c'est que les libéraux, on demande aux libéraux de scinder le projet de loi en deux. Les éléments qui sont positifs pour nous, qu'on les mette dans un projet de loi, puis qu'est-ce qui n'est pas bon, qu'il y ait dans ces deux, on va voter contre, tout simplement. Mais après ça, il y a le Bloc québécois, on doit savoir ce que le Bloc va faire, et le NPD. Mais des fois, là, actuellement, c'est sûr qu'il y a de l'opposition de tous les côtés, parce que j'ai même vu un poste de Greenpeace qui s'oppose catégoriquement à ces deux, pour des raisons de vie privée, mais aussi d'autres organisations de gauche qui sont contre, parce que là, elles autres, de leur côté, pensent, trouvent qu'on s'attaque trop aux migrants, aux droits des migrants. Donc il y a différentes raisons, de la droite, de la gauche, de tous les côtés, qui s'opposent à ces deux. Donc c'est pour ça que c'est pas nécessairement vrai que le NPD va voter pour, parce que je pense que de leur côté, ils ont aussi des problèmes.
[00:04:11] Speaker A: Ça va-tu durer longtemps, ça, ce gouvernement-là?
[00:04:14] Speaker B: Ça, c'est... Écoutez, le gouvernement a mis en place...
[00:04:18] Speaker A: On est déjà tanné.
[00:04:19] Speaker B: On a M. Carney qui est en route vers Washington en fin de journée. Pierre Poirier avait écrit une lettre ce matin qu'il a publiée sur les réseaux sociaux, qu'il a envoyée aux médias, qui dit, écoutez M. Carney, on vous souhaite une victoire avec M. Trump. Parce que si vous avez été élu pour ça, vous êtes supposé être le meilleur.
[00:04:33] Speaker A: Ils mettent la barre tellement basse. On pense peut-être vouloir y demander une baisse de tarifs sur l'acier. Ils mettent tellement ça bas que c'est comme jouer au baseball avec un tee-ball.
[00:04:43] Speaker B: C'est sûr, la tactique des libéraux, c'est de mettre ça bas. Là, non. M. Carney va à Washington. Dans le fond, il va là juste pour donner la main à Donald. Puis revenez. C'est parce que là, on est rendu là. Ça fait six mois que l'élection est passée, que M. Carney est en poste, qu'il devait justement lever les coudes, être fort, dire « Moi, on va enlever les tarifs, puis Donald Trump va arrêter de nous attaquer. » Puis on est le seul pays qui a continué d'avoir des tarifs, même ils ont été doublés au niveau de l'acier. Le bois, encore la semaine passée. Honnêtement, là, je veux dire, il y a zéro victoire actuellement. Et nous, la lettre de Pierre Poirier, elle dit, « M. Carney, on vous tend la main. Ça a besoin d'aide. On est là. On veut raider, parce que là, ça marche pas, puis on s'en va dans un mur solide.
[00:05:20] Speaker A: » Comment se comportent les libéraux avec vous?
[00:05:22] Speaker B: Ben, souvent, j'ai des collègues qui ont été à Washington l'été passé, pis ils sont venus, ils ont essayé de parler à Dominique Leblanc, pis il y avait pas de réponse au bout du téléphone. Fait que quand on fait des démarches de notre côté, on a aussi des contacts aux États-Unis, pis les libéraux, ben, ils se prétendent les meilleurs, pis ils répondent même pas à l'appel de mes collègues. Ils sont un peu... en tout cas, c'est pas...
[00:05:41] Speaker A: Quelles sont les chances d'élection à court terme?
[00:05:44] Speaker B: Ben, ça, ça dépend toujours. Écoutez, il y a le budget qui s'en vient, le dépôt du budget le 4 novembre. Qu'est-ce qui... Est-ce que, honnêtement... Vous allez voter contre? Ben, je ne vois pas d'éléments qui feront... On va voir une liste, on va attendre de voir le résultat final de tout ça, mais en particulier ce qu'on a comme informations, ça va être catastrophique comme budget, ça va être pire que Justin Trudeau, il faut le faire de.
[00:06:02] Speaker A: La part de... Est-ce possible, techniquement, et si oui, quels sont les scénarios, que ce gouvernement-là soit renversé avec ce budget-là?
[00:06:12] Speaker B: Ça prendrait le NPD. Encore une fois, même s'il n'y a pas d'entente formelle, le NPD détient quand même, oui, une balance du pouvoir au niveau des votes, parce qu'ils sont 7 députés, puis ils peuvent faire la différence. Ça, ça va être là. Mais écoutez, est-ce qu'il y a quelqu'un valant l'élection là? Pas nécessairement. Ce qu'on veut, c'est de régler avec les Américains au plus vite. Mais maintenant, il faut voir.
[00:06:34] Speaker A: Ça ne se réglera pas avec les Américains. Ça, je vous l'annonce en primaire.
[00:06:38] Speaker B: Ouais, puis surtout que M. Trump a encore la semaine passée à ramener les étoiles du 51e état, là, on dirait que c'est... Il y a certainement peut-être...
[00:06:45] Speaker A: Le lait, aussitôt qu'on mentionne ça à une du Globe la semaine passée, « Ah, le lait, touche pas à ça ! » Alors que dans le fond, c'est juste de combler les quotas existants, entre autres sur le yogourt et la crème glacée, là, si on voit dans le détail. Mais on voit très bien qu'on veut pas faire de compromis. On veut pas faire de compromis du tout, du tout. Oubliez ça avec Trump, ça se réglera pas.
[00:07:07] Speaker B: Il y a ça, puis en même temps, la rénégociation de l'accord de libre-échange qui a lieu l'année prochaine. Imaginez-vous comment Donald Trump va arriver. Est-ce que Donald Trump va vouloir complètement mettre fin aux accords de libre-échange? C'est pas impossible. Puis si ça arrive, ça va être encore plus catastrophique pour le pays. Donc on a effectivement, c'est compliqué, c'est pour ça que Pierre Poilievre tend la main à Mark Carney en disant « Écoute, on est là pour aider, mais aidez-nous à vous aider ». C'est ça qu'on ne voit pas actuellement. On a un one-man show, M. Carney qui fait le tour du monde, qui se promène. Mais en même temps, ici au niveau national, au niveau du pays, le coût de la vie, je vous entendais plus tôt ce matin parler des coûts de l'épicerie, c'était pointable. Et on soulève régulièrement tous les jours à la Chambre des communes. Il y a des enjeux sur le territoire canadien qui sont prioritaires. Il faut avoir des solutions.
[00:07:51] Speaker A: Est-ce qu'il est plus déconnecté que Trudeau-Carney?
[00:07:54] Speaker B: Ben c'est comme une autre approche, mais là je pense qu'il est plus dans une phase de dire bon ben je fais le tour du monde, je gagne l'estime des autres présidents, des autres premiers ministres, des autres pays, puis en même temps c'est comme la réalité du terrain.
[00:08:08] Speaker A: Des ententes complètement whack, une entente avec l'Indonésie sur l'armée, what the heck.
[00:08:14] Speaker B: Ben, il y a ça au roi encore.
[00:08:16] Speaker A: Hé, l'histoire du roi, honnêtement, ça a coûté une maudit claque, cette affaire-là. Ils ont fait venir même son éculier, son gars de cheval. C'est complètement fou, ça, ce régime-là, carné à date, on va se le dire.
[00:08:27] Speaker B: Ben, il y a des dépenses comme ça où j'ai vu un 8 millions qui est envoyé au Vietnam pour les plantations. Ben oui, on voit ça ce matin. Ben c'est ça. Puis là, avec des histoires encore de diversité, puis tout ça. C'est de l'argent, c'est 8 millions de l'argent des contribuables envoyés au Vietnam Dans.
[00:08:44] Speaker A: Le fond, c'est le même régime qui se poursuit, mais avec un acteur principal différent.
[00:08:48] Speaker B: Ben c'est ça, c'est que l'image est différente, mais à l'interne, les gens autour, les ministres, quand on dit c'est le même gouvernement, moi j'étais à la Chambre des communes à tous les jours, je regarde l'autre bord, pis c'est la même gang. Les mêmes faces. Je veux dire, là ils essaient d'avoir un discours différent, mais fondamentalement ils ont agi d'une façon pendant 10 ans. On peut pas changer un individu drastiquement comme ça juste parce que le chef il va de l'autre bord, je vais changer de bord, on voit qu'il y a pas de cohésion là. Fait qu'on s'en rattrape rapidement, ça là, quand un cabinet ministériel composé des mêmes personnes qui étaient là pendant l'ère Trudeau, ben ça ressemble encore à la même guerre.
[00:09:20] Speaker A: Dernière question avant de faire le pont avec François Lambert parce qu'on va en parler avec lui. Postes Canada incapable de régler le dossier. Postes Canada, d'après moi, est peut-être rendu à fermeture.
[00:09:30] Speaker B: Passe-Canada, il y a dix ans passé, on était dans les... Souvenez-vous, Denis Coderre à Montréal avec Jack Drill qui cassait tout parce qu'il ne voulait pas de boîte postale. Nous autres, nous sommes un peu à l'époque, il avait dit, il faut faire des réformes à Passe-Canada, ça prise parce que le modèle ne tient plus. Il faut réformer ça. À ce moment-là, les libéraux nous avaient démoli. Aujourd'hui, il arrive à proposer une solution qui ressemble à ce qu'on voulait faire, mais c'est parce qu'il est dix ans trop tard avec des milliards de déficit.
[00:09:57] Speaker A: Là, le syndicat a refusé une augmentation de salaire de fou. On dirait qu'ils ne veulent pas collaborer. Qu'est-ce qu'on fait? C'est quoi la vision des conservateurs là-dessus?
[00:10:07] Speaker B: Nous autres, c'est sûr qu'il faut faire de quoi. On n'a pas le choix. On a besoin de la poste, mais en même temps, il faut que ce soit rentable comme modèle.
[00:10:13] Speaker A: Est-ce que vous voulez privatiser?
[00:10:16] Speaker B: Écoute, moi je mettrais toutes les options sur la table parce qu'il faut que ce soit efficace. Je me souviens il y a cinq-six ans au comité des opérations gouvernementales, j'étais là, on avait reçu la présidente de Postes Canada, on posait des questions et on voyait que c'était des gens qui étaient déconnectés. J'ai dit ok, ça ne fonctionne pas. Au niveau de la tête de Postes Canada, je pense qu'il y a des choses à voir aussi parce que les gens, les postiers nous le disent souvent. À la tête, ils compréhension.
[00:10:36] Speaker A: Ils n'ont parlent pas de la 10 millions par jour. Il n'y a pas une compagnie privée qui peut durer.
[00:10:42] Speaker B: Non, non, c'est impossible. En même temps, on a le problème qu'il faut être capable de livrer de la poste partout au pays. Ça, c'est un mandat qui n'est pas évident non plus, mais il reste que la façon de faire doit être revue, bien évidemment.
[00:10:53] Speaker A: Absolument. Merci beaucoup, M. Paulus.
[00:10:55] Speaker B: Merci.
[00:10:56] Speaker A: Ça a été un plaisir. Bye-bye. Bye-bye. On reste en ligne. Bon, on va aller à pause, mais reste avec nous autres parce qu'on va jaser avec Lambert là-dessus. François Lambert a quelque chose à dire là-dessus sur la poste. C'est pas en lançant un thème de Terry Fox que tu vas relancer la poste, là.
Ça a déjà été fait, là. Un thème de Jean Béliveau, Les Grands? Non, ça a déjà été fait. J'ai ramené le Blue Nose. Ouais, le Blue Nose, on revient, hein? Le Blue Nose, la Reine, le Prince Charles, Terry Fox, Rush, Brian Adams. Et là, on recommence. Le Blue Nose, la Reine, la Reine-Mère, Le prince Charles, le roi Charles. Le prince Charles, le roi Charles. On fait le tour, t'as raison. Avec les oreilles de Porte de Grange. Faut que je mette deux thèmes, hein. Faut que ça soit raccord, que t'as des oreilles. À un moment donné. Si tu fais les oreilles au complet de Prince Charles, faut que t'achètes deux thèmes. À un moment donné. Oh! Marie-Philippe Poulet. Oh oui! Les grands Québécois. Sidney Crosby. Serge Fiori. On va essayer de se mettre amis avec les péquistes. Un thème Serge Fiori, c'est parfait. Un thème de Falardeau serait le fun, hein. Oui.
[00:12:03] Speaker B: Le fédéral.
[00:12:04] Speaker A: On revient.