Episode Transcript
[00:00:00] Speaker A: Nouvellès a fait une bonne job là-dessus. Il est bon Sébastien Hull. Quand il y a des bons journalistes, on le dit. Quand il y a des mauvais, on le dit. On l'a dit pas pire cette semaine qu'il y en avait des mauvais. Mais lui, il est bon. Il est sur la coche. Il suit la campagne électorale, en fait. La vie chez Winnigan Eyes, on va le dire comme ça. Ce qu'on appelait, quand j'étais journaliste dans ce coin-là, le centre Mauricie. Une histoire de démolition d'un parc. C'est une histoire complètement folle, cette affaire-là.
Et il y a quelqu'un qui a levé le flag. Il a fait une vidéo et ça part souvent comme ça. Une vidéo qui devient virale et les médias dominants s'en emparent et quand c'est une histoire qui est pertinente, qui touche le monde, à ce moment-là, ça fait le tour. Francis Moidoux qui est en ligne. Salut Francis, comment ça va?
[00:00:45] Speaker B: Ça va très bien. Ça va bien, oui.
[00:00:49] Speaker A: Ça va bien. Ce matin, on est de bonne humeur. On est de bonne humeur parce que t'as fait ta job de citoyen et t'as dénoncé. Raconte-nous, il parle du début. Quelle est cette histoire? Ça se passe dans quel quartier de Sherwoonigan et quelle est l'histoire au juste?
[00:01:04] Speaker B: Écoute, pour faire une histoire courte, moi j'habite à la quartier du Havre à Sherwoonigan qui est un quartier résidentiel de maison quand même assez récente avec des familles.
Moi, je suis venu dîner chez nous, puis je trompe face à face avec un conteneur, avec le parc de notre quartier, dans le conteneur. On n'a eu aucun avis d'année à la semaine, comme quoi qu'ils allaient changer le parc, etc. Puis là, il y a un gros problème. Parce que moi, oui, je suis sorti de mon auto, j'ai fait une vidéo, mais là, la ville est en panique totale. Mais moi, ce que j'ai fait, c'est les observations, des citoyens de la ville de Chauvegarde et de mon quartier.
[00:01:45] Speaker A: C'est-à-dire, toi tu as des enfants, tu y vas avec tes enfants, et ce parc-là était-il en bon état?
[00:01:52] Speaker B: Il était en excellent état. Et ça, ce n'est pas mon avis de moi, c'est l'avis de tout le monde. C'est l'avis de tout le monde du quartier. Il n'y avait même pas un boulon de lousse. Ce parc-là était dans un état impeccable, OK? Et puis, il était enlevé, il était enfoui dans un conteneur, puis j'ai jamais vu un conteneur disparaître aussi vite. Quand j'ai mis la vidéo, le conteneur a disparu une heure après. Moi, je fais affaire à ce comique conteneur-là que je vais vous dire. Quand ils dompent le conteneur le matin, ils ne viennent pas le chercher l'après-midi. Ils viennent le chercher le lendemain ou l'après-journée. J'ai jamais vu un conteneur partir aussi rapidement que ça. La raison est simple. Le parc était en excellent état. Il fallait cacher ça aux citoyens. Là, depuis 24 heures, je suis dégoûté de voir les démarches de la ville de Shongan qui mentent à la population pour essayer de justifier des raisons de sécurité. Écoute, ça me dégoûte. Ça me dégoûte. Puis les citoyens sont derrière moi. J'ai au moins 500 personnes qui m'ont texté. Puis j'ai répondu aux 500. J'en ai zéro qui m'ont dit « t'es dans le chien », là. J'en ai 500 qui m'ont dit « merci ». Puis tout le monde dans le quartier, je me suis promis, ils sont comme... Nous, là, on est dégoûtés. Moi, l'entrepreneur en dehors de moi est dégoûté. Non seulement qu'elle ait changé le jeu, qu'il était encore bon, mais qu'elle n'est même pas capable de vendre l'ancien. Ils l'ont scrappé. Puis ils l'ont scrappé, puis il fallait qu'ils le cachent, puis il fallait qu'ils partent vite. Puis c'est là qu'à un moment donné, j'ai commencé à gratter, puis je me suis rendu compte de des choses qui ne sont pas trop belles.
[00:03:15] Speaker A: Qu'est-ce que t'as découvert? Comme là par exemple, prenons l'exemple du nouveliste hier, page 2. Christian Aude, qui est un conseiller, si je comprends bien, lui dit « La ville a la responsabilité légale de veiller à la conformité de ses équipements publics. » Et nous, on a déjà été poursuivi pour 7 millions, paraît-il, pour une estrade qui se serait abattue sur une citoyenne à Valmaux, là, la station de ski à Valmore, ici. Donc, c'est un tout autre dossier, complètement. On parle pas du tout du même sujet. Puis il dit, nous autres, fallait réagir, là. Ça fait 23 ans que les équipements étaient là. Ils étaient désuets, dit-il. Dit-il la vérité?
[00:03:54] Speaker B: Non, bien, écoutez, là, ça, j'ai un gros problème avec ça. Parce que moi, j'ai parlé à M. Wood encore 40 minutes, genre. Monsieur n'est jamais allé au parc. Moi, je suis allé au parc. Monsieur n'a jamais vu le rapport, comme quoi, que les équipements étaient désuets. Ce rapport-là n'existe probablement pas. Là, il faut arrêter de croire pas mal. La commande du parc était passée par une personne qui ne travaille plus à la Ville de Shawngank, qui est retraitée. Et puis, ils n'ont pas eu le choix de faire la commande.
Là, on essaie de rentrer des idées. Le maire parle de polémique, de polémique. C'est pas une polémique, c'est une observation. Les gens réagissent autant, pas parce que j'ai crié, pas parce que je suis fâché. Il m'a pas vu fâché encore, je pense. C'est parce que c'est vrai. Les gens étaient allés au parc, puis le parc était neuf, il était propre. Il a beau avoir 23 ans, il peut être bon pour 23 autres années. Tu mets pas ta maison à terre parce qu'elle a 23 ans. Le parc est en excellent état, pis là on dit « Ah, ben là, c'est pas parce que la peinture était belle ». On n'est pas des imbéciles, là. La personne qui reste 45 degrés en face du parc est un sous-d'or. OK? Moi, je suis un garagiste. La personne en face de chez nous, répare le radiateur. On a tous des enfants. On n'est pas des imbéciles, là. Ce parc-là était dans une excellente condition, pis on a une belle preuve, encore une fois, de comment ça a été mal géré par la ville de Shongan, qui remplace le parc, qui dépense 100 000 pour un parc qui est à Cabon, puis non seulement elle n'est même pas prête à le vendre à un camping, peu importe. « On ne peut pas le vendre, c'est dangereux. » Non, non, il n'était pas dangereux. Puis je suis capable d'acheter des trucs municipaux, gouvernementaux, tu signes des décharges, il y a des avocats. Écoute, ils ne se feront pas poursuivre pour ça. Mais, tu sais, là, il y a tellement de désinformation autour de la ville par rapport à cette petite histoire-là que je suis dégoûté. Puis là, je vais aller plus loin que ça, c'est que j'ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de citoyens qui me supportent là-dedans. Puis ce qui est encore plus... qui me fait peur, c'est que j'ai des employés de la ville qui m'écrivent, j'ai des partenaires de la ville, j'ai des gens qui m'écrivent non-stop pour me parler de choses qu'ils n'ont pas le droit de dire ou qui se font imposer à dire. Ça fait peur.
[00:06:05] Speaker A: Évidemment, on n'aimera pas ces personnes-là, mais quel genre d'histoire on te raconte?
parce qu'il semble y avoir une omerta à la ville. Qu'est-ce qu'on te raconte?
[00:06:15] Speaker B: Un exemple très simple. Hier soir, un contracteur m'envoie un texto qui me dit d'aller voir dans le parc à Shongan Sud, dans le parc industriel. Il m'a nommé les rues exactement à Bornet, je pense, de maman. Ils ont arraché une spade, qui était en très bon état, pour repaver. Puis ironiquement, c'est encore un employé de la ville de Shongan qui est fraîchement retraité, qui a donné le contrat.
Moi, je ne m'aventurais pas dans une histoire de ça. Moi, quand je suis passé devant le parc, j'ai vu le parc dans un container, ça m'a levé le cœur, parce que je suis un entrepreneur, puis je ne gaspillerais pas les fonds publics, je ne les gèrerais pas comme ça, les fonds publics. Et on va me dire, ah oui, on a fait une étude. Écoute, ils ont fait un étude, puis dans les études, ce qui est ressorti, c'est que les gens ont de l'épargne nouveau. OK, ça, c'est ce qu'ils disent. Ça, c'est comme si c'était à Québec. On dirait, ah, les trottoirs sont finis, mais on va refaire les trottoirs dans un quartier où c'est pas fini. C'est à peu près ça.
[00:07:05] Speaker A: Il y a quelqu'un qui vient de m'écrire qui dit... Il y a un employé municipal qui a fait le même genre de vidéo il y a deux mois dénonçant la même problématique dans un parc au secteur Shawmiligand Sud. Il a été convoqué en discipline et suspendu près d'un mois pour manque de loyauté envers son employeur. Tout porte à croire qu'on peut peut-être étouffer quelque chose. Est-ce que tu es au courant de ça?
[00:07:28] Speaker B: Je suis au courant. Plusieurs personnes m'ont texté pour me parler de cet incident-là. la personne a fait une vidéo sur les réseaux sociaux, parce qu'ils ont remplacé le pas. Moi, le combat est déjà gagné de mon côté. Moi, là, présentement, j'ai fait ma job, j'ai reçu des taffes dans le dos, puis tout le monde est content. Là, la seule personne qui n'est pas contente, c'est la personne qui a donné le contrat à Ville, qui essaie de bypasser le monde, puis de manipuler l'information. Les citoyens sont contents. Moi, là, ce que je trouve, c'est qu'en tant que concierge municipal, Il y en a un qui rate une belle occasion d'aller chercher la conscience des citoyens. Il est venu cogner à notre porte-à-porte, dans notre quartier. J'ai parlé 40 minutes hier à Christian Houde, au téléphone. Il me dit d'avoir jamais mis les pieds au parc. Il a passé de 20, il se dit « Effectivement, ça a l'air d'un beau parc, mais je ne l'ai pas vu. Je ne peux pas témoigner qu'il était beau. Je ne l'ai pas vu. Il n'a pas vu l'étude. Je rouvre la télé. » Il dit « Ah, le parc tatoué était dangereux. » « Attends, attends, attends. Qui t'a dû dire ça? » Tu sais, c'est cette boute-là que j'ai ben, ben, ben de la difficulté. Et puis, s'arrêter quoi de dire... Autant pour le maire de dire, OK, on va aller vérifier l'étude. Peut-être que l'étude est mauvaise. Peut-être que... on n'arrête pas de faire affaire avec ces gens-là pour l'étude. Peut-être que le parc était bon, on s'excuse, on va reviser nos politiques. C'est le minimum que les citoyens s'attendaient. Non, on se défend et on invente des mensonges. Moi, ça me fait peur. Ça me fait peur parce que la moindre chose que le citoyen demande, c'est, écoute, vous venez de dépenser 100 000 pour rien. Ça se peut-tu que vous préamérerez vos méthodes de travail la prochaine fois? On demandait juste ça, nous autres. Il est déjà scrap, le parc. Puis, il n'a pas disparu pour rien, le parc. Ils l'ont mis dans un conteneur. Un an après, le conteneur n'était plus là. Parce qu'il ne fallait surtout pas que toi et moi, le matin, on aille voir le conteneur, que tout le monde réalise que le parc t'en est. Comprenez-vous?
[00:09:16] Speaker A: — Oui.
[00:09:17] Speaker B: — T'sais. Puis l'étude, elle serait déjà sortie depuis 24 heures. Moi, s'il me sorte une étude lundi matin, je vais dire que j'y croirais même pas. Avec tout ce que j'ai vu, tout ce que j'ai entendu, les textos que j'ai eus des gens de la ville, des employés de la ville. Écoute, c'est... Puis les gens se font menacer de ne pas parler, pas nécessairement sur une plaque, ça peut être pour les élections, on se fait dire t'as pas le droit de t'afficher sur tel candidat. J'entends des histoires qui font peur. C'est... C'est... C'est...
[00:09:42] Speaker A: C'est... C'est... C'est... C'est...
[00:09:43] Speaker C: C'est...
[00:09:43] Speaker B: C'est...
[00:09:43] Speaker D: C'est...
[00:09:44] Speaker B: C'est...
[00:09:47] Speaker A: C'est...
Le régime a peur d'échapper le pouvoir. Faut dire que ça fait longtemps. Ça fait longtemps. Mais c'est Campagna qu'il remplace. C'est Campagna qu'il remplace, hein, c'est ça? Qu'il remplace le maire Sourten.
[00:10:08] Speaker B: Après sa propre campagne, pourquoi on mélangerait ça? Moi, ce qu'on me dit, c'est que souvent, si tu vas à l'envers du conseil, tu te fais ramasser. Mais on a une bonne preuve, là. La personne au service public de Shonegan qui a filmé le parc, ça te suspend pendant six semaines sans savoir. Tu m'en parlais. Six semaines sans salaire parce qu'il a filmé un parc qui était beau dans son quartier, qu'ils ont remplacé pour deux balançoires, fait qu'il n'y a plus personne dans le parc. Tu sais, je veux dire, on se défend depuis 24 heures, mais on oublie de dire, OK, peut-être qu'on va réviser ce département-là. On n'est peut-être pas un champion des parcs. On va faire attention. Non, non, il n'y a jamais été question de réviser le politique. Il n'y a jamais été question d'aller voir s'il y avait une erreur. On a fait que ça défendre, puis moi, ça ne sent pas bon.
[00:10:55] Speaker A: Francesse, merci beaucoup. Et on va continuer, on a deux autres entrevues après toi. Merci de dénoncer. On va surveiller ça de près. C'est pas une histoire qui est finie. Il y a un guise sur roche.
[00:11:06] Speaker B: C'est pas une polémique. C'est un constat qui a froissé des gens. Mais si ça a froissé des gens, il y a une raison. Moi là, j'ai pas levé le ton. J'ai fait un constat d'un citoyen qui paye très très cher de taxes. Puis tous mes voisins payent très très cher de taxes. On n'est pas des imbéciles. Ce parc-là était dans une excellente condition. Il n'aurait pas dû être changé. C'est point à la ligne.
[00:11:26] Speaker A: – Merci beaucoup, Francis. Ciao.
[00:11:28] Speaker B: – Merci.
[00:11:29] Speaker A: – Avant d'aller à Réaction politique, pour finir avec Yves Levesque là-dessus, il faut tenter de comprendre. Ça a été défait. Est-ce qu'on a affaire à un genre d'histoire qu'on a déjà vu avant?
Les ordis, gang, y'a-tu peut-être des fois des virus? Non, non, mais on les change. Il faut vider le budget. On a un budget, il faut le vider. On défait le parc. Oui, il est bon, il est pas bon. Non, on donne un contrat pour refaire des parcs. Y'a quelqu'un qui a mis la main sur certains documents, c'est Renaud Labrecque, que vous connaissez bien. Salut Renaud!
[00:12:02] Speaker D: Bon matin, Dom, ça va bien?
[00:12:04] Speaker A: Très bien. T'es au courant du dossier, qu'est-ce que t'as découvert?
Qu'est-ce que tu sais?
[00:12:09] Speaker D: En fait, c'est des dossiers factuels, n'en déplaise à certains policiers de la région ou non. On va regarder rapidement. Dans le document d'appel d'offres, les premiers documents, ça l'a sorti à l'époque la commission Charbonneau, c'est de ne jamais ou de du moins, en titre de bonne pratique, de ne pas rendre public l'enveloppe que les municipalités ont pour le budget d'un projet. Fait qu'on dit pas à l'avance nos cartes. Si j'ai une paire de deux, là, je m'en vais pas bluffer ma paire de deux. Là, ce que Chawingan, elle a fait, je t'ai envoyé des copies à l'extrait, là, dans la discussion Messenger. Dans le document d'appel d'offres, on peut très bien lire, montant minimum 80 000, montant maximum 85 000. Donc, elle dit d'emblée aux soumissionnaires, j'ai au moins 80 000 pour le projet, mais tu peux pas excéder 85 000. Si on prend 85 000, Doom, pis les collègues, les deux, Doom, en fait, pis Dan, là, 85 000 plus taxe, ça donne combien?
[00:12:57] Speaker A: Ça donne, c'est le montant.
[00:12:59] Speaker B: Autour de 95, disons.
[00:13:01] Speaker A: 97, c'est ça? Autour de ça?
[00:13:02] Speaker D: Ouais, 97 300. La soumission est rentrée... 97 700, elle est rentrée à 97 630. Colique! Vas-y beau!
[00:13:14] Speaker A: Parfait, je suis con! Mais évidemment, Renaud, c'est le plus bas soumissionnaire en plus, hein?
[00:13:19] Speaker D: Non, du tout. Là où ça se gratte encore au deuxième niveau, c'est que non seulement la Ville a brûlé sa paire de 2 d'emblée en mentionnant le budget qu'elle avait, 85 000 maximum, la soumission est rentrée à 30 piastres près de ces prix-là, parce qu'on comprend que les municipalités ont récupéré 100% de la TVQ, La TPS, excusez-moi, est 50% de la TVQ, donc les soumissionnaires se disent « Ah, elle ne paiera pas de toute façon, 85 000, c'est 97 taxines ». Mais en faisant ça, on assèche le trésor québécois de l'ensemble des contribuables du Québec. Mais ça, c'est un autre débat. La réalité, c'est que dans l'appel d'offres, on a pris le troisième soumissionnaire, pas le premier, pas le deuxième, et on a pris le troisième, soit le plus élevé.
[00:13:57] Speaker A: — Comment tu trouves ça?
[00:13:58] Speaker D: C'est très questionnable. J'en conviens que l'écart n'est pas énorme. On parle de plus ou moins 1000-1500$ entre chaque soumissionnaire, grosso modo. Mais de prendre le dernier soumissionnaire, c'est hautement questionnable. Pourquoi la Ville a pu le faire? C'est que dans ses documents d'appel d'offres, elle a mis une clause de qualité, un système de pointage. qui permet aux villes de ne pas prendre le plus bas soumissionnaire, parce qu'elle établit des pointages, parce qu'elle se dit, on va prendre des points, puis selon comment ça va aller, on va pas justement juger seulement le prix. Dans le tableau de pointage que la ville de Shawinigan a pris dans ce projet-là, qui est très, très simple, on le voit, puis je te l'ai envoyé, Dominique, le prix, c'est l'article 6, et sur 100 points, le prix vaut seulement 10 points. Le design en vaut 15, le nombre de composantes en vaut 15, l'originalité en vaut 25, Oui. La résistance et l'entretien, 25. Le prix, ça vaut juste 10% de la job. Cochonne-moi un prix élevé, si t'es originaux, tu vas avoir le contrat pareil. C'est ça que la grille de spécifications dit. Et les grilles de spécifications et les grilles d'évaluation, que ça déplaise à certains policiers, souvent elles sont faites dans le but de diriger un contrat à quelqu'un. Parce qu'on le sait que lui va pouvoir donner des produits plus originaux, plus précis, avec des couleurs plus précises, ce que d'autres entrepreneurs n'auront pas. Donc ça devient un moyen déguisé de diriger l'appel d'offres sur quelqu'un. Mais là où je trouve que j'ai un malaise, c'est que la ville de Shawinigan, dans son appel d'offres, a donné des prix qui est une mauvaise pratique. Et les prix qu'elle a donnés, c'était 80 000 à 85 000, ce qui est largement inférieur au seuil d'appel d'offres publiques. Donc une ville, on se doit d'aller en appel d'offres publiques en haut de 133 800. En haut de 133 800. En bas, On a le luxe et on a la bonne pratique d'octroyer des contrats de gré à gré, et c'est ce que le ministère des Affaires municipales promouvoit et l'AMP depuis plusieurs années. Allez de gré à gré en bas de 133 800 et négociez, saignez vos contracteurs. Donc ce que la ville de Shawinigan aurait dû faire présentement, c'est appeler 2, 3, 4 contracteurs, dire j'ai une job de parc à faire au domaine du Havre, peux-tu me faire un prix, voici ce que j'ai de besoin. T'appelles A, B, C. T'as trois prix. Tu rappelles A, tu dis que B me le fait moins cher. Tu rappelles C, tu dis que A le fait moins cher. Puis tu joues ce game-là. Mais ça, ça implique que les fonctionnaires travaillent, qu'ils travaillent plus dur qu'ils le font présentement. Puis c'est ce que, là, présentement, les fonctionnaires ne veulent pas faire. Là, ils se sont limités à poser un appel d'offre. Ils ont dit « J'ai jusqu'à 85 000. » Ils ont perdu tout l'argent qu'il y avait. Puis le parc, pour répondre aux citoyens qui ont déjà démantelé. Mais je vous le dis tout de suite, au domaine du Havre, vous allez avoir un petit module de jeu de 5 à 12 ans, un petit module de jeu de 18 à 5 ans et une balançoire avec 4 sièges. C'est ça qui s'en vient pour 97 000 piastres.
[00:16:35] Speaker A: Merci beaucoup, Renaud. Bon week-end.
[00:16:37] Speaker D: C'est très questionnable. Merci les gars pour le soutien.
[00:16:39] Speaker A: Merci, ciao. Wow! Incroyable. Incroyable.
Ça, il faut que ça soit jasant en campagne. Yves Lévesque! Salut Yves, comment ça va?
[00:16:50] Speaker C: Ça va bien. Bon matin, bon matin.
[00:16:52] Speaker A: Tu viens d'entendre l'histoire de Francis et de Renaud. Tes réactions?
[00:16:57] Speaker C: C'est incroyable. C'est rarement qu'on voit ça des citoyens qui se mobilisent pour dire que le parc est en bonne condition. Souvent, les villes n'ont pas d'argent et tirent le temps. et les citoyens se plaignent qu'il faut rénover le parc parce que le parc est désuet. Et là, on a des citoyens, un citoyen qui est très pondéré en passant, il n'est pas là en train de lancer des pièces, un constat des faits. Et l'ensemble des citoyens de son secteur disent la même chose. Et ce qui est étonnant là-dedans, c'est le discours qui est vraiment différent du conseiller municipal qui dit sur la place publique, le parc, on a un plan directeur et le parc devait être changé, il est dangereux. et tout ça. Et après, il dit, quand il parle aux citoyens, il dit, moi, j'ai pas vu le parc, j'ai pas plus connaissance du parc. Alors c'est quand même épervant de voir qu'un élu municipal, qui représente un secteur, dit publiquement que le parc est dangereux, il faut le changer, et que l'opposé dit le contraire.
[00:17:56] Speaker A: Et c'est pas... Qu'est-ce que tu penses des révélations de Renault? C'est quand même du gros stock, ce matin, là.
[00:18:01] Speaker C: Non, non, effectivement. Puis quand tu vois même les employés municipaux à l'interne, sous le couvert de la NUMA, sont d'accord avec les citoyens. C'est quand même épeurant. C'est de là qu'il faut, quand on travaille, il faut consulter les gens, consulter les citoyens. Moi, je vais donner une histoire à Trois-Rivières. On allait changer les radios télécommunications des policiers. Le maire n'est pas un expert là-dedans. On se fie aux experts. Il a engagé un consultant pour monter un défi. Et moi, j'ai rencontré des gens dans le domaine. Je me suis posé des questions à des gens qui sont dans le domaine spécialisé des radios. Et ils m'ont donné de l'information. Et moi, j'ai dit, on s'en va en mauvaise direction. Finalement, en éternelle de paye d'offres, ça a cette fois-ci coûté 11 millions. J'ai rejeté les appels d'offres et tellement que mon directeur des achats a déposé une plainte à l'UPAC à mon égard parce que j'étais intervenu dans le dossier. J'ai dit, excuse-moi, mais si moi j'ai pas le droit de poser des questions sur un sujet, je pense qu'on va enlever le maire et on va laisser aller les choses.
[00:18:57] Speaker A: — OK. Donc, sans dire que dans ce dossier-là précis, je vais revenir sur ce dossier-là, est-ce que le maire aurait dû se mettre le nez là-dedans? Parce que là, on parle carrément... d'un appel d'offre qui, potentiellement, aurait pu être tripoté. C'est ça que Renaud nous raconte ce matin.
[00:19:18] Speaker C: D'Aller sur la place publique et dire, regardez, on s'est trompé, on va corriger la situation, on va revoir notre plan directeur au niveau des pâtes.
[00:19:24] Speaker A: Non, non, mais là, on a scrappé une infrastructure et le prix est donné d'avance et pouf, comme par hasard, comme par magie, le troisième soumissionnaire accote le prix avec une pondération somme toute assez louche en passant, juste 10% pour le prix, 25% pour l'originalité, puis 25% pour la résistance et l'entretien. C'est un peu space, là. Mais ça, ça mérite d'être questionné. Qu'est-ce que t'entends demander aujourd'hui dans ce dossier-là, Yves Lévesque?
[00:19:53] Speaker C: Mais je pense que d'avoir la transparence dans le dossier, encore une fois, c'est effectivement... C'est quand tu veux rénover ta maison et que tu fais venir un entrepreneur qui se dit, moi je veux dépenser 50 000 $ pour ma maison. Mais c'est sûr et certain, il sait dans quelle braquette se tenir. Alors je pense que là-dedans, il ne faut pas divulguer le prix qu'on a au niveau de rénovation.
[00:20:11] Speaker A: Donc la Ville a erré?
[00:20:12] Speaker C: Ben moi je pense que oui là-dedans. C'est à l'avis de dire la vérité là-dedans. J'en reviens encore une fois, c'est rare qu'on voit des citoyens sortir sur la place publique pour dire qu'on a démoli un parc pour rien. Plus que ça, c'est que là deux ans, ils ont changé les balançoires et ils ont mis un autre module. Alors si le parc est dangereux, premièrement on met une annonce sur le terrain et on dit que c'est dangereux.
[00:20:36] Speaker A: Ce qui n'a jamais été fait.
[00:20:37] Speaker C: Ben non, ben non, ben non.
[00:20:39] Speaker A: Qui doit répondre à quoi? Qui, ce matin, doit répondre à quelle question? Qui?
[00:20:46] Speaker C: C'est qui les élus?
[00:20:49] Speaker A: Les élus? Nommons-les les élus. Lui, le maire, il s'envole. Bon, tu veux-tu? Non, il s'envole Campagnolo?
[00:20:56] Speaker B: C'est qui?
[00:20:59] Speaker C: Qui dit sur la place publique, quand tu vas lire le nouvel essai, il dit que le... M. Hood, il dit que le parc devait être changé, il était dangereux, et tout ça. Et après ça, il vient nous dire qu'il l'avait pas vu.
[00:21:11] Speaker A: Donc il a menti!
[00:21:13] Speaker C: Ben oui, absolument, absolument. Il dit à M. Mondoux qu'il n'a pas vu le parc et tout ça. Même avant, je pense qu'il a laissé un message sur son téléphone en lui disant qu'il est d'accord avec lui, ça n'a pas de bon sens. Et il sort dans le journal en disant que non, c'est correct, le parc est dangereux. En passant, l'estrade qui a tombé, ce n'est pas à cause que l'estrade était désuète, c'est qu'elle n'était pas fixée correctement à terre. Alors ce n'est pas la même chose.
[00:21:36] Speaker B: Ça n'a rien à voir, c'est sûr.
[00:21:36] Speaker A: Ah oui, il mélange les dossiers.
[00:21:38] Speaker C: Ben oui, ben oui, c'est pas pareil du tout, du tout, là. Une stride qui est pas fixée, c'est sûr que si le monde s'assoit tout en arrière, sur le banc d'en arrière, c'est sûr que ça va basculer par en arrière. Alors là, on parle d'un module de jeu qui est en bonne condition, qui est encore bon pour 20 ans. On a vu la déclaration du maire de Sainte-Thérèse, qui dit la même affaire qui est arrivée chez eux. Il voulait changer les tacs avant...
[00:21:54] Speaker A: Mais la BREC nous dit en onde que ça sent mauvais, l'appel d'offres.
[00:22:01] Speaker C: Ben, il y a des questions à poser. Il y a des questions à poser, absolument.
[00:22:04] Speaker A: Qui doit répondre ce matin?
[00:22:06] Speaker C: C'est les gens de la ville, les gens qui ont donné le contrat, les gens qui ont... Ouais, mais on dit.
[00:22:10] Speaker A: Que le gars est en retraite, le haut fonctionnaire. On peut-tu le dénicher? C'est qui qui a décidé?
[00:22:15] Speaker C: Des erreurs, ça peut arriver.
[00:22:17] Speaker B: Mettons que moi, je suis maire, puis ça arrive.
[00:22:18] Speaker C: Ça peut arriver, on donne plein de contrats. Mais quand c'est une situation comme celle-là qui arrive, on n'essaie pas de défendre l'indéfendable. On se dit, voici la situation, on a fait une erreur, on va s'assurer de ne pas reproduire la même affaire ailleurs.
[00:22:30] Speaker A: Parce que t'élevais le pauvre, moi que je m'abuse, mon dernier nouvel, moi quand je suis allé, moi j'étais élevé là et c'était plus riche. Il y avait cette usine, tu me diras, quand j'étais jeune, puis à c't'heure, ça vire un peu plus... c'est plus tranquille, on va le dire comme ça. Le lacan fermé, c'est rendu un canac. Faut faire attention aux sous, il n'y a pas ce souci-là du citoyen. Moi, c'est ça qui m'écoeure, de voir ça de l'extérieur. Ma ville ne fait pas attention aux sous des citoyens.
[00:22:58] Speaker C: Mais tu as raison, tu regardes l'état des pavages, tu regardes l'état de l'usine de filtration, il y a tellement de dossiers importants à régler avant de démantibuler un parc qui est en bonne condition. Il y a un consensus dans l'ensemble des citoyens du secteur qui disent que le parc est en excellente condition. M. Mondoux, il va tous les jours avec ses enfants. Et là, quand tu as vu le parc se faire démolir, tu sais, c'est inacceptable, c'est la pire de taxes. Et quand tu vois qu'il y a d'autres priorités que celle-là, je pense qu'il faut se poser des questions au niveau des gens qui nous représentent. On gère de l'argent public, et je pense que quand on gère de l'argent public... C'est très louche.
[00:23:31] Speaker A: Je viens d'avoir le bordereau de soumission, puis on peut finir là-dessus. Le parc Sylva-Boisclair et le parc Domaine du Havre. Dans les deux cas, on écrit en rouge maximum 85, là, regarde!
Ça, c'est comme quand tu vas te magasiner un char. Le vendeur, lui, fait sa job. Faut que tu fasses la tienne. T'as combien de budget? Ah, moi, j'ai 85 000. C'est sûr qu'il te montrera pas le petit char. Il va te montrer le plus gros char. Est-ce que tu comprends? C'est un brin là-dedans. Mais la ville, puis Renaud l'a dit, depuis la commission Charbonneau, on demande aux villes de ne pas faire ça. Nous autres, on le fait pas de problème. Parce que là, c'est sûr que eux autres, les compagnies, vont se jacker ça. 85 000 plus taxe.
[00:24:09] Speaker C: C'est très douteux. Très douteux.
Si celui que je vais avoir est plus cher, je vais dire, regarde, moi, je l'ai ailleurs pour la même affaire, 2000 $ de moins. Et alors, on négocie notre argent. Quand c'est notre argent, on négocie.
[00:24:32] Speaker A: Et dans les deux cas, c'est pas le plus bas soumissionnaire. C'est public, là, ceux qui ont gagné l'appel d'offres. Ça s'appelle Tessier récré au parc à Nicolet. Dans les deux cas. Dans les deux cas. Et c'est pas les plus bas soumissionnaires. Je vais le dire, le plus bas soumissionnaire, c'est Inexo Construction à Saint-Hyacinthe. Dans les deux cas... Ouais, c'est ça. Pis ils l'ont pas eu. Plus bas soumissionnaire. On parle d'à peu près 1000 piastres de différence, mais ils l'ont pas eu. Dans les deux cas, c'est une compagnie de Nicolette qui a eu le contrat.
[00:25:07] Speaker C: Il faudrait voir la différence, ce que c'est quoi les deux autres proposés. On n'est pas là, mais effectivement, il y a des questions à se poser, puis Renaud soulève des bonnes questions. Puis je pense que là-dessus, il faut prendre acte de la situation et de s'assurer que ces choses-là n'arrivent plus encore. Mais c'est surtout le discours différent de l'élu municipal.
[00:25:27] Speaker A: — Ah non, mais le conseiller a compté de menterie. Ça arrangerait que c'est trop.
[00:25:30] Speaker C: — Ben oui, ben oui. Exactement.
[00:25:31] Speaker A: — Est-ce que ça représente, lui, en passant, Aude?
[00:25:34] Speaker C: Oui, oui, ça me présente absolument.
[00:25:35] Speaker A: Il répondra aux questions et il se battra avec la vérité. Merci beaucoup. Bon week-end Yves Levin. Au revoir. 7h43. Jugez-en ce que vous avez à en juger. Le constat est clair. Mais Renaud Labrecq l'a encore une fois très très bien expliqué. 88709098.