DOM l’acrroche sur la Covid: “Je refuse de dire si j’étais contre le couvre feu!”

September 13, 2024 00:20:21
DOM l’acrroche sur la Covid: “Je refuse de dire si j’étais contre le couvre feu!”
Maurais Live
DOM l’acrroche sur la Covid: “Je refuse de dire si j’étais contre le couvre feu!”

Sep 13 2024 | 00:20:21

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Show Notes

Entrevue avec Youri Chassin

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[00:00:23] Speaker A: 8H31, Youri Chassin qui est avec nous dans Moray Live. Bonjour M. Chassin. [00:00:28] Speaker B: Bonjour. [00:00:28] Speaker A: On vous a parlé la dernière fois, l'Institut économique, ça fait quand même une mèche. [00:00:33] Speaker B: Ben oui, parce que quand je suis rentré en politique, j'ai comme disparu mes corps à l'or, pis voilà. Me revoilà six ans plus tard. [00:00:40] Speaker A: Êtes-vous le même gars qu'à l'Institut? [00:00:42] Speaker B: J'ai la même conviction. J'ai le même désir de faire avancer le Québec. Ça c'est clair. Pis j'ai souvent les mêmes solutions, je vous dirais. Mais avec une expérience à l'intérieur du gouvernement qui s'ajoute, pis je pense que qui me permet peut-être de voir qu'est-ce qui est possible de faire, qu'est-ce qui est pas possible de faire, mais aussi, malheureusement, qu'est-ce qui est fait de moins que ce qu'on pourrait. [00:01:06] Speaker A: — Vous avez frappé un mur. [00:01:09] Speaker B: — Puis j'ai été vraiment jusqu'au bout, je vous le dis, M. Morin, j'ai tout fait, là. Puis en fait, j'suis pas mal sûr qu'Éric Duhaime et d'autres me diraient « Ben voyons donc, ça t'a pris du temps à réaliser que... » Mais j'ai vraiment tout fait. Puis j'ai poussé, puis je sais que je peux pas gagner tous les combats dans une coalition, Ça faisait partie de la game, mais... [00:01:29] Speaker A: Mais définissez le mur. [00:01:31] Speaker B: Ben, le mur, en fait, c'est quand on dit nos propres propositions, à la CAQ, qu'on a déjà faites, qui sont documentées, seraient une solution à plusieurs problèmes. Pis là, on en parle, mais par exemple, je vous donne l'exemple des écoles autonomes. Ça, ça aiderait pour la persévérance scolaire. Ça coûte pas d'argent. On permet à des directeurs pis à des directrices d'écoles d'embaucher leurs enseignants directement. Bien, c'est quelque chose qu'on a défendu, on a écrit, puis on le fait pas. Pourquoi? [00:02:04] Speaker A: — C'est-tu la machine qui mène ou c'est les ministres qui mènent? [00:02:07] Speaker B: — La machine est forte. Puis je vous le dis, c'est le lobby numéro un au Québec. On ne l'entend pas. Ils parlent aux ministres à tous les jours, à tous les moments. Ils gèrent leur horaire, ils leur demandent des signatures, ils expliquent. Ce qui décide d'expliquer... [00:02:26] Speaker A: Les ministres viennent enterriner des décisions et des processus de la machine. [00:02:30] Speaker B: Puis je vais vous le dire, c'est des gens compétents, c'est des gens qui ont plein de bonnes intentions, mais que voulez-vous l'être humain étant un être humain? Des fois, ils sont convaincus qu'il faut aller dans telle direction, puis ils vont réussir à convaincre le ministre, ils vont réussir à convaincre le personnel politique autour du ministre, à moins que les gens soient vraiment conscients de la valeur des idées qu'on a défendues devant la population pis qu'il faut absolument les appliquer. [00:02:58] Speaker A: Expliquez-moi la dynamique entre Koskinen et Legault. Qui mène au juste, là? [00:03:03] Speaker B: Là, vous me posez une question, là, mais pointue. Alors, évidemment, je pourrais pas, pis si je... [00:03:11] Speaker A: On va savoir qui qui mène. [00:03:12] Speaker B: C'est ça, je les connais les deux depuis très longtemps. Pis, je vais vous le dire, c'est deux personnalités complètement différentes qui s'en parlent à merveille. [00:03:22] Speaker A: Mais pouviez-vous parler à Logo direct, en tant que député, parce que vous n'étiez pas ministre, c'est votre grande déception, pouviez-vous prendre la ligne et parler à Logo? [00:03:32] Speaker B: Ben, en fait, oui, d'une part, mais d'autre part, c'est pas ça ma grande déception. [00:03:36] Speaker A: Non, mais tu sais, je parle de l'influence, j'essaie de définir comment un député ordinaire peut être influent. Au final, il n'a pas été béné. [00:03:43] Speaker B: Pensez au gouvernement de la façon suivante. Si le premier ministre a surtout une attribution, il peut nommer les gens dans les chaises du conseil des ministres. C'est surtout ça. Après ça, les ministres ont des pouvoirs, puis le premier ministre, lui, il préside le conseil des ministres. Mais dans les lois, essentiellement, c'est le ministre peut, le ministre édicte, etc., etc. Le premier ministre, bien, c'est en conseil des ministres, il y a certaines décisions qui se prennent. Mais les ministres sont très puissants. Il faut donc être certain qu'on donne des ministres qui sont drivés par la même indignation que nous, qui ont envie d'appliquer les mêmes solutions. Puis moi, c'est ça que j'ai fait aussi. J'ai pris mon rapport de pèlerin, j'ai été voir les cabinets, j'ai été voir les ministres, j'ai même parlé... Évidemment, on fait aller nos réseaux de contact, mais j'ai même parlé à des sources à gauche, à droite, pour essayer de trouver des solutions. C'est pas facile. Puis à un moment donné, je me suis dit, bon, ça prend de l'appétit, ça prend de la volonté et de l'audace. Puis je suis monté jusqu'au bureau du premier ministre parce que au caucus de la semaine dernière à Ryuski. [00:04:50] Speaker A: J'avais été applaudi. [00:04:52] Speaker B: Ben oui, c'est ça. On a senti que les gens avaient envie de mener un combat très caquiste, très... Nous autres, on propose ça, puis ça va nous définir, puis c'est l'identité de notre parti, parce que on va l'implanter. Puis j'ai pas senti cette réaction-là d'ouverture du premier ministre que j'espérais. [00:05:10] Speaker A: Est-ce qu'il y en a qui veulent vous suivre? [00:05:12] Speaker B: Ben en fait, si... Si c'est le cas, ils m'en n'ont pas fait mention. [00:05:18] Speaker A: Avez-vous des textos? [00:05:20] Speaker B: Ben, j'ai plein de textos de soutien, de remerciements, de gens qui me disent aussi « je respecte ton choix » ou « je ne comprends pas pourquoi ». [00:05:27] Speaker A: Oh, Robert, je peux te dire, ils trouvent ça bien extraordinaire. Mais il y en a d'autres qui vous croient. Pourquoi ne font-ils pas le saut, alors? [00:05:35] Speaker B: Puis en fait, c'est ça aussi, hein. C'est premièrement... [00:05:37] Speaker A: C'est-tu à cause de l'argent? [00:05:38] Speaker B: C'est pas facile. Ben, je pense pas. En tout cas, moi je... Tu sais, je pense que quand on est en politique, on... On n'est pas toujours là juste pour l'argent. [00:05:47] Speaker A: Non, mais t'as une baisse de paye. La décision que vous avez prise, vous allez avoir une baisse de paye sur le talon de chèque, là. [00:05:52] Speaker B: Ben oui, effectivement. Mais est-ce que... Est-ce que c'est ça qui va décider mes collègues ou pas? Non, je pense qu'à la fin, la réflexion, c'est est-ce qu'on fait partie de quelque chose de plus grand que soi, qui nous motive, parce qu'on voit que le Québec avance, c'est ça qui nous motive en politique. On veut changer le monde, c'est cliché, mais c'est ça. [00:06:13] Speaker A: Je fais une entrevue, là, avec le député indépendant. Là, on tasse la caque. Entrevue, député indépendant. Les syndicats sont-ils trop forts au Québec? [00:06:23] Speaker B: Bien sûr. Puis ça, tout le monde le reconnaît, puis ça fait depuis les Lucides. Retournez voir les Lucides, ça va faire 20 ans dans février, là. Retournez voir les Lucides, puis comment ils s'exprimaient sur le corporatisme syndical. Ça fait peur de voir qu'on est encore là. Puis surtout, après le SOS, qu'on a entendu des syndiqués, hein, notamment de l'éducation, parce qu'à Noël dernier, puis en janvier-février, quand on votait à 1h40 du matin, puis qu'on nous imposait des heures de procédurite en réunion, parce que c'est juste les gens de réunion qui ont suivi la réunion, qui peuvent voter à la fin, ça n'a pas de bon sens. Ça, c'est pas de la démocratie, là. [00:07:00] Speaker A: – Transports en commun au Québec, on fait quoi avec ça, pour ou contre un tramway à Québec? [00:07:05] Speaker B: – Moi, j'ai aucune idée. Là, je vous le dis, ça, c'est la partie, par contre, où c'est agréable de faire partie d'une équipe. Ça y est, pourquoi? Parce qu'il y a des gens dans la capitale nationale qui vont m'expliquer leurs dossiers. Moi, je peux leur expliquer les dossiers des Laurentides pis de Saint-Jérôme. [00:07:19] Speaker A: OK, on va décrypter, localiser. Je comprends, vous êtes à Saint-Jérôme. Transport en commun au Québec, on fait quoi avec ça? [00:07:26] Speaker B: Écoutez, moi, il y a une affaire, là, que... pis je suis vraiment pas ni un spécialiste, ni... comment dire... Est-ce. [00:07:33] Speaker A: Que c'est plus de privé que ça prend? [00:07:35] Speaker B: Mais moi, j'ai une réflexion sur tout le transport interrégional, là. Notamment les autobus où on garantit, mettons à Orléans-Express, l'exclusivité sur une ligne en échange de desservir des lignes qui sont peut-être moins rentables. Vous savez, justement, on va partout en Europe avec Flixbus. On va même de Montréal, mettons, à Ottawa avec Flixbus. Ça n'existe pas au Québec. Savez-vous pourquoi? Parce qu'ils ne peuvent pas venir, ils ne peuvent pas s'implanter. Il y a des droits réservés et le gouvernement empêche cette concurrence-là. Pourquoi? Moi, je ne comprends pas ça. Premièrement parce que ça marche pas, parce qu'ils coupent quand même des lignes. Mais t'sais, les Amigo Express, les applications de covoiturage, tout ça, ça se développe à vitesse grande V. À un moment donné, il faut permettre cette innovation-là. Puis, il me semble que quand il va y avoir des véhicules autonomes, ça va être autre chose encore. Donc, il faut laisser les initiatives des citoyens participer à améliorer les choses puis à solutionner les problèmes parce qu'on n'y arrivera pas. [00:08:34] Speaker A: Santé Québec, qu'est-ce que c'est ça? [00:08:39] Speaker B: J'ai jamais vraiment bien compris, pis j'ai comme un doute. J'ai l'impression qu'au sein du caucus, on n'a pas tous non plus compris. Mais il y a une chose par contre que je comprends de Christian Dubé, c'est qu'il s'est mobilisé, pis que s'il juge que ça prend Santé Québec pour changer la culture du réseau, ben peut-être que ça va marcher. En tout cas, moi je vais croiser les doigts. J'espère aussi qu'on va permettre un petit peu de concurrence à travers ça. [00:09:04] Speaker A: Société des alcools, on privatise? [00:09:07] Speaker B: Ben qu'est-ce qu'il fait? que l'État doit vendre du vin. Moi, j'ai jamais compris. Quand on dit réévaluer un peu nos façons de faire, puis est-ce que l'objectif initial est atteint? Sinon, l'objectif initial de la Société des alcools, c'est contrôler le commerce de l'alcool au moment où il y a une prohibition aux États-Unis. Moi, sérieusement, le contexte a tellement changé, on peut dire que ça a bien évolué, etc., mais je comprends pas pourquoi c'est encore un monopole, puis pourquoi le gouvernement essaie de gérer la vente d'alcool avec toutes sortes de règlements. On peut l'encadrer généralement, on peut la taxer, mais on ne va pas gérer les conventions collectives CSM dans tous les SRQ du Québec, puis faire face à une montée de boucliers à chaque fois qu'il y a un SRQ moins rentable qui va devoir fermer. ou une S.A.Q. qui va essayer quelque chose qui est intéressant en termes de promotion... [00:10:01] Speaker A: Là, les S.A.Q. sont barbouillés de stakers, en plus, ça fait cochon, là. D'homme. [00:10:05] Speaker B: Ben, pis à la fin, c'est ça pourquoi c'est une négociation gouvernementale. Moi, ça, c'est quelque chose que je comprends pas. M. Chassin, est-ce que c'est possible, en. [00:10:16] Speaker C: Fait... Est-ce que c'est possible, en fait, de changer les choses? Vous avez parlé de la machine, vous avez parlé des syndicats. Hier, j'entendais tous les partis d'opposition dire «Ah, on est d'accord avec Youri Chassin, la CAQ sont pas bons.» Mais eux autres, s'ils rentrent au pouvoir, ils veulent absolument rien changer. Ils veulent garder le modèle québécois comme il est là présentement. J'entendais Michel David, je l'ai fait jouer tout à l'heure, qui disait « Ah, François Legault pis Yorick Chassin sont rentrés au pouvoir avec des promesses. » Mais ils savaient que ça pouvait pas arriver, là. Ils ont été naïfs un peu de penser qu'ils pouvaient changer le modèle québécois. On veut... Ils veulent rien changer, en fait. Est-ce que c'est possible de changer ça? [00:10:48] Speaker B: C'est forcément possible. La grande question, c'est la manière. Est-ce que c'est possible de changer doucement? ou est-ce qu'il faut être tellement décidé, puis prendre des décisions draconiennes dès le départ, je sais pas. Moi, j'avais vraiment l'impression que, puis j'ai peut-être été naïf aussi, là, mais j'ai vraiment l'impression que M. Legault était convaincu que ça n'avait pas de sens à quel point les gouvernements s'étaient pas attaqués à la bureaucratie ces dernières décennies, puis que, nous, on allait s'y attaquer. Puis, évidemment, on est tous 24 heures dans une journée, là, quand bien même les ministres travaillent 12 heures par jour, 7 jours par semaine, à un moment donné, Ça prend énormément d'intensité pour pas juste poser des questions, pas juste demander des rapports, pas juste... Il faut être astucieux, mais en plus il faut suivre pas à pas, est-ce que c'est fait? Est-ce que ça avance? Est-ce qu'on est rendu là où on pensait qu'on devait aller? Parce qu'effectivement, sinon... Ça part en vrille. Il y a quelqu'un quelque part qui se dit « Ah, mais on va l'appliquer comme ça ». Et bien non, ce n'est pas du tout comme ça qu'on voulait. C'est cette intensité de temps qui consomme beaucoup d'énergie. Mais c'est là où je pense qu'il faut avoir les bonnes priorités. Et les bonnes priorités, à la CAQ, c'était les positions de la CAQ. [00:12:07] Speaker A: Il a tout électrique. On fait quoi avec ça, Youri Chassain? Il a tout électrique. Les subventions en North Vault. Mais plus que ça, le ministre Charest est sorti hier en disant « Non, non, non, même si du M a son sondage et que les Québécois hésitent, nous autres, on va de l'avant avec l'interdiction de vente des chars à gaz. » — Les Québécois vont comprendre. — Ils vont comprendre. Vous en dites quoi? [00:12:25] Speaker B: — Si les Québécois comprenaient, bien, on aurait pas besoin de l'interdire. Non mais autrement dit, si tout le monde se disait, ben moi on va juste acheter électrique, ben y'aurait pas d'interdiction, pis ça serait ça pareil. Moi sérieusement, c'est... L'interdiction, c'est pour le 5% de gens qui disent, ben pour moi, j'ai vraiment vraiment besoin d'avoir, je sais pas moi, une traction incroyable pour tirer X et Y, pis ça a pas de sens par rapport à une voiture. Là ça serait comme vraiment, je peux pas. Bon. Pour X raisons. Peut-être qu'ils ne peuvent pas se l'imaginer. Peut-être que rendu là, ça va être fait. Mais dans ce cas-là, on n'a pas besoin d'interdiction. Moi, ce réflexe-là, voilà un bon exemple où on perd du temps. Ce n'est pas une priorité d'interdire dans je ne sais pas combien de temps que tel véhicule ne sera pas permis. Premièrement, on ne sait même pas si ces véhicules-là vont être seulement pour des véhicules de promenade. Puis en même temps, peut-être que c'est aussi un véhicule, par exemple, de compagnie de construction. Tous ces cas-là, on peut pas les envisager. Pourquoi on a perdu du temps là-dessus? [00:13:34] Speaker A: Le nouveau cours de culture québécoise, est-ce que c'est un cours qui est inutile, trop woke et inutile? [00:13:41] Speaker B: Puis là, je vais vous dire, j'ai entendu parler de ça, puis je n'ai rien lu ces dernières semaines. Là, vous comprendrez, j'ai aussi juste 24 heures dans ma journée, alors j'ai aucune idée. [00:13:53] Speaker A: Parfait. Construction de barrage, oui ou non? [00:13:57] Speaker B: Moi, je pense que tant qu'on est rentable... Mais ça, c'est le marché qui devrait le décider encore. Puis Hydro-Québec, dans une certaine mesure, mais pas le gouvernement. [00:14:05] Speaker A: Mais là, on est démoulé avant, puis non, il faut y aller avec d'autres types d'énergie, l'éolienne et le solaire. Vous en dites quoi de tout ça? [00:14:12] Speaker B: Ça, c'est un bon exemple. C'est quelque chose où, à l'Institut économique de Montréal, je me suis battu pour qu'on ne politise pas le choix des filières énergétiques. Puis M. Legault, il a embarqué, il a vu que c'était trop cher l'éolien, on a en fait annulé un projet, on l'a suspendu, On y est revenu constamment. Mais savez-vous, dans le projet de loi, moi, j'ai bien peur que le ou la ministre puisse repolitiser le choix des filières. Là, on recule, là. Moi, je voudrais pas que ça soit comme ça. [00:14:40] Speaker A: Comment vous le trouviez, Fitzgibbon? [00:14:42] Speaker B: Bien, en fait, évidemment, j'ai été son adjoint parlementaire pendant plusieurs années à l'allègement réglementaire. [00:14:46] Speaker A: Est-ce que c'est une perte pour le Québec ou vous comprenez sa décision? Il a été viré, si on comprend bien. [00:14:53] Speaker B: Oui. Je pense qu'on peut utiliser toutes sortes de mots, mais on a devancé son départ prévu dans sa tête à lui. Moi, sérieusement, j'ai eu beaucoup de plaisir avec cet homme-là. Bon, c'est une politique économique, de développement économique avec laquelle j'ai moins d'affinité, on va se le dire. Mais par ailleurs, c'est quelqu'un que j'ai trouvé absolument audacieux. À tout le moins, si on pouvait s'inspirer de son audace, ce serait déjà ça. [00:15:20] Speaker A: Est-ce que son départ a accéléré le vôtre? [00:15:23] Speaker B: Ah, du tout. Ça a aucun lien. [00:15:25] Speaker A: Maintenant Éric Duhame, c'est un non non non à jamais. En langage de Dubé, signez-vous ça avec des lettres de sang. [00:15:32] Speaker B: C'est ce qu'il a dit en passant. Moi sérieusement, c'est qu'on a des idées similaires, on a une sensibilité, des convictions similaires. Fait qu'évidemment, le rapprochement se fait dans la tête des gens. Puis en même temps, Il y a une façon, pour moi, de respecter le mandat que mes électeurs m'ont donné. Évidemment, ils ont voté pour l'Youri Chassin-Coalition avenir Québec, mais plus pour la deuxième partie que l'Youri Chassin. Moi, je ne peux pas rester, ça fait que je vais être indépendant, mais je ne vais pas prendre une autre étiquette pour laquelle ils n'ont pas voté majoritairement. Ça fait que c'est... [00:16:06] Speaker A: Je comprends. [00:16:07] Speaker B: C'est un respect pour les électeurs d'abord et avant tout. [00:16:08] Speaker A: Je comprends. Avez-vous des regrets avec le recul, la pandémie, Vous n'êtes pas levé, puis on a eu, évidemment, l'histoire du voyage. Je ne reviendrai pas là-dessus, etc. Vous êtes allé là-bas pendant que les autres ne pouvaient pas se rencontrer, je comprends. Mais allons-y dans un sens plus large, M. Chassain. Avez-vous des regrets? Et est-ce qu'on aurait dû aller au fond des choses avec une vraie enquête sur la gestion de la COVID au Québec? [00:16:35] Speaker B: Vous m'en posez des questions, là. J'ai certainement des moments... Oui, c'est ça. J'ai certainement des moments où je me dis, avec le recul, ah, là, j'aurais peut-être pu X ou Y ou Z, mais c'est sûr qu'en même temps, c'est tout un métier, apprendre à faire de la politique puis être efficace. Et c'est pas toujours facile. [00:16:52] Speaker A: Comment vous qualifiez la gestion de la pandémie? [00:16:55] Speaker B: Bien, je vais vous dire une chose, puis ça, c'est sans révéler de secrets de caucus, mais de penser que les députés ne se sont pas tenus debout, n'ont pas exprimé fortement ce que leur commettant leur disait, là, ça, c'est une erreur. [00:17:10] Speaker A: Puis c'est parce que c'est derrière des portes clos. Puis il y en a pas ben. [00:17:12] Speaker B: Ben qui se sont levés debout pour. [00:17:12] Speaker A: Annoncer le passeport vaccinal, puis les décisions folles de fermer les épiceries le dimanche, ça, c'était-tu stupide pareil, là? On va se le dire, là. [00:17:19] Speaker B: Ben, vous avez tort. Parce qu'ils se sont levés, puis ils l'ont fait, mais derrière des portes clos. [00:17:23] Speaker A: Oui, mais on l'a entendu. Je reviens à la question. [00:17:26] Speaker C: Je reviens à la question qu'on a posée plus tôt. Il était où, le mur? [00:17:29] Speaker B: Autrement dit, il y a des... il y a des aspects qu'ils ne sont pas advenus. Il y a des choses que vous n'avez pas vues. [00:17:36] Speaker A: Pourquoi? [00:17:37] Speaker B: Parce qu'il y a des gens qui sont bâtis encore aujourd'hui. [00:17:38] Speaker A: Qu'est-ce qu'on n'a pas vu? [00:17:39] Speaker B: Mais justement, ça c'est dans le secret du caucus, voyez-vous? Fait que moi ce que je vous dis, c'est ayez cette ouverture d'esprit de penser que c'est pas parce que moi je prends la parole aujourd'hui qu'il n'y a pas des gens qui sont encore au sein de la CAQ. qui prennent pas la parole à l'intérieur de la classe. C'est bien, mais... [00:17:59] Speaker A: C'est gros, là. C'était gros, l'impact de la COVID. Est-ce qu'à un moment donné, vous vous disiez pas, Youri Chassin, il aurait dû se lever de poudre pour les enfants? Parce qu'on fermait les écoles, pis c'était géré tout croche. Est-ce que Youri Chassin aurait dû, à un moment donné... T'sais, des fois, on se pose des questions sur notre vie. Ouais, j'aurais dû... Est-ce qu'il y a une occasion ratée pour Youri Chassin? [00:18:17] Speaker B: En fait, j'ai pas l'impression qu'il y a une grosse occasion ratée, si ce n'est... d'avoir demandé, pis c'est ça que j'ai fait quand j'ai fait le tour en politique, j'ai jamais demandé un portefeuille de ministre, mais j'ai demandé à être rassuré sur le courage d'appliquer notre programme. [00:18:36] Speaker A: — Non, mais le couvre-feu, là, je reviens là-dessus, ça n'a pas d'allure. L'avez-vous dit, ça? [00:18:42] Speaker B: Couvre-feu? — Justement. Ça, c'est un bon exemple. Vous savez, il y a une chose sacrée, là, pour les députés, là, c'est qu'on va prendre ce que les gens nous disent, pis on a nos raisons. [00:18:53] Speaker A: — Mais vous, vous avez dit quoi sur le couvre-feu? [00:18:55] Speaker B: Puis on va la rapporter avec force au premier ministre. [00:19:04] Speaker A: Mais vous, vous avez dit quoi? Puis moi, je ne reviens pas sur la pandémie. Non, non, mais je ne sais même pas de quoi... Je le dis moi aussi, je suis content, mais vous êtes intéressant dans votre idéologie du centre-droite, mais à quelque part, je veux savoir de quel bord vous penchez. Est-ce que vous avez fait des... Ça se passe en derrière pour toutes les autres, puis je ne peux pas en parler. Ça ne marche pas, là. [00:19:22] Speaker B: Oui, bien à chaque fois que vous me demandez qu'est-ce qu'on devrait faire, je vous réponds très franchement, puis j'ai des opinions. Puis si je ne sais pas, je vous le dis. Mais si vous me demandez de voir historiquement qui a dit quoi, bien désolé. Ce n'est pas des questions que... [00:19:37] Speaker A: Mais le couvre-feu Mane-Drenville m'a dit ici, quand il était ministre, qu'il était contre. Mane-Drenville me l'a dit. Vous êtes capables de le dire? [00:19:44] Speaker B: Bien parce qu'il n'était pas dans le secret du caucus, voyez-vous. [00:19:47] Speaker A: Oui, mais vous, votre opinion. À vous, là. Y'a aucun chassain, le gars à qui. [00:19:50] Speaker B: Je parle la matinée. On n'est plus en pandémie. Moi, c'est ça l'idée. Je vais regarder vers le passé. Moi, je dis... Peut-être que ça prend ça, mais moi, j'ai envie qu'on regarde vers l'avenir et qu'on se dise, les services publics qui craquent partout, c'est ça, la crise. [00:20:05] Speaker A: C'est ça, notre solidarité. On vit dans l'actuel moment aussi. [00:20:07] Speaker B: Absolument. [00:20:08] Speaker A: On se reparle assurément, Yori Chassin. [00:20:10] Speaker B: On se reparle. [00:20:11] Speaker A: OK, bye-bye. 8h50, le Lave-vaisselle au retour.

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